Charles Landry (défenseur des Albatros de Brest)

Hockey Hebdo : Bonsoir Charles, on a vu un assez bon match de la part de Brest, est-ce que vous avez des regrets ce soir ?

Charles Landry : Je crois que cela a été un très bon match. C'était 1-1 en début de troisième période, après ils ont capitalisé sur leurs chances. Mais en général, je pense que l'on a livré un bon match, on a travaillé fort, je ne crois pas qu'il y ait de regrets dans le vestiaire en ce moment.

H.H. : C'est dommage car cette défaite casse un peu votre bonne série de victoires en ce début d'année...

Charles Landry (Brest)

C.L. : C'est dommage, c'est sûr. On est venus à Rouen aujourd'hui pour prendre les trois points. Mais je crois que, dans une saison, il y a toujours des obstacles et il nous faut présentement apprendre de cela, pour revenir plus forts dès mardi (ndlr : où Brest se rendra à Epinal dans le cadre de la 21ème journée de Ligue Magnus).

H.H. : Le maintien est déjà quasiment acquis pour Brest. Est-ce que vous vous attendiez à ce stade de la saison à être aussi bien placés au classement (ndlr : Brest occupe la 6ème place à l'issue de cette 20ème journée) ? 

C.L. : C'est sûr que l'on est une surprise dans la Ligue, mais le vestiaire et tout le monde y croit et travaille chaque jour pour que l'on devienne une meilleure équipe. Je pense que l'on mérite ce que l'on a en ce moment, mais on ne s'en satisfait pas non plus. Il n'y a rien d'acquis encore. Comme je l'ai dit, il faut que l'on continue de s'améliorer pour faire les playoffs et se maintenir en haut du classement.

H.H. : Brest est une équipe un peu particulière de part sa situation géographique, est-ce que tous ces longs déplacements pèsent dans les jambes au moment d'entrer sur la glace ?

C.L. : C'est sûr que l'on a de longs déplacements, mais le club nous traite très bien sur la route. On est bien nourris, bien logés... Sébastien Oprandi, notre entraîneur, gère bien cela. Je ne pense pas que cela joue en notre défaveur. Les gars sont en bonne forme physique et font les sacrifices pour bien paraître sur la glace en match ou aux entraînements.

H.H. : Tu disputes ta première saison en France, que penses-tu du niveau de la Ligue Magnus et de l'atmosphère en général dans les patinoires ? 

C.L. : J'aime bien mon expérience. Cela se passe bien pour l'instant à Brest, je m'y plais. C'est un très bon calibre de hockey. J'apprécie cette expérience et prend plaisir à jouer.

H.H. : Ça tombe bien car les playoffs vont arriver très bientôt...

C.L. : Ah oui c'est sûr que les playoffs sont toujours le meilleur moment de la saison. Tu te prépares pour ça depuis le début de saison et ça représente vraiment le meilleur moment de l'année. C'est là que les matches sont serrés et qu'il y a beaucoup d'émotions. Je pense que l'on a tous hâte que cela se présente face à nous.

H.H. : Merci Charles et bon retour à Brest.

C.L. : Merci. 
 

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Marc-André Thinel (attaquant des Dragons de Rouen)

Hockey Hebdo : Bonsoir Marc-André, les pendules ont été remises à l'heure aujourd'hui après cette défaite à Epinal mercredi soir ?

Marc-André Thinel : Oui, on peut le dire. On n'a vraiment pas bien joué à Epinal et il fallait se rattraper en sortant un gros match ce soir. C'était un peu un match piège. Brest n'est pas une équipe évidente à jouer. On a vu que cela a été compliqué jusqu'à la fin et qu'ils sont toujours restés dans le match. On sentait que l'on était en contrôle, mais cela a quand même été compliqué.

Pascal Longuemare

Marc-André Thinel (Rouen)

H.H. : Vu des tribunes, vous sembliez dominateurs, mais il manquait ce petit truc en plus qui fait ce que cela aurait pu tourner plus vite du bon côté ?

M.A.T. : C'est un peu ce que j'ai dit. Ce genre d'équipes qui viennent ici et marquent le premier but jouent ensuite très serré défensivement et cela devient plus difficile pour nous. On les a dominés, mais il y avait toujours entre deux et quatre joueurs autour de la cage. Cela ne nous a pas offert beaucoup d'opportunités de lancer. Et ils étaient aussi les premiers sur les rebonds. Ce n'est pas parce que l'on avait la possession que l'on a eu beaucoup de chances de marquer... Le mieux est encore de prendre l'avantage dès le premier tiers, mais on n'a pas su le faire ce soir.

H.H. : Est-ce qu'il y a eu une phase de doute après l'ouverture du score de Brest, un peu contre le cours du jeu ?

M.A.T. : Non. On prend ce but sur une petite erreur défensive. Ce sont des choses qui arrivent. Après il fallait continuer à jouer et on savait que l'on allait marquer des buts. Ce n'est pas vraiment notre défaut de ne pas marquer, mais il fallait se mettre à travailler. Franchement, cela a été assez compliqué car Brest ne nous a pas rendu la tâche facile. 

H.H. : Ce n'est pas la première fois que Rouen encaisse ce premier but qui met un peu dans l'embarras... Est-ce qu'il y a parfois un défaut de concentration ?

M.A.T. : Non, je ne pense pas. C'est même parfois dû à une trop grosse envie de marquer qui génère quelques erreurs défensives dont l'autre équipe profite. On ne peut pas toujours marquer le premier but, mais heureusement que l'on arrive à gagner les matches. Il faut cependant faire attention à cela.

H.H. : Avec cet enchaînement de matches, comment est-ce que vous vous sentez physiquement ?

M.A.T. : Franchement, ça va. On enchaîne les matches. On joue à quatre blocs. Ce n'est plus comme à l'époque où l'on jouait 25-30 minutes par match. Maintenant on doit être autour de 15 minutes ce qui nous permet vraiment de bien récupérer. Il y a peut-être un peu de fatigue mentale, car gagner les coupes c'est bien pour le moral, mais les célébrations génèrent un peu de fatigue supplémentaire. C'était quand même prévu que l'on aurait un calendrier chargé. C'est sûr que certains matches sont plus compliqués que d'autres, mais c'est là où l'expérience doit prendre le dessus et qu'il faut jouer intelligemment.

H.H. : De ce côté-là, le match a été plutôt bien géré. On a vu moins de revirements en défense notamment...

M.A.T. : Oui, comme on se disait dans le vestiaire après le match. Cela faisait longtemps que cela ne nous était pas arrivé en Championnat, même s'il y a eu la Conti Cup où l'on n'a pas encaissé de but (ndlr : contre Herning dimanche dernier). Là ça nous fait du bien de n'accorder qu'un seul but à domicile, pour nous comme pour Dany (Sabourin). Tout part de là, si l'on n'encaisse pas beaucoup de buts, on sait que l'on va gagner beaucoup de matches.

H.H. : Le week-end prochain, il y aura deux rencontres à l'île Lacroix contre deux adversaires directs au classement : Grenoble et Epinal. Il va falloir obligatoirement les gagner ces matches-là ?

M.A.T. : Oui, mais on va déjà se concentrer sur le match de mardi à Bordeaux où l'on sait que cela ne sera pas évident avec tous ces anciens Rouennais qui vont rejouer contre leur ancienne équipe... C'est un match que l'on peut perdre, donc il faudra vraiment le jouer à 100%. Puis, après cela, c'est sûr qu'ici cela va être un gros week-end. Ce sera des gros points à aller chercher. Je pense que l'on a assez perdu de points bêtement depuis le début de la saison donc ce sera à nous de bien gérer cette semaine et d'aller chercher le plus de points possible. 
 
H.H. : Est-ce qu'il sera important aussi de prendre un avantage psychologique sur ces équipes en vue des playoffs ? Ou est-ce que de toute manière les compteurs seront remis à zéro ?

M.A.T. : Ce sera remis à zéro, donc ce n'est pas cela qui sera le plus important. Mais je pense que cela peut aider d'entrer en playoffs contre une équipe que l'on a déjà battue deux fois dans la saison. Mentalement, ça rend plus confiant. Mais, dans l'autre sens, si tu as perdu les deux matches, il vaut mieux oublier et se dire que tout recommence à zéro.

H.H. : Dix ans après ton arrivée à Rouen, on a l'impression de revoir le même Thinel, le même joueur appliqué, gagneur... On a l'impression que c'est comme avec le bon vin...

M.A.T. : Ce n'est plus le même championnat par contre. Statistiquement, ce n'est plus comme avant non plus. On ne peut plus jouer qu'à deux blocs comme on le faisait parfois dans le passé. Maintenant, ça ne joue plus pareil, mais je prends toujours autant de plaisir à jouer. C'est un peu la règle ici, si l'on ne s'amuse pas, on fait des matches un peu dégueulasses. Tant que je vais garder la forme et m'amuser, j'essaierai de toujours jouer comme cela.

H.H. : Tu comptes jouer jusqu'au même âge que Jason (Krog, 40 ans) ?

M.A.T. : Je vais essayer (rires). Lui, il s'entretient très bien. Je n'ai peut-être pas la même façon de m'entretenir, mais je vais essayer. Tant que le plaisir sera là, je continuerai.  

H.H. : Merci beaucoup, Marc-André, ce sera toujours un plaisir de te voir jouer à Rouen.

M.A.T. : Merci.