En disposant du Spartak, le Barys Astana prend la tête à l'Est, suivi par Magnitogorsk qui a dû s'incliner contre Oufa toujours à la poursuite. Si Omsk se replace pour la course aux play off, le Traktor a fait une mauvaise opération. En bas, le Neftekhimik et le Yugra entretiennent l'espoir
Le Barys, idéalement placé, pour virer en tête de l'Orient recevait le Spartak Moscou, englué dans une crise interminable et qui peinait à se relancer.
Les Kazakhs peinent à lancer la machine, ils se cherchent dans un premier temps et cafouillent en zone médiane, les Spartakistes ne profitent pas de ces approximations de début de rencontre et laissent filer. Finalement, le Barys parvient à partir dans le bon sens et va alors vite retrouver ses automatismes. Boyd contourne la cage et remet dans le slot pour Nigel Dawes qui n'a plus qu'à ajuster la lucarne (1-0).
Astana, qui a ouvert le score, hausse alors le ton et monopolise le palet, les locaux bombardent la cage moscovite mais Glass virevolte et sa courageuse défense se sacrifie pour éviter au score d'évoluer. C'est donc avec une seule longueur d'avance que les Kazakhs repartent aux vestiaires.
Dans le second tiers, la musique commence à changer, le Spartak, complètement inexistant pendant vingt minutes, se réveille brutalement, les locaux, surpris de ce départ en trombe, reculent. Ils sont pénalisés mais le powerplay spartakiste dévisse complètement. Les visiteurs restent pourtant toujours à l'assaut, Wandell sert Andreï Sergeev dans l'enclave, ce dernier aligne la lucarne et égalise (1-1).
Astana réagit immédiatement et il ne lui faut qu'une minute pour repasser devant, Talgat Zhaylauov s'échappe, il dribble trois joueurs adverses et s'en va crucifier Glass et faire gronder le public (2-1).
Le Spartak continue de pousser et force Ahonen à réaliser une batterie d'arrêts pour éviter le naufrage, mais une mauvaise faute envoie les Moscovites au tapis. Brandon Bochenski dépose un caviar sur la palette de Dawes, isolé au second poteau, il n'a plus qu'à mettre au fond (3-1).
Le froid réalisme d'Astana vient d'enfoncer les clous du cercueil moscovite. Le Spartak repart pourtant bravement à l'assaut dans le dernier tiers, il lance à de nombreuses reprises mais en vain. A l'inverse, sur une de ses rares occasions, le Barys marque une nouvelle fois. Une magnifique triangulaire permet à Zach Hamill d'inscrire son premier but en KHL (4-1).
Le club du peuple repart inlassablement en avant et pousse, finalement il va être récompensé. Alekseï Grishin endort la défense kazakhe, repique au centre et lance sous la barre (4-2).
Moscou trouve encore les forces pour faire un ultime assaut sur le but local mais sans succès, Ari Ahonen a solidement verrouillé la porte. Astana s'impose logiquement et prend la tête de la conférence orientale, le Spartak Moscou continue son chemin de croix. Comme un malheur n'arrive jamais seul, Jeff Glass, son bouillant portier, vient d'être engagé par son rival de toujours, le CSKA Moscou. Voilà qui n'a pas fini de faire enrager les fans du Spartak.