Eryomenko, impressionnant, arrête le SKA à lui seul
Classico tant attendu en KHL, les deux premiers matchs de ce genre ont été remportés par le Dynamo cette saison et Saint-Pétersbourg espère bien renverser la vapeur pour ce troisième. La partie démarre vite côté local et les policiers allument les premières mèches, mais Koskinen, nouveau coup de folie du SKA acheté à grand renfort de pétro-roubles en Sibérie, réalise de bons arrêts.
Puis le Dynamo est pénalisé et les poulains de Gazprom déploient leur jeu de puissance, Eryomenko virevolte de tous côtés et s'offre un impressionnant double arrêt de la jambière devant Artemy Panarin. Le premier powerplay des Moscovites est, lui, plus efficace, Daugavins, dans l'angle, tente de rejoindre son coéquipier, le palet heurte le patin de Rukavishnikov qui le dévie involontairement dans son propre but (1-0).
Moscou continue sa domination mais Koskinen tient la porte close. Le SKA contre, les lancers s'enchaînent, Ryasenski se retrouve seul devant la cage mais il ne peut déjouer Eryomenko.
Le deuxième tiers démarre encore plus vite côté vistieur, Saint-Pétersbourg patine à 300 à l'heure et monopolise la rondelle. Aleksandr Eryomenko continue son "one man show" et multiplie les parades. Kovaltchuk trouve Tikhonov au deuxième poteau, il attend au maximum espérant que le gardien se couche, mais ce dernier patient se jette seulement lorsque le tir part et bloque sous sa mitaine. Le Dynamo agonise sur la glace et commet une faute, la pression augmente encore d'un cran mais la porte reste hermétiquement fermée. Un lancer de la bleue est repoussé par le cerbère, le rebond va jusqu'à Mårtensson seul devant l'angle ouvert, il lance, mais Eryomenko s'élance et bloque par miracle. Le temps défile, les lancers pleuvent, mais il semble toujours qu'une jambe ou un bras du bouillant gardien sera là pour empêcher à la rondelle d'entrer dans le but.
Dans le dernier vingt, le SKA met les bouchées doubles, il doit marquer à tout prix pour revenir au score. Thoresen envoie un boulet de canon qui termine dans la mitaine du gardien moscovite, Cervenka n'a pas plus de chance dans l'autre angle. Mais, finalement, le bombardement du croiseur de Gazprom va enfin porter ses fruits, Andreï Kuteikin enroule un slap parfait depuis la bleue, le gardien, masqué, ne peut que constater les dégâts (1-1).
Cette égalisation relance l'intérêt de la partie. Le SKA, sur l'occasion suivante, passe à deux doigts de prendre les commandes du match. Dadonov trouve Panarin dans le slot, il feinte le tir et prolonge jusqu'à Kalinin qui est seul devant l'angle grand ouvet, il lance, Eryomenko se retourne et tend sa crosse pour bloquer la rondelle sur la ligne ! Finalement, la machine bleue et blanche parvient à se relancer, le Dynamo repart à l'offensive pour repasser devant. Le SKA, surpris, concède une faute et va être puni rapidement. Karpov se présente seul dans l'angle face au gardien, il fait mine de lancer, mais dévie en fait au second poteau où Gleb Koryagin reprend victorieusement (2-1).
Saint-Pétersbourg n'a plus beaucoup de temps pour marquer une deuxième fois et, vu dans l'état où se trouve Eryomenko pour ce match, il sera bien difficile de scorer à nouveau. Mårtensson, seul en break, vient buter sur le bouclier du cerbère. Le temps mort pétersbourgeois ainsi que la sortie du gardien visiteur n'y changeront rien, la porte reste verrouillée à double tour.
Le Dynamo remporte une troisième victoire en trois matchs contre son éternel rival et reste en course derrière les Jokerit pour s'emparer de la troisième place. Saint-Pétersbourg rechute et aura fait preuve d'un criant manque de réussite offensive, couplé aux prodigieux 41 arrêts du cerbère du Dynamo Moscou. Ce dernier s'offre un tour d'honneur, acclamé comme il se doit par 8000 fans fous de joie tandis que sonnent les cloches du Kremlin et que le Moya Moskva résonne dans les enceintes de la Lujniki Arena, comme lors des plus beaux jours du club de la police.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Aleksandr Eryomenko
** : Gleb Koryagin
* : Dmitri Kalinin