C'est fait, amis lecteurs, ce qui avait été annoncé par nos confrères du Dauphiné Libéré et colporté par la rumeur publique depuis plus d'un mois est devenu réalité. Le partenaire presse du club, nos amis de LSD, dont on ne va pas ironiser sur le nom après qu'un communiqué des BDL ait fustigé la clique journalistique alcoolique et adepte de substances illicites,
annoncent, comme prévu, l'arrivée de Jacques Reboh à la présidence du club. Notons également l'annonce de l'interview imminente et exclusive de Madame la future ex-Présidente dans ce même média, à défaut de la traditionnelle conférence de presse de fin de saison, porteuse de questions qui fâchent, avec la confirmation de ce que tout le monde sait déjà, à savoir son départ, et, selon LSD, un bilan de sa présidence (pas certain qu'elle ait
la même vision que nous sur la question, étant entendu que, pour la partie sportive, la nôtre repose sur des chiffres et statistiques difficilement contestables).
Alors qu'une certaine ivresse printanière pouvait s'emparer du supporter grenoblois après une telle annonce, le faisant sortir de son hibernation rythmée dernièrement par la présence galvanisante de ses joueurs
favoris dans une célèbre enseigne commerciale de bricolage (dernière annonce sur le site officiel du club), la "Perretstroika" (le jeune et talentueux Grenoblois étant appelé en équipe de France, bravo sincère à lui !), synonyme de renouveau sportif, retombait aussi sec
avec quelques précisions apportées immédiatement par le Dauphiné Libéré sur son site web. Si l'arrivée de Monsieur Reboh paraît une très bonne chose, l'intéressé détenant désormais, selon notre confrère, 70% des parts du club, démarche respectable et synonyme de cohérence politique et financière, l'information qui suit, à savoir le maintien probable en poste de Messieurs Terglav et Dufour qui auraient encore une année de contrat chacun, rend la perspective beaucoup moins attrayante et, osons le dire, douche les enthousiasmes.
Tout en soulignant que la quasi-totalité des clubs sportifs professionnels français, et y compris en hockey cette saison, mettent fin sans état d'âme à des contrats en cours avec, généralement, un départ à l'amiable négocié avec indemnité, on peut s'interroger sur l'exception grenobloise dans ce domaine. Grenoble n'aurait-il pas les moyens, malgré sa stabilité financière actuelle, d'œuvrer dans ce sens ? Il est vrai que ce type d'opération suppose un accord qui passe également par une attitude lucide, sincère, ou parfois un peu forcée du salarié qui, dans de telles fonctions, va reconnaître son bilan négatif et partir la tête haute pour le bien du club et de ses supporters avec une indemnité raisonnable. C'est ce qui va distinguer le professionnel possédant un certain amour-propre de l'apparatchik qui va se cramponner à son poste. Notons qu'à ce niveau la responsabilité n'est pas du tout la même au bout d'une année de présence par rapport à un bail de six ans.
Sans prétendre que le nouveau président, qui possède 70% des parts et donc, de fait, les pleins pouvoirs, doive faire immédiatement la "Rebohlution", il paraît évident que conserver intacte la totalité du staff sportif pour la saison prochaine serait très mal perçu par une forte majorité d'amateurs de hockey qui attendent tout simplement ce qui leur manque : des résultats et, plus encore, du beau hockey !