Nijnekamsk continue son excellent début de parcours et reste au contact des meilleurs en Orient. Donetsk fait la même chose en Occident. Astana repasse en tête après sa victoire à Moscou. Minsk remporte enfin une victoire alors que le Medveščak continue de gagner face à une équipe d'Omsk dans une spirale de plus en plus négative
Nijnekamsk, après un départ tonitruant, semblait marquer un peu le pas à la fin du mois de septembre, la réception d'Ufa était un gros test pour les Pétrochimistes qui avaient l'intention de prouver que leur place dans les sommets de la conférence n'était nullement usurpée. Le Salavat Yulaev, à l'inverse, avait réussi à resserrer les boulons et revenait à hauteur des meilleurs équipes, un match de haute volée dans un "CKK Neftekhimik" plein à craquer.
La partie démarrait tambour battant, Koltsov récupérait le palet et s'échappait en contre, il réalisait un une-deux parfait avec Filatov qui faisait trembler les filets locaux après seulement 53 secondes de jeu !
Le Salavat Yulaev se rengorge et accélère le rythme emportant par la même les Tatars qui n'arrivent pas à se lancer et qui bafouillent leur hockey. Le premier tiers est éprouvant pour Nijnekamsk qui subit le joug bashkir pendant de très longues minutes. C'est sur une erreur de la défense locale que Ufa va doubler la mise en fin de première période, Dubrovsky chipe le palet au défenseur et remet pour Khlystov qui lance comme une brute. Mereskin, devant la cage, dévie à mi-hauteur avec un coup de crosse parfait.
Le Neftekhimik revient transformé après la pause, il pousse de toutes ses forces et montre enfin son vrai visage, Krikunov a dû beugler comme il se doit dans les vestiaires. Mais malgré tout c'est encore le Salavat Yulaev qui va trouver l'ouverture. Stepanov, après une intense lutte dans le coin, parvient à servir devant le but, où Alekseï Glukhov n'a plus qu'à pousser dedans.
Alors que Krikunov frise la crise de nerfs sur son banc, son équipe va réagir du tac au tac. Berezin, isolé dans l'angle, place la rondelle juste au-dessus de l'épaule du portier alors que la foule hurle de joie et que le coach hurle ses ordres. Dans la minute qui suit, les Pétrochimistes reviennent à l'assaut, Petr Koukal s'y reprend à deux fois mais parvient à mettre au fond.
Ufa se met à paniquer et voit son avance fondre comme neige au soleil. A l'inverse, Nijnekamsk, poussé par une foule en délire, lâche les chevaux et emporte la défense bashkire. La vitesse des Tatars et leur envie font plaisir à voir et on se régale devant un match complètement relancé. Koksharov, seul dans le slot, préfère ne pas lancer et dévie intelligement pour Andreï Tatarukhin qui fusille Vasilievsky, impuissant.
Il n'aura fallu que sept minutes aux Raffineurs pour remonter trois buts et remettre les compteurs à 0. La fin de tiers est un peu plus calme mais la domination des locaux a été sans partage pour ce tiers.
Les deux équipes, si empressées à scorer dans les deux premières périodes, ralentissent la cadence dans le dernier vingt et la partie calme et tranquille s'achève donc sur un score de parité.
La prolongation démarre, elle, sur les chapeaux de roues et Ufa est pénalisé d'entrée, à 4 contre 3 l'occasion est trop belle pour le Nefte. Mikhaïl Anisin, le diabolique petit lutin, se faufile dans la défense et ajuste le portier d'un tir parfait, Nijnekamsk est en fête. Seul Krikunov conserve sa trogne et se borne à dire, en conférence de presse, que son équipe a bêtement laissé passer un point. On ne le changera pas !
Le Neftekhimik s'impose une fois encore et continue à suivre le rythme des leaders orientaux, l'équipe du Tatarstan, toujours très agréable à voir jouer, ne peut dépasser son adversaire du jour mais reste collée à ses basques.
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