Le Lokomotiv, après une victoire capitale à Saint-Pétersbourg, retrouvait sa glace pour espérer en finir et renouer avec la finale de conférence. Le SKA, éternel grandissime favori, était au bord du gouffre, la victoire était impérative pour les coéquipiers d'
Ilya Kovaltchuk.
Le Loko, qui connait l'importance de ce match et qui veut éviter de disputer un match couperet toujours incertain dans la capitale des Tsars, se rue d'entrée à l'assaut. Les rouges mettent la pression, mais
Alexander Salak s'offre des arrêts à couper le souffle.
Konkov et sa bande tentent de percer le coffre fort mais sans succès. Le SKA peine à répondre, ses offensives sont parfaitement neutralisées par la défense locale.
Iaroslav continue sa domination et les visiteurs ne tiennent que grâce aux performances de
Salak. La défense pétersbourgeoise prend l'eau de tous côtés et ne se distingue que par les provocations insupportables et le jeu à la limite du physique de
Maksim Semyonov.
Malgré sa domination, le Loko ne peut ouvrir son compteur avant la première sirène. Le second vingt est plus équilibré et le SKA commence à revenir dans le jeu, il y a le feu dans la maison locale mais
Sanford s'interpose avec talent.
Redlihs s'échappe en contre mais son tir est détourné par le cerbère tchèque. Le tiers est haché par un flot de punitions, mais le pourtant si redoutable powerplay local ne peut rien dans ce match. Le SKA se retrouve, lui, à cinq contre trois pendant 40 secondes mais il ne parvient pas à ouvrir la porte que
Sanford maintient hermétiquement fermée.
La deuxième période s'achève donc également sur un score vierge. Saint-Pétersbourg se montre entreprenant mais, une fois encore, il se heurte à l'impénétrable défense de Iaroslav.
Geoff Platt contourne la cage pétersbourgeoise, il remet dans le slot pour
Yuri Petrov complètement seul, il arme un lancer surpuissant, le palet heurte
Thoresen et, dévié, s'en va transpercer la lucarne de
Salak qui ne peut rien
(1-0).
La foule gronde et commence à y croire dur comme fer. Saint-Pétersbourg accuse le coup et, tant bien que mal, tente de s'installer. Le Lokomotiv contre à la vitesse d'un train lancé à toute allure, le SKA sort le palet en urgence, mais
Vitaly Vishnievsky le récupère, il monte au combat,
Salak sort trop loin et tombe à un bon mètre cinquante de sa cage,
Vishnievsky le double et, d'un bon mouvement, glisse la rondelle dans la cage vide
(2-0).
Iaroslav, au lieu de se replier en défense, continue de pousser et de malmener son rival qui a du mal à suivre le rythme jusqu'à seulement quelques minutes de la fin le SKA a la tête sous l'eau. Jalonen prend son temps mort et sort son gardien, les deux dernières minutes de jeu sont éprouvantes pour le Loko mais Sanford garde la tête froide. Parfaitement positionnés, les locaux tiennent bon jusqu'à la sirène. 9076 personnes hurlent de joie tandis que la sirène du train retentit dans une Arena 2000 qui a retrouvé sa gloire et son honneur.
Le Lokomotiv, toujours parfait, a éliminé coup sur coup les deux plus gros cadors de l'Ouest, en finale de conférence les hommes de
Dave King feront figure d'épouvantail. Nouveau camouflet pour Saint-Pétersbourg qui, malgré ses moyens et sa kyrielle de stars, ne peut rien faire pour éviter la défaite. L'éternel prétendant à la Coupe Gagarin vient une nouvelle fois d'être sèchement éconduit.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Curtis Sanford
** : Sergeï Konkov
* : Viktor Tikhonov
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KHL |
Le Lev Prague en finale de conférence |
Le Lev, qui s'est imposé à domicile, n'est plus qu'à un succès de la finale de conférence. Il lui faut pour cela rester impérial en Ukraine. Le Donbass, dos au mur, doit lui gagner à tout prix pour espérer poursuivre sa route. Enfin de retour dans sa Drujba Arena, Donetsk pourra compter sur son public qui a rempli tous les gradins et qui poussera comme un seul homme derrière son équipe.
Le Donbass démarre vite et se porte à l'assaut dès les premiers coups de patins. Les premières tentatives ukrainiennes sont un échec, et la tension est palpable, les deux équipes en viennent rapidement aux mains et il faut toute la volonté des arbitres pour arrêter l'empoignade. Les Mineurs restent plus incisifs mais ils ne parviennent pas à passer
Engren. Malgré tout son talent,
Fedotenko ne peut pas marquer.
Le Lev s'offre de bons contres mais
Laco reste intraitable. Le Donbass, toujours dominateur, s'offre de grosses occasions mais ne peut les convertir.
Evgeny Dadonov, en solitaire, voit son tir détourné par la mitaine d'
Engren sur le poteau.
Yakutsenya, derrière la cage, remet dans le slot pour
Dadonov qui lance, le puck roule sur l'épaule du gardien et dans son dos, il parvient d'un coup de mitaine désespéré à le sortir au loin. Le Donbass continue d'appuyer mais
Atte Engren est inivincible.
Dans le deuxième vingt, Prague sort du bois et se présente à l'offensive, son jeu propre et bien fait se heurte à l'impérial
Jan Laco qui répond parfaitement présent. La partie se débride mais on assiste à un épique duel de gardiens qui ne permet pas au score d'évoluer. Le Lev pense avoir marqué mais la cage est déplacée initialement, le Donbass pousse devant l'enclave et parvient, lui aussi, à faire franchir la ligne au palet, mais l'arbitre avait sifflé avant. La tension monte à la Drujba Arena.
C'est en powerplay que le score se débloque.
Ondrej Nemec, à la bleue, expédie un missile dans la cage ukrainienne
(0-1).
Donetsk, la peur au ventre, se rue à l'assaut pour revenir, il doit marquer pour rester en vie, mais les Tchèques tiennent bon. En fin de partie, le gardien sort, la pression monte,
Dadonov élimine le dernier défenseur et remet au centre pour
Kagarlitsky qui lance, l'angle est ouvert, le public est déjà debout, les bras levés, mais cette fois c'est le poteau qui vient de sauver
Engren qui était complètement battu. La sirène retentit alors que les larmes coulent sur le visage des fans ukrainiens.
Le Lev Prague rejoint le Lokomotiv pour une finale de conférence inédite à l'Ouest. Le Donbass, qui avait retrouvé son écrin, doit s'arrêter là, après tout de même un très beau parcours.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Atte Engren
** : Evgeny Dadonov
* : Jan Laco