S.Tartari (Coach de Bordeaux) : Hockey Hebdo : Stephan, ce n'est pas la bonne opération...ton sentiment sur une équipe de Bordeaux que l'on a pas sentie dans le rythme, une équipe où il manquait quelque chose ?
S. Tartari : C'est surtout que Montpellier a fait un très bon match. Nous n'avons pas fait notre meilleur match, loin de là, mais Montpellier a été bon, ils ont bien joué le coup avec un Straupe qui a été excellent, Zbriger n'avait pas été très en vue à l'aller mais c'est un joueur qui peut débloquer. Là ce soir c'est deux buts, deux passes de Straupe...ça fait la différence avec en plus une défense solide et un gardien qui fait bien son boulot.
On a manqué de rigueur...là où on ne le payait pas cash avant, on l'a payé ce soir. On a aussi un manque de réussite avec tout de même 55 lancers, deux poteaux...Voilà, c'est pas facile. Il faut gommer toutes ces petites choses et revenir demain pour profiter de cet avantage pour lequel on a bataillé toute la saison.
HH : On en parlait avec Lionel Bilbao, on a encore vu l'importance des power-play. On a vu de la difficulté dans ce secteur côté bordelais et surtout l'inéfficacité à cinq contre trois. Est ce que c'est là que ça peut basculer ?
ST : C'est sûr que si on marque on peut revenir et se donner une chance de gagner. Maintenant, on y est pas arrivé, malheureusement c'est comme ça, il y a des soirs où ça veut pas. J'ai expérimenté un petit peu avec la ligne des jeunes, ils ont marqué coup sur coup, je les ai remis ensuite ils n'ont pas marqué, je pense qu'il ne faut pas non plus tout chambouler. Il faut que les joueurs cadres se réveillent aussi offensivement, on a besoin d'eux dans ces moments là et ce soir ils étaient plutôt muets, ils ont quelques occases mais il va falloir qu'ils soient plus dangereux demain pour nous aider à passer.
HH : On a vu aussi des occasions « toutes faites » devant le but, qui ne rentrent pas. Est ce que c'est de la déconcentration, de la maladresse ?
ST : Non, pas du tout, pas du tout. Ce n'est pas de la déconcentration, simplement des soirs ça veut bien rentrer et des soirs non. Encore une fois, on marque au début, ça me rappelle Cergy, on marque le premier but, on se croit arrivés, inconsciemment je pense, on s'est relâché et Montpellier est revenu, comme Cergy il y a deux ans.
En revanche, il y a deux ans nous n'avions pas le lendemain pour nous rattraper, maintenant on l'a.
HH : Merci Stephan
ST : Merci à vous. L.Bilbao (Coach de Montpellier) :
HH : Ca y est, vous êtes venu chercher cette victoire et maintenant on se retrouve demain pour le troisième match à Mériadeck.
LB : Oui, c'était le but pour nous. On avait fait pour moi une excellente prestation à Montpellier, avec un effectif limité où le premier qui allait marquer ferait tourner le match ça a été le cas pour Bordeaux qui a mérité sa victoire.
Là on avait plus le choix, on était en vacances ou on poursuivait l'aventure et on a fait preuve de beaucoup d'abnégation et de solidarité surtout au vu de la fin du match à trois contre cinq. On a su faire déjouer cette équipe et au deuxième tiers on a eu beaucoup plus d'opportunités. On a pas volé notre victoire ce soir.
Avec huit attaquants et cinq défenseurs, la solidarité a beaucoup pesée. Quand on voit aussi Fabrice Agnel dans les buts ce soir qui veut repousser l 'échéance de sa fin de carrière pour moi c'est le plus beau à voir.
HH : Le point clé de ce match c'est à l'entame du deuxième la supériorité numérique et la solidarité défensive dans le dernier tiers ?
LB : Oui. J'ai toujours dit à mes joueurs que dans les PO la clé c'est le gardien, l'excellence sur les infériorités et supériorités numériques. Après il y le mental, la solidarité, Les PO c'est un autre championnat, il y l'adrénaline, la tension et c'est l'équipe la plus lucide dans ces moments clés qui fait la différence.
HH : Le programme de ce soir, la récupération, demain matin ?
LB : Oui, les joueurs vont partir courir...
HH : Ca va pas être trop dur, on entendait des « joyeu anniversaire » dans le vestiaire...
LB : Non, ils savent très bien ce qu'ils ont à faire, un peu de stretch et puis on avait quand même réservé l'hôtel, ils vont tranquillement manger, une grosse nuit de sommeil, une matinée de sommeil, une petite marche, encore du stretch, la routine, le déjeuner, une bonne sieste et on reviendra bah...pour la belle.
RSS
