L'Avtomobilist, qui restait sur deux victoires d'affilée, dont la dernière sans encaisser de but, recevait un adversaire morose. L'occasion était belle pour Ekaterinbourg de confirmer son statut et sa sixième place orientale. En face, le Spartak sombrait dans une spirale négative et restait sur une terrible série de 11 défaites de suite.
Après le départ de son portier titulaire vers le CSKA, le Spartak aligne désormais le Kazakh Alekseï Ivanov pour l'intégralité de ses matchs. Il doit d'entrée s'illustrer pour contenir l'assaut uralien. Mais, petit à petit, la rencontre s'érode et l'Avto laisse l'intiative à son rival du jour.
Les Spartakistes peinent à s'installer mais, en fin de tiers, ils se montrent plus incisifs mais se heurtent à l'imperméable Jakub Kovar. Il sort des parades dont lui seul à le secret et maintient le score de parité jusqu'à la première sirène. Les Uraliens, un brin statiques dans le premier vingt, ne vont pas rééditer leur tiède performance dans le second. D'entrée, l'Avtomobilist accélère, le rythme est soutenu mais les Moscovites parviennent à éviter de gros dommages. Cramponnés autour de la cage d'Ivanov, ils tiennent bon sous la mitraille.
Le Spartak, dans le dur, parvient à repartir de l'avant et à son tour offre un beau visage, les tirs s'enchaînent, Kozlov embarque toute la défense locale mais ne parvient pas à déjouer l'impérial gardien. Les deux équipes se rendent coup pour coup dans un tiers d'excellente facture. Moscou joue sa chance du mieux possible et offre un niveau bien loin de sa morne place au classement. La deuxième sirène retentit sur un score toujours vierge.
Alors que les Spartakistes ont fait bonne impression pendant quarante minutes et peuvent encore logiquement rêver d'un succès qui les relanceraient, ils vont complètement s'écrouler dans le dernier vingt. La faute à un club local qui a décidé d'en finir avec la résistance de son surprenant adversaire.
Viklund lance d'entrée les hostilités, il parvient à feinter le gardien mais son tir s'écrase sur le poteau au grand dam du public. Le Spartak, sous l'éteignoir, ne parvient pas à

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Jalub Kovar repousse 21 tirs pour son 5ème jeu blanc

inverser la tendance et subit le lourd joug de son adversaire du jour. Demagin dévie pour Lazarev au second poteau, il lance mais Ivanov d'une glissade parfaite parvient à repousser au loin. La pression monte sur la cage moscovite et la défense sombre, Fyodor Malykhin, le sniper de l'Ural aligne la cage et, d'un tir surpuissant, fusille le Kazakh impuissant (1-0).
Le Spartak, déjà en grande difficulté, prend un énorme coup sur la tête et ne parvient pas à s'en sortir. L'Avtomobilist passe la vitesse supérieure et, à toute allure, soumet le club du peuple à un dur bombardement. La seule éclaircie des Moscovites vient des nombreux sauvetages de son gardien, mais aussi d'Oleg Kvasha qui passe tout près d'égaliser. Il s'échappe en break, mais Kovar réalise une sortie éblouissante et préserve la virginité de sa cage.
L'Avto revient vite à l'assaut, le Spartak écope d'une mauvaise faute pour surnombre qui vient encore compliquer les choses. Lazarev dévie au second poteau pour Malykhin qui double la mise d'un lancer parfait alors qu'Ivanov, épuisé, laisse craquer ses nerfs (2-0).
La messe est dite pour le Spartak qui ne peut même plus repartir en avant, Ekaterinbourg manque de peu d'alourdir la mise.
L'Avtomobilist remporte un troisième succès d'affilée, le deuxième sans prendre de but. La recette d'Ekaterinbourg reste la même, le mur : Jakub Kovar (5 blanchissages cette année) et le sniper : Fyodor Malykhin (40 points : 21 buts, 19 assistances cette saison). Le Spartak a très bien joué le coup pendant 40 minutes avant de craquer et d'encaisser sa douzième défaite de suite...

Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Fyodor Malykhin
** : Jakub Kovar
* : Anton Lazarev

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