Alors que le SKA réussissait à rattraper le Dynamo en tête de la conférence à la suite d'une victoire (compliquée il est vrai) contre Chekhov, le club se séparait subitement de son entraîneur Milos Riha, fin tacticien. Cette décision, incompréhensible pour beaucoup, plongeait l'équipe dans le doute, Kravets assurait l'interim jusqu'à l'arrivée de Jukka Jalonen sur le banc pétersbourgeois. Après ce changement, l'équipe avait subi un revers en Ukraine. Le déplacement dans la capitale russe, pour y affronter un Spartak moribond, devait relancer le club pétersbourgeois.
Les Spartakistes n'étaient pas sur la glace en victime expiatoire et résistaient de leur mieux à l'assaut de Kovaltshuk et des siens. Le premier tiers est équilibré et intéressant mais aucune des deux équipes ne peut passer devant, les occasions ne sont pas assez nettes de part et d'autre pour se créer un véritable espace.
Le début du second vingt est très lent et poussif, les deux équipes baissent de rythme et on commence à s'ennuyer ferme. Le Spartak réussit à profiter de cette apathie générale pour se glisser dans les brêches. Shtshitov dévie vers Nikontsev au second poteau, ce dernier ne laisse aucune chance à Ejov et ouvre le score, salué par les fans.
Les locaux forcent le verrou adverse qui ne tarde pas à craquer. Khokhlatshyov, d'un tir bien placé dans l'angle gauche, double la mise dans une ambiance de feu.
St-Pete', en difficulté, ne sait plus quoi faire et est pris par la patrouille. En infériorité, le SKA plie de tous côtés et  Gubin, d'un slap puissant, alourdit la marque.
Le SKA change de portier et c'est Bobrovsky qui monte sur la glace pour faire face aux Spartakistes. Ceux-ci, pénalisés à leur tour, vont donc logiquement réduire l'allure. Les grands coups de patins de Tarasenko parviennent à relancer le SKA. Les visiteurs poussent et finalement Patrick Thoresen réduit la mise au grand soulagement du banc pétersbourgeois.
La fin du tiers est de très haut niveau mais aucune des deux équipes ne cède malgré la pression.
Les locaux reprennent pied au plancher, le SKA s'empêtre et multiplie les fautes, le Spartak en profite et Aleksandr Suglobov, dans le slot, marque à son tour pour le plus grand bonheur des fans moscovites.
Saint-Petersbourg sent que la partie lui échappe, au lieu d'accélerer le rythme, les visiteurs distribuent les coups et les charges incorrectes. Dans ce ballet insupportable de gros bras, le SKA est conspué par les fans du Spartak qui peuvent, cette fois à juste titre, déverser leurs flots d'insultes et de haine.
Yunkov, à la bleue, fusille Bob' pour marquer le cinquième but des Moscovites, dans une bronca impressionnante. Le SKA est à terre et ne parvient même plus à récupérer le palet.
Dans ce récital spartakiste, Anatoly Nikontsev, dans l'angle grand ouvert, marque son second but personnel. Les Moscovites gèrent tranquillement la fin de rencontre et remportent une immense victoire méritée mais inesperée avant le début de la rencontre. Saint-Petersbourg, humilié, paie son choix catastrophique de changer d'entraîneur. Jalonen va avoir du pain sur la planche pour éviter au SKA de gâcher, une fois encore, ses possibilités et son talent.
Le Spartak ne sort pas encore la tête de l'eau mais gagne une place au classement. Saint-Petersbourg ne peut revenir sur le Dynamo Moscou qui conserve trois points d'avance au classement.

Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Oleg Gubin
** : Anatoly Nikontsev
* : Aleksandr Khokhlatshyov

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