Le Vityaz revient de l'enfer sur la glace de Kazan
Kazan, en très grande forme, restait sur huit succès consécutifs ! Les Tatars n'avaient pas grand-chose à craindre avec la réception du Vityaz qui se démenait dans les bas-fonds du classement occidental, mais qui pouvait toujours s'avérer difficile à manoeuvrer.
Comme on pouvait s'y attendre, les Tatars se ruent à l'assaut d'entrée, forçant Bäcklund à s'interposer avec brio dès les premières minutes de jeu. Le Vityaz fait le dos rond durant tout le premier tiers mais finit par craquer dans les tous derniers instants, en double infériorité Podolsk prend l'eau. Medvedev slappe de la bleue, Mikhaïl Varnakov dévie dans les buts banlieusards à l'ulitme seconde du tiers.
Dès l'entame du second, Kazan remet le couvert en profitant de la seconde supériorité, Tim Stappleton remonte tranquillement la glace et fusille le portier à la plus grande joie du bien faible public. Les Tatars n'ont pas pris la peine de se déplacer tant ce match semble plié d'avance.
L'AK Bars continue de surdominer la rencontre tandis que le Vityaz fait de son mieux pour tenir le choc en s'appuyant notamment sur les parades de son portier suédois, bien mis à l'épreuve hier soir.
Podolsk, pris dans l'étau, retrouve sa vieille habitude de la faute et est de nouveau sanctionné, Nikulin slappe, le puck ricoche sur la bande et revient au second poteau pour Aleksandr Sitov qui n'a plus qu'à pousser dans le but ouvert. 3-0 à la mi-match, les banlieusards semblent KO debout, avec 3 buts sur 3 powerplay, le leader oriental peut se rengorger.
L'AK Bars est à son tour pris par la patrouille, un magnifique une-deux permet aux visiteurs de débloquer leur compteur. Koksharov sert Korolyov, au second poteau, qui reprend instinctivement dans le but tatar pour une réalisation parfaite.
Dans la foulée, une mauvaise mise au jeu en zone offensive met Kazan en difficulté, Anton Korolyov récupère la rondelle et part à toute allure, il s'infiltre entre Osipov et Heshka, les prend de vitesse et, seul contre Barulin, gagne son duel pour une remontée fantastique, dans tous les sens du terme.
Kazan, inquiet, réussit à fermer les écoutilles mais s'en sort jusqu'à la pause. Dès le retour sur la glace, le Chevalier s'élance à l'assaut. Gleb Klimenko, dans le slot, fusille Barulin pour l'égalisation après à peine 40 secondes de jeu.
Kazan, assommé, peine à réagir, Vyacheslav Solodukhin s'échappe, il bat toute la défense et s'en va déjouer le portier, comme à l'entraînement, pour donner l'avantage à Podolsk dans un match complètement renversé.
L'AK Bars repart en avant et, fou de rage, mitraille la cage banlieusarde, Bäcklund est contraint au miracle sur sa ligne. Podolsk, acculé, fait de son mieux pour résister à l'infernal pilonnage. Sur un remake du troisième but, Kazan va égaliser, le slap de Medvedev rebondit sur la bande derrière la cage, revient au second poteau et Bodrov n'a plus qu'à pousser dans le but.
En fin de partie, le Vityaz est pénalisé de nouveau et pourrait voir ses efforts réduits à néant mais Bäcklund et sa brigade tiennent héroïquement le choc jusqu'à la sirène finale. Le portier suédois continue son festival en prolongation, c'est donc aux tirs au but de donner le nom du vainqueur.
Les tireurs s'enchaînent mais les portiers s'interposent, finalement Shitikov réussit à glisser la rondelle dans le but tatar, il sera le seul à marquer et Podolsk l'emporte.
Le Chevalier a embroché la Panthère dans un match fou, Kazan voit sa série de victoires stoppée et sa première place menacée. Podolsk s'impose au bout du suspense, dans un match fou, et recolle avec l'énorme peloton occidental.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Evgeny Medvedev
** : Johan Bäcklund
* : Anton Korolyov