Chernyshenko, président de la ligue, a annoncé que selon lui le nombre idéal de club était de 24. 3 clubs sont directement menacés pour la saison à venir. La ligue regardera les résultats sportifs, financiers et le public présent dans les arena la saison prochaine, les trois moins compétitifs seront également remerciés à l'issue de l'exercice 2017-2018. Toutefois, Chernyshenko a annoncé que d'ici à 2020 deux équipes étrangères pourraient rejoindre la KHL. L'Asie est encore évoquée, si une équipe japonaise pourrait être concernée, les rumeurs s'intensifient autour d'une franchise dans la ville sud-coréenne de Gangneung, qui a construit une arena de 10 000 places en vue des JO 2018 de Pyeongchang. L'autre équipe pourrait être le Vålerenga Oslo, un club suédois, ou encore un autre candidat sérieux.
Une cure d'austérité volontaire donc pour la KHL dont les clubs souffrent toujours des problèmes financiers récurents : retard de paiements des salaires (jusqu'à 1 milliard de roubles cette saison), dette, financement publics trop importants... à l'heure où l'économie russe patine dûe à la chute des cours du pétrole et aux sanctions occidentales. Cette réduction devrait permettre selon le comité directeur, d'accroître la visibilité, la rentabilité et la compétitivité de la ligue. Pour la même raison, la KHL va réduire son plaffond salarial afin rééquilibrer le championnat dévolue au 2 ou 3 mêmes équipes depuis plusieurs années.

Les commentaires autour de cette affaire divergent, autant les autorités, KHL, FHR sont inflexibles voire cassantes avec le club sibérien, déclarant que c'est de la faute des dirigeants. Les autres clubs sont surpris, mais en général ne donnent pas vraiment d'avis. Un certain nombre de préisidents de club ont voté contre l'exclusion de Novokuznetsk, en proposant de surseoir au moins d'une année la décision, mais cela n'a pas suffit. Du côté des équipes avec les plus petits budgets et les moins compétitives, l'heure est à l'inquiétude. Les DG du Vityaz Podolsk et du Yugra Khanty-Mansiysk ont vivement critiqué la décision de la ligue et ont fait part de leur soutien au Metallurg Nk, ils sont en effet directement menacés pour l'année prochaine.
Evidemment à Novokuznetsk, on est déçu mais résigné, comme le DG, Sergeï Zinoviev qui a expliqué que la décision de la KHL est contraire aux règles juridiques de la ligue, mais qu'ils prenaient acte. Ont-ils un autre choix ? Kuznya tentera de briller en VHL mais l'engouement ne sera pas le même à déploré le directeur. L'inquiétude principale reste sur l'excellent centre de formation de Novokuznetsk, un des meilleurs au monde, notamment en ce qui concerne les gardiens. Il sera difficile d'encourager de jeunes enfants à se mettre au hockey sans club de la ville en KHL qui entraînait des vocations à l'échelle régionale. "C'est une nouvelle terrible pour le club, pour la ville et pour la région" a déploré, Sergeï Bobrovsky, l'un des excellents produits de cette école novokuznetskienne.
L'impitoyable loi du marché et de la compétitivité (impensable il y a quelque décennies au pays des soviets) a frappé la ligue fermée de la KHL, où désormais un certain nombre de clubs se sent menacé, dans une atmosphère assez particulière à l'issue de cette journée.