L'Avangard, qui s'était imposé face au Vityaz, espérait continuer ce retour aux affaires. Pour cette rencontre-clé, c'était Andreï Mezin qui trônait devant les filets sibériens, espérant faire mieux que Lassila, Reizvikh et Kostin réunis. En face, le Torpedo, qui restait sur un revers en Sibérie orientale, espérait faire mieux à Omsk en profitant de l'état moribond de l'Avangard. Le nombre de spectateurs de l'Omsk-Arena continuait de baisser mais Milos Riha était confiant avant la partie.
La partie démarre très mollement, les deux équipes se cherchent et multiplient les erreurs et les mauvais placements en début de partie. Les locaux sont pénalisés à la mi-tiers, ce qui donne l'occasion à Nijni Novgorod de pousser, Salminen dévie au second poteau pour Wojtek Wolski qui lance instinctivement, Mezin fait un volte-face, mais le puck glisse juste sous sa mitaine. Le Torpedo ouvre le score alors que le public continue de grimacer, certains sifflent même l'équipe locale.
La fin de tiers est aussi morne que le début, seule une altercation entre Maksim Potapov et Denis Kulyash permet de se glisser quelque chose sous la dent.
Dans le second vingt, les Sibériens se réveillent enfin et se mettent à monopoliser le palet, le slap de brute de Vorobyov fait tinter la transversale et rebondit sur le dos du portier avant de retomber sur le côté du but où Popov n'a plus qu'à pousser au fond tandis que l'arena explose de joie. Dans la foulée, l'Avangard va prendre les commandes, Kalinin remporte la mise au jeu et sert Berdnikov qui reprend victorieusement de volée.
La partie se débride et les deux équipes haussent le ton pour offrir un match somptueux aux fans qui se régalent (enfin). Le Torpedo cogne pour revenir mais Mezin, impérial sur sa ligne, ne laisse rien filtrer, Parshin en break voit son tir détourné par le portier bélarusse.
Dès la reprise et à 4 contre 4, une grosse gaffe défensive des locaux permet à Omsk de creuser son avantage, Gelashvili sort derrière sa cage et pousse le palet vers son défenseur qui le manque, Kvasha récupère et sert Ivanov seul devant le but ouvert, il lance au fond avant que le portier n'ait eu le temps de revenir.
NN est pénalisé, Omsk pousse de toutes ses forces pour tuer le match, mais Gelashvili sort un nombre impresssionnant d'arrêts pour tenir son équipe dans le sens de la marche.
Le Torpedo, inquiet du temps qui défile, met les bouchées doubles pour revenir mais Mezin s'interpose, sous les applaudissements déchaînés de la foule, elle qui n'avait même plus l'habitude de voir des arrêts gardiens.
Omsk est pénalisé en fin de match, Skudra sort son gardien pour marquer à 6 contre 4, la pression est intense mais l'Avangard tient. Mezin sort un double arrêt miraculeux, bien assisté par ses défenseurs. Le palet est dégagé au loin, Andreï Ivanov est le plus rapide et lance au fond de la cage déserte.
Dans les dernières secondes, le jadis magique tandem d'Omsk frappe de nouveau, Perezhogin, en contre, sert Popov au second poteau qui bat Gelashvili à l'ultime seconde de la partie !
Les Eperviers, complètement retrouvés, ont offert un match plein et surclassent leur adversaire, l'arrivée de Mezin a été bénéfique, lui qui signe un bon premier match. Cette métamorphose inespérée va-t-elle durer ? En tout cas, les fans de l'Avangard sont rassurés et fiers.

Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Aleksandr Popov
** : Andreï Ivanov
* : Aleksandr Perezhogin

---