Le Barys, impressionnant en Orient, n'avait cédé qu'une fois depuis le début de la saison face à l'intraitable SKA. De retour dans leur patinoire, loin d'être pleine, les panthères kazakhes espéraient engranger un nouveau succès face à un adversaire qui ne pointait qu'à une longueur derrière elles. En face, Omsk, après un départ plutôt terne, voulait redresser le tir et assumer enfin son rôle.
A Astana, il ne fallait pas arriver en retard à la patinoire pour cette rencontre. Lyamin, dans le coin, fait une passe catastrophique, le palet passe derrière la cage et s'arrête au second poteau où Brandon Bochenski est campé, il n'a plus qu'à pousser dans le but dans un grondement de tonnerre, 22 secondes seulement après le coup d'envoi.
Omsk, pris de court, tente de lancer son jeu mais sans succès, pire les Sibériens sont sanctionnés. Ils font le dos rond en infériorité et Reizvikh fait le métier. Le Barys continue de contrôler le palet et la rencontre, il fait démonstration de son talent devant un public aux anges, mais le score ne bougera pas avant la première sirène.
Omsk, complètement transparent dans le premier vingt, se ressaisit dans le second, une pénalité locale permet à l'Avangard de se placer idéalement. Aleksandr Frolov, sur le coin de la cage, expédie un lancer parfait au fond des filets kazakhs.
Astana écope d'une seconde pénalité et fait face au feu des Eperviers mais ceux-ci ne parviennent pas à passer Eremeev, impérial, comme au premier jour. 
Parfaitement servi par Dawes, Roman Startchenko s'échappe en contre, son tir bute sur Reizvikh, mais le puck revient dans sa crosse, le Kazakh ne rate pas le rebond et redonne l'avantage aux siens. Omsk repart de l'avant, le tir de Syomin est repoussé par Eremeev sur Litvinenko qui sert au loin Talgat Jaylauov, en break la superstar locale fait enfler le score.
L'Avangard, qui a coulé en fin de deuxième période, tente de revenir mais va être pénalisé, Jaylauov lance, Spiridonov devant la cage dévie au fond des filets sibériens. Omsk, assommé, pris à la gorge par les panthères qui ne lâchent pas leur proie et qui canonnent, ne sait plus que faire. Finalement, une pénalité kazakhe relance la machine russe qui peinait. Le slap de Blatak met en difficulté le portier, le puck traîne devant la cage, Nikita Pivtsakin, à l'aveuglette, remet un coup dans la rondelle qui file au fond du but.
Omsk se met à rêver de retour au score, mais le rêve tourne vite au cauchemar dans ce match qui a sacré l'efficacité du powerplay, c'est dans cette situation que le Barys va marquer une fois encore. En double infériorité, les Eperviers perdent leurs plumes, le slap de Semyonov, bien ajusté, frôle le poteau, Eduard Reizvikh fait volte-face et plonge pour bloquer l'angle mais Maksim Spiridonov a été plus rapide et glisse le palet dans la cage.
Les carottes sont cuites pour Omsk qui s'incline une fois encore et peine à convaincre. Petri Matikainen, le coach avangardiste, paye de sa place les mauvais résultats et est congédié par le club. Il est le second depuis le début de la saison après Sergeï Svetlov de l'Atlant qui n'a pu obtenir aucun succès. Alors qu'au loin, dans les steppes kazakhes, la panthère continue sa course folle.

Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Talgat Jaylauov
** : Maksim Spiridonov
* : Nigel Dawes

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