Kazan continue à s'embourber et a subi hier une nouvelle humiliation à Chekhov. Oufa s'impose à l'arraché contre les Spartakistes. La victoire de l'Atlant contre Minsk relance les banlieusards
Kazan, balayé à Cherepovets, continuait son parcours à l'Ouest en affrontant hier soir le Vityaz Chekhov qui avait réussi l'exploit de battre le champion en titre aux tirs au but. Face à une des plus faibles équipe de la ligue, l'Ak Bars devait se racheter, facile à première vue. Le Vityaz pousse d'entrée face à des Tatars toujours un peu endormis en début de rencontre. Une fois n'est pas coutume, ce ne sont pas les locaux qui sont pénalisés et Kazan, qui rivalise de brutalité pour essayer de stopper son adversaire, se voit sanctionné à de nombreuses reprises. Chekhov, qui n'a guère l'habitude de ce genre de situation, n'arrive pas à en profiter. Finalement, Timkin récupère un puck qui allait sortir, il fonce vers le but et décoche un missile dans le petit filet tatar. L'Ak Bars part enfin à l'assaut, avec la pression et les beuglements de son coach sur le dos. Les Tatars déployent enfin leur jeu et emportent la faiblarde défense locale mais Matt Dalton, héroïque hier, sauve son équipe à chaque fois, volant d'un côté à l'autre et repoussant bravement tous les palets, même les plus dangereux. La première sirène retentit et le clairsemé public salue comme il se doit son héros en nage. Le second vingt reprend fort côté banlieusard, et ils mettent la pression sur le pauvre Garipov dépassé. Fedoseev slalome entre deux joueurs kazanais et fait trembler les filets et rugir le public. Kazan assommé ne réagit pas alors que Krikunov fait des bonds derrière son banc et invective ses hommes. Chekhov, cahin-caha, parvient à conserver le puck, mais ne peut s'organiser correctement pour se montrer dangereux. De l'autre côté, Kazan continue à massacrer son jeu sous le regard atterré de son entraîneur. Le Chevalier va porter une nouvelle estocade, et Nikita Tochitsky marque à son tour dans une ambiance survoltée. Vladimir Krikunov manque de succomber d'une attaque et, rouge de colère, hurle ses ordres à son équipe complètement larguée. Elle repart vers l'avant mais bute encore et toujours sur Dalton décidément impérial. Kazan, aux abois, parvient enfin à hausser le rythme et promène son adversaire qui n'arrive pas à le stopper, mais le portier canadien lui est toujours présent. Finalement Bodrov profite d'un écran devant ce diable pour ouvrir le compteur des Tatars, soulagés après 104 minutes et 55 secondes d'incapacité. Le bombardement se poursuit mais avec toujours autant de succès pour le gardien. Finalement Chekhov est rattrapé par ses vieux démons, et une pénalité est sifflée. A quatre contre 5, des espaces s'ouvrent et Kirill Petrov rapproche le score. Le banc tatar explose, Krikunov ne décroche même pas un sourire et conserve son masque habituel de grincheux. Les 8 dernières minutes sont houleuses, l'Ak Bars pousse mais en vain, Dalton, sa mitaine et son équipe de costauds auront pour une fois le dernier mot.
Kazan, qui subit une nouvelle humiliation, doit très vite sortir de ce marasme, on compte sur le très soviétique coach pour redresser la barre avec fermeté. Chekhov continue de prendre des points et pourrait même s'inviter à la fête.