Le Dynamo Moscou, toujours en demi-teinte, se déplaçait dans l'enfer du Tatarstan pour y affronter l'épouvantail actuel de la KHL : l'AK Bars Kazan, qui restait sur une impressionnante série de succès. Duel déséquilibré ? A première vue oui, mais la bande à Ovetshkin n'allait pas se rendre sans combattre, surtout que les Dynamistes retrouvaient, après quelques jours de maladie, leur portier titulaire : le brillant Aleksandr Eryomenko.
Les locaux démarraient à fond de train et, dès les premièrs coups de patins, Morozov et Zaripov emportaient la défense des visiteurs, contraignant leur cerbère a des arrêts solides d'entrée.
Sur une nouvelle offensive, Nikulin remettait au centre de glace pour Korneev qui ouvrait le score d'un tir imparable sous les hurlements de la foule.
Kazan mène après à peine deux minutes de jeu et maintient son contrôle sans partage sur la rondelle. Khomitsky met en fond de glace, le puck ricoche sur la bande et revient dans l'angle du but, Velikov rate la réception, Danis Zaripov s'empare de la rondelle et la lance dans le but, Eryomenko, fou de rage, invective sa défense complètement à l'ouest en ce début de rencontre.
Kazan, trop confiant en sa belle cylindrée flambante neuve, se laisse aller et commet une faute, alors qu'Abdullin rejoint le banc des prisonniers, le Dynamo s'installe. Maksim Solovyov envoie un boulet de canon dans le filet tatar sous le nez de Barulin qui ne peut que constater les dégâts.
L'AK Bars tente de revenir en fin de tiers mais Eryomenko, impressionnant devant son filet, virevolte et repousse tous les lancers.
Moscou revient doucement à hauteur et profite des pénalités récurrentes de son adversaire pour mettre une incessante pression  sur le but tatar. Le second vingt est aux mains du Dynamo qui fait le métier pour revenir à hauteur sans succès. A force de tentatives, le club de la police va être récompensé ; Gorovikov, derrière la cage, remet pour Ovetshkin qui dévie vers Konstantin Volkov qui profite du trafic pour égaliser d'un lancer somptueux.
Kazan, aux abois, se relance mais ne peut que souligner le talent du gardien de la capitale russe.
L'ultime tiers est ultra-physique et les deux équipes ploient sous une quantité de pénalités qui ouvrent forcément des brèches. Ce sont les Tatars qui en profitent mais sans pouvoir marquer, Nikulin trouve la transversale, Obukhov les pads du portier moscovite.
Ovetshkin transperce la défense locale, il dribble trois joueurs verts pour se retrouver seul face au gardien mais ne peut marquer.
La prolongation est intense, Zakhartshuk repousse un lancer puissant avec sa cheville, il doit quitter la glace sur une civière mais il trouve encore la force de brandir le poing à la grande joie des fans tatars hystériques. Le Dynamo domine le temps supplémentaire mais sans parvenir à marquer, c'est donc en fusillade que le score va se jouer. Eryomenko repousse le tir d'Abdullin mais doit céder devant Pesonen. Côté Dynamo, c'est un 100% : Kvapil et Tsvetkov marquent ainsi qu'Ovetshkin, quasiment invincible dans cette situation, qui troue le but d'un superbe lancer du poignet.
Le Dynamo Moscou s'impose dans un duel de titans à la Tatneft Arena et prend deux points très importants, Kazan chute après une très longue série de victoires mais reste en tête de la conférence orientale.
 
Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Alekseï Tsvetkov
** : Aleksandr Eryomenko
* : Danis Zaripov