Le SKA, après deux victoires impressionnantes à Moscou, espérait boucler dès ce match 5 devant ses partisans. Le Dynamo qui a rompu les amarres doit vite se ressaisir. Pour ce match décisif, il aligne le jeune Sharytshenkov, alors que le talentueux Eryomenko continue de faire banquette, choix difficilement compréhensible.
La partie démarre bien mal pour le jeune gardien moscovite, complètement lâché par sa défense, il voit Kovaltchuk, seul dans le slot, servir Shipatshyov, seul au second poteau, et ce dernier ouvrir le score après 30 secondes de jeu (1-0).
Le Dynamo subit le joug de son adversaire et commet des fautes, malgré toutes ces occasions le SKA ne peut doubler la mise. Petit à petit, les visiteurs lancent des contres mais sans parvenir à égaliser.
Le deuxième tiers voit le jeu s'équilibrer entre les deux équipes, le Dynamo prend l'initiative et met la pression sur la cage pétersbourgeoise pour revenir au score, en vain, Koskinen fait bonne garde et préserve l'avantage de son équipe. Après quarante minutes de jeu de haut niveau, les locaux mènent toujours d'une courte tête.
Le SKA est pénalisé dès l'entame du dernier vingt, le Dynamo fait le forcing et Karpov lance de loin, le rebond est bien converti par Tereshtshenko devant la cage (1-1).
Répit de courte durée pour les Moscovites, en effet Saint-Pétersbourg repart immédiatement au charbon. Anton Belov canonne de la bleue, le puck passe entre les jambières du gardien qui s'étale et encaisse un but gag (2-1).
Tandis que, sur le banc, Eryomenko lève les yeux au ciel derrière son casque, mais le staff ne lui enjoint pas de rejoindre la glace.
Les policiers, pas démotivés, repartent de l'avant, ils font un énorme effort et déploient leur jeu offensif, Koskinen retarde l'échéance, mais la vague bleue et blanche revient sans cesse à la charge. Finalement, Dugin, en break, lance, le gardien finlandais repousse au deuxième poteau où Sergeï Soin n'a plus qu'à pousser dans l'angle grand ouvert (2-2).
Le Dynamo continue de pousser pour en finir mais, malgré de belles occasions il ne parvient pas à conclure. Il faut donc avoir recours à une prolongation.
Moscou semble plus tranchant durant le début de celle-ci et le SKA laisse venir. Mais le Dynamo est pénalisé pour un stupide surnombre. Le powerplay pétersbourgeois s'installe mais ne trouve pas la faille, alors que les dernières secondes de l'infériorité s'égrainent, les visiteurs vont presser devant la cage adverse, évidemment ils n'arrivent pas à revenir à temps. De plus, le marquage défensif est catastrophique. Panarin, devant la cage, n'est pas empêché de faire sa passe au second poteau où Evgeny Dadonov est complètement seul, il n'a plus qu'à pousser dans l'angle alors que Sharytshenkov n'a rien vu (3-2).
Saint-Pétersbourg exulte et rejoint, une nouvelle fois, la finale de conférence occidentale. Le Dynamo sort prématurément sans avoir vraiment pu montrer l'étendue de son talent dans une série complètement ratée, les grossières erreurs de coaching de la fin de la prolongation et le choix nébuleux des gardiens, ont coûté très cher dans un match 5 de très bonne facture pour les policiers. Le Dynamo part donc en vacances par la petite porte et il y aura des questions à se poser durant l'intersaison.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Vadim Shipatshyov
** : Mikko Koskinen
* : Alekseï Tereshtshenko