Sébastien STROZYNSKI n° 67 de Rouen

Hockey Hebdo : Une rencontre facile et large par le score mais difficile à obtenir surtout au début.

Crédit Photo : Stéphanie OUVRY © 2008

Sébastien Strozynski : Disons qu’il faut quand même se préparer à tous les matchs, on a eu déjà des mauvaises surprises cette saison donc il ne faut plus prendre les matchs à la légère. C’est vrai que l’entame a été difficile car ils étaient bien en place et ils ne lâchaient rien, au fil de la rencontre leur jeu a commencer à être décousu, on a su alors en profiter. Il faut que l’on joue simple, il faut que l’on joue notre jeu pour avoir de belles parties. Bon on a fait deux erreurs dans la première partie mais c’est dangereux de s’enfler la tête en ne pensant juste qu’à prendre des points et c’est la que l’on fait des erreurs en négligeant le coté défensif. On s’en ai sortie se soir mais on a encore eu des mauvaises séquences. Donc il faut vraiment qu’à chaque match on joue le mieux que l’on peut, qu’on donne le meilleur de nous même.

H. H. : Sur le forum des dragons tu es très décrié qu’as-tu à répondre à tes détracteurs du moment.
S. S. : En fait les gens pensent qu’on a été me chercher pour remplacer un autre (Bouchard) mais ce joueur je ne le connais pas, je sais qu’il jouait sur le premier bloc. Moi je suis en train de faire mon jeu, je reviens d’une très grave et grosse blessure, il faut juste que je m’améliore. Je travaille extrêmement fort aux entraînements donc mon jeu va s’en ressentir. Je suis actuellement sur le troisième bloc qui joue beaucoup plus, j’étais en période disons d’adaptation en arrivant dans cette nouvelle ligue et moi-même je sens que mon jeu se bonifie de match en match, j’ai plus d’utilisation, j’ai une bonne communication avec l’entraîneur, je joue les avantages numériques comme les infériorités, j’encourage les jeunes, je marque aussi quelques points. Pour l’instant je ne suis pas inquiet pas car je sais que je vais revenir à mon meilleur niveau. Tu sais il faut que les gens sache que l’on gagne collectivement mais que l’on perd aussi collectivement et je veux que en fin de saison je n’ai pas de reproche

H. H. : Justement suite à cette blessure, ce changement de ligue, de pays, as-tu eu une appréhension.
S. S. : Oui et c’est normal, en fait cela faisait cinq ans que je jouais dans la même ligue et en arrivant ici c’est totalement différent le pays, le jeu, la ligue donc il a fallut que je m’adapte. Ensuite avec ma blessure tout mon programme d’entraînement a été modifié surtout celui d’avant saison, celui que l’on fait durant l’été. Mais tout est une question d’acclimatation de trouver la bonne alchimie avec les joueurs ce qui bien sur n’est pas évident au début. Comme je te disais plus haut la tout va bien je n’ai plus d’appréhension suite à ma blessure donc je vais aller de mieux en mieux. De plus on a beaucoup de pression et on est en train de se retrouver comme équipe pour avoir les victoires et les titres au bout.

H.H. : Donc le meilleur de Sébastien est a venir.
S. S. : Absolument mais je pense que même le monde peut le percevoir sur la patinoire, je retrouve mes sensations, je m’améliore de match en match, je trouve mes marques. Je remplis le rôle que l’entraîneur me demande pour l’instant, montrer que je suis sérieux aux matchs comme aux entraînements pour que mes coéquipiers me supportent et que j’apporte aussi à l’équipe.

Jérôme POURTANEL entraîneur de Neuilly

Hockey Hebdo : Dans la presse tu t’attendais à un match dur et délicat hélas vœu exhaussé.
Jérôme Pourtanel : Oui (dubitatif) c’est hélas bien confirmé. En fait on savait à quoi s’attendre. Rouen par rapport à leurs résultats à domicile devait réagir. C’était clair dans ma tête ou c’était la crise à Rouen ou il se vengeait fortement et le résultat prouve que ce n’était pas la crise, je m’en doutais aussi (le tout dit avec le sourire). Nous sommes tombés sur un gros rouleau compresseur, de plus nous on a six blessés, on sait qu’elles sont nos priorités sur ce championnat, c’est pas de battre Rouen, notre priorité c’est de gagner face à des équipes qui sont à notre portée, c’est ce que l’on s’attache à faire depuis le début à l’exception du match a l’extérieur face à Villard ou les gars n’ont pas répondu présent. Sinon dans l’ensemble on est là et il ne faut surtout pas mentalement s’enfermer dans des résultats comme celui car on ne rivalise pas dans la même cour.

H. H. : Est-ce que mentalement et psychiquement, sans partir complètement battu, y a-t-il une préparation différente lorsque l’on sait que l’on y va pour éventuellement souffrir.
J. P. : En fait cette approche que j’ai là, c’est uniquement avec les médias car c’est la pure réalité du terrain, après à l’intérieur du vestiaire on sait très bien quel est le boulot à faire, on part pour gagner tous les matchs. La seule différence ce soir et ce que moi je regrette un petit peu c’est que l’on savait qu’ils étaient tendus, c’est dommage que l’on ai pris ces deux premiers buts dans le premier tiers puisque l’on était pas trop mal en place, naïvement on a pris deux mauvais buts. Et bien sur ils ne leur en fallaient pas plus pour leur donner du baume au cœur pour nous mettre une fessée dans le second tiers. Mais je pense que si on avait su éviter ses deux buts là, ce qui n’était pas franchement infaisable ce soir, on aurait semer un peu plus le doute et on aurait été un peu plus compétitif tout au long du match. C’est pour dire qu’il y avait des opportunités.

H. H. : Mercredi nouvelle confrontation entre ces deux formations mais pour le compte de la coupe de France, que va pouvoir l’entraîneur à son groupe pour les remotiver après comme dit plus haut une fessée pareille.
J. P. : Déjà dans notre enceinte cela sera d’un autre acabit puisque comme vous le savez notre patinoire est atypique et je pense que cela peut changer la donne au niveau du jeu. Après se sont deux compétitions différentes, au niveau du championnat on connaît nos objectifs, on connaît nos rivaux directs. A l’inverse pour cette Coupe de France c’est beaucoup plus ouvert, c’est sur un match tout peut arriver et cela je pense que les joueurs n’ont pas besoin d’être motivés, face à une telle équipe ils connaissent les enjeux et ils savent quelles sont les éléments pour pouvoir renverser une vapeur par rapport au premier (celui de ce soir). Et j’espère et même je suis sur que notre prestation sera bien meilleure.