Le SKA avait la tête sur le billot après trois défaites dans les trois premières rencontres de la série. Les Pétersbourgeois n'avaient plus le choix et devaient l'emporter ce soir pour rester en course. Le CSKA pouvait donc se qualifier pour la finale de la Coupe Gagarin en cas de succès dans ce match 4.
Saint-Pétersbourg démarre pied au plancher et met la pression sur la cage moscovite, le CSKA peine à suivre le rythme imposé par son rival, dépassé il commet une première faute. Les lancers pleuvent, mais Galimov parvient à sauver les meubles.
Moscou s'appuye sur la vitesse de sa première ligne et notamment de Radulov pour lancer quelques contres, sans plus de succès. Le SKA conserve le contrôle de la rondelle et fait le jeu, Kovaltchuk récupère la rondelle dans l'angle et remet plein axe pour Thoresen, seul dans le slot, le Norvégien n'en demandait pas tant pour ouvrir les compteurs (1-0).
Saint-Pétersbourg continue d'accélérer et les Moscovites perdent complètement pied. Artyukhin se distingue de nouveau par un coup violent, et rejoint le cachot. Le SKA pousse, Panarin derrière la cage remet dans le slot pour Dadonov qui double la mise dans une immense clameur (2-0).
Moscou, complètement perdu sur la glace, ne propose rien et termine ce premier tiers avec seulement 3 lancers cadrés ! Le SKA, bien à l'aise, revient aussi fort dans le deuxième tiers et domine outrageusement les débats. Kovaltchuk remonte la glace, il dribble toute l'équipe adverse mais voit son tir dévié au dernier moment par Galimov. Le CSKA, largué, ne parvient pas à rebondir, il multiplie les fautes et va être puni. Panarin sert Dadonov dans la nasse, ce dernier mine le tir mais dévie en fait au deuxième poteau où Vadim Shipatshyov n'a plus qu'à pousser au fond (3-0).
Le CSKA, sonné, ne parvient pas à se ressaisir, une nouvelle pénalité tombe sur le casque des rugueux joueurs de l'Armée Rouge, une fois encore le powerplay pétersbourgeois va faire mouche. Panarin, campé au premier poteau, remet vers Evgeny Dadonov, toujours seul dans le slot, ce dernier alourdit le score devant une foule en délire (4-0).
Ce dernier but provoque un changement de gardien, Lalande s'installe devant le filet moscovite. Après 40 minutes, la tête dans le seau, le CSKA n'a rien prouvé si ce n'est sa fragilité psychologique et une indiscipline crasse. L'Armée Rouge, si fringante offensivement, n'a lancé que 6 malheureuses fois à la cage.
Dès l'entame du dernier tiers, les locaux sont pénalisés, Radulov trouve Grigorenko devant la cage, ce dernier la longe et parvient à glisser le palet au deuxième poteau (4-1).
Ce but a le don de remotiver les visiteurs, tandis que le SKA laisse filer, manifestement à l'abri. Les lancers se mettent à se multiplier mais Koskinen maintient la porte solidement fermée. Le CSKA revient à sa vieille habitude de fautes, et se met encore en danger, le powerplay pétersbourgeois est tout près d'alourdir la marque.
Saint-Pétersbourg, qu'on croyait mort, a réagi de fort belle manière en surclassant son rival dans tous les aspects du jeu. Le SKA sauve une première balle de match, et devra rester sur cette dynamique positive pour l'emporter demain à Moscou. Le CSKA, méconnaissable et d'une fébrilité effarante, devra vite se ressaisir s'il ne veut pas commencer à douter.
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