Derby de l'armée sous haute tension puisque le SKA et le CSKA se partagent à égalité de points la tête de la conférence occidentale, loin devant les autres. Les deux plus gros budgets de la ligue s'affrontent dans un match au sommet pour occuper, seul, la place de leader.
Il ne fallait pas arriver en retard à l'arena pour cette rencontre. Sur une belle offensive, le CSKA ouvre le score, Panin trouve Da Costa qui dépose un caviar au second poteau pour Grigorenko qui ouvre le score après 39 secondes de jeu (0-1).
Saint-Pétersbourg, cueilli à froid, inverse rapidement la tendance mais vient se heurter à Galimov. Les Moscovites continuent avec leur indiscipline notoire et se mettent en difficulté. Le SKA cherche l'ouverture et finalement Kuteikin, à la bleue, expédie un missile entre les pads du gardien de la capitale (1-1).
Les deux équipes se livrent un duel de toute beauté où Piter garde tout de même toujours l'initiative. Le CSKA tente de repasser devant en fin de tiers mais sans succès. Dès la reprise, les locaux se montrent dangereux grâce à Tikhonov. Pourtant, ce sont les visiteurs qui vont reprendre les commandes de la rencontre, grâce à un exploit de leur superstar. Radulov remonte la glace, Da Costa dévie pour Denisov à mi-zone, ce dernier prolonge jusqu'à Radulov seul au second poteau, il bloque la rondelle au vol avec sa crosse et pousse au fond (1-2).
Le CSKA continue sa pression et obtient un powerplay au moment opportun. Le SKA, pris sous l'orage, plie et finit par céder et, une nouvelle fois, "l'homme qui valait 10 millions" s'illustre. Radulov, derrière la cage, parvient à transmettre à Denisov qui envoie une mine au fond des buts d'Ivannikov, masqué (1-3).
Les joueurs de la capitale des Tsars semblent en grandes difficultés mais ils vont revenir grâce au talent de leur joueur à 10 millions et grâce à l'indiscipline habituelle de l'Armée Rouge. Le powerplay pétersbourgeois presse sur le but moscovite et finalement, grâce au capitaine local, le score se réduit. Kovaltchuk doit s'y reprendre à deux fois mais il finit par fusiller Galimov de son célèbre lancer balayé (2-3).
La pression change de camp et le CSKA se met à paniquer, les fautes se multiplient et le portier visiteur est contraint de faire le ménage de tous côtés pour éviter à son équipe d'être rejointe au score. Mais, face au puissant SKA, il ne faut pas trop donner d'occasion. Kovaltchuk, en break, bute sur Galimov mais récupère un tir de pénalité, une seconde fois Kovy s'élance mais, cette fois encore, le gardien a le dernier mot. Le tournant du match ? Niet, le mythique 17 a plus d'une corde à son arc. En powerplay, Shipatshyov dévie pour Ilya Kovaltchuk qui égalise d'un tir parfaitement ajusté (3-3).
Coup d'éléctrochoc pour les visiteurs qui inversent la tendance, Andronov devant la cage tente une feinte mais Ivannikov plonge.
Après un excellent deuxième tiers, les deux équipes sont dos à dos mais l'initiative semble être passée dans le camp des locaux. Mais les joueurs, manifestement usés après 40 minutes intenses, réduisent la voilure, les occasions les plus dangereuses sont à mettre au crédit des Moscovites qui ne peuvent pas franchir le dernier rempart. Alors que le temps défile, Kadeikin parvient à lancer Artemy Panarin qui part en solitaire, il trébuche mais parvient à faire trembler les filets, salué par 12 327 spectateurs (4-3).
Le CSKA peine à se reprendre, Radulov, en solitaire, bute sur le portier local. Moscou sort son gardien, Cervenka, en contre, peut mettre fin au suspense, mais Kiselevitch se sacrifie et dévie la rondelle qui filait vers le filet désert.
Saint-Pétersbourg remporte ce duel au sommet et conserve la première place avec trois points d'avance sur le CSKA.
Quel match, mais quel match...rapidité, intensité, enceinte archipleine. Ambiance de feu ! Et des virtuoses du hockey de tous les côtés. Un Radulov qu'il ne faut pas chatouiller !
RSS
