Le riche et puissant SKA peine à se relancer mais, lors de son dernier match, il a retrouvé sa puissance pour atomiser Khabarovsk. En déplacement à Novokuznetsk, plus petit budget et bon dernier de la ligue, le SKA doit montrer qu'il est de retour !
Le Metallurg, qui n'a rien à perdre et qui veut faire plaisir à son public, démarre tambour battant. Les locaux contrôlent le palet et tiennent la dragée haute aux Pétersbourgeois. Poussé comme un seul homme par son public, Novokuznetsk déclenche les premières salves, que Salak détourne sans sourciller. Le SKA s'appuie sur ses rapides attaquants pour contrer mais le tout jeune Ilya Sorokin virevolte comme un grand devant sa cage et tient bon.
Kuznya reste dominant et il faut tout le talent du portier tchèque pour résister à la pression. Kosurov récupère en zone défensive, il adresse une belle passe à Artyom Gareev qui s'enfuit en break, poussé par la patinoire, il déjoue le gardien d'un joli tir du poignet alors que le public exulte (1-0).
Novokuznetsk, décomplexé, appuie encore sur le champignon, la défense pétersbourgeoise plie et son gardien n'est sauvé que par son poteau. Saint-Pétersbourg, méconnaissable dans le premier vingt, redresse le tir dans le deuxième. Mais le gardien rookie de Kuznya est sur tous les coups.
Le Metallurg a l'occasion de doubler à 5 contre 3, mais Salak et son ultime triangle sont héroïques sous la mitraille sibérienne. Le SKA s'en sort et repart à l'assaut, profitant du trafic devant la cage sibérienne, Panarin pousse au fond (1-1).
Le Metallurg, nullement impressionné, repart à l'assaut avec bravoure, le portier tchèque doit de nouveau s'employer face aux jeunes loups sibériens. Saint-Pétersbourg repart et profite des fautes locales pour forcer, mais le géant de Gazprom balbutie son hockey, s'emmêle dans la courageuse défense locale et ne peut passer Sorokin qui multiplie les magnifiques sorties.
Novokuznetsk contre en fin de tiers, Lapenkov remet dans l'angle opposé sur une passe magnifique, Egor Martinov reprend de volée et fait rugir le public local qui n'en revient pas (2-1).
Le SKA revient comme un mort de faim pour l'ultime tiers, d'entrée il se met à forcer. Kuznya recule sous l'assaut et, d'un slap terrifiant, Maksim Chudinov égalise (2-2).
Le Metallurg revient inlassablement à l'attaque, Salak virevolte et sort une kyrielle d'arrêts éblouissants. Il tient le croiseur dans le sens de la marche mais la pression est infernale. Sur les contres-offensives pétersbourgeoises, le rookie Sorokin est lui aussi contraint au miracle. Pris à la gorge, les visiteurs sont contraints à une énième faute. Lapenkov s'infiltre, il sert Emelin qui voit son shoot repoussé par le gardien, Kurtis McLean est au rebond et fusille Salak à bout portant (3-2).
Novokuznetsk continue de charger pour tuer le match mais, une fois encore, le gardien pétersbourgeois vient au secours de son équipe complètement dépassée. Kovaltchuk mène la contre-attaque mais bute sur Sorokin. Le jeune gardien fait des miracles sur sa ligne en toute fin de match.
La sirène résonne alors que le public explose de joie, les jeunes joueurs Sibériens ont fait mordre la glace aux milliardaires pétersbourgeois. Une moralité toute soviétique qui prouve une fois de plus qu'au pays des Soviets l'argent ne fait pas le bonheur. Le Metallurg peut exulter, salué comme il se doit par son public, lorsqu'il joue de cette manière, il ne mérite vraiment pas la dernière place. Saint-Pétersbourg chute de nouveau et commence à sérieusement inquiéter, Jalonen grimace sur le banc, sa place est de plus en plus menacée. Le SKA est désormais à 11 longueurs derrière le Dynamo Moscou qui caracole en tête de l'Ouest.

Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Evgeny Lapenkov
** : Ilya Sorokin
* : Alexander Salak

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