Premier match de la finale de la conférence occidentale dans une arène pétersbourgeoise chauffée à blanc par 12 150 fans déchaînés. La rutilante cylindrée locale affrontait le Club Uni qui ne venait pas dans la ville des Tsars faire du tourisme et qui allait faire de son mieux pour faire douter le favori de l'Ouest. Le match commence rapidement, l'artillerie pétersbourgeoise peine à s'installer et est malmenée par la solide défense des visiteurs, Anisin virevolte de tous côtés et apporte un danger constant sur le but local. Mais le SKA est toujours bien présent ,Tikhonov, seul face au gardien, arme un tir surpuissant et fait trembler les filets sous les hurlements déchaînés de tous les partisans. L'OHK réagit mais Pestunov ou Kvapil butent contre le portier local. Le premier vingt, assez équilibré, s'achève sur un léger avantage pour le SKA. Dès la reprise, Saint-Petersbourg reprend l'offensive, Tarasenko enflamme la glace mais bute sur Eryomenko qui réalise un arrêt impressionnant, le puck traîne devant la cage. Viktor Tikhonov surgit et le pousse dans le but moscovite. Le Dynamo repart de l'avant mais, malgré tous ses efforts, ne peut réduire la marque. Tarasenko est partout, il fait trembler les visiteurs pendant de longues minutes avant de logiquement marquer sous les hurlements d'une foule en délire. C'en est trop pour l'OHK Dynamo, Znaroks demande son temps mort et donne ses consignes pour tenter d'arrêter le déferlement adverse. Le club de la police repart en avant mais ne peut déjouer Stepanek. Les visiteurs refont entièrement surface dans la rencontre ; Kvapil, sur l'arrière de la cage, lance juste derrière la ligne de but, le portier tchèque referme ses jambières mais il est trop tard. Le Dynamo continue de lancer la charge et, dans les secondes qui suivent, Komarov traverse la défense et son lancer troue le filet pétersbourgeois, les Moscovites sont de retour ! Le SKA relance immédiatement ses offensives et pousse, Kalinin slappe comme une brute de la bleue, Eryomenko repousse mais, dans la seconde qui suit, Tarasenko exploite le rebond et fusille le portier russe qui avait pourtant bien suivi l'action. Le malheureux donne un grand coup de crosse dans son montant, la partie semble perdue pour les Dynamistes. Mais ceux-ci n'ont pas abandonné et se ruent de nouveau en avant, Kokarev dévie dans le slot, le puck monte mais Denis Mosalyov a bien suivi et le catapulte dans la cage locale, applaudi par la poignée de supporters bleus et blancs. La pression change de camp et les visiteurs mitraillent pour égaliser, le temps file mais les Dynamistes n'ont rien lâché, le puck traîne dans la zone, Mosalyov s'en empare et profite de l'écran de la défense locale devant le but pour arracher l'égalisation dans un silence glacé, juste entrecoupé par les cris des fans du club de la police dont certains se sont travestis en forces de l'ordre. La prolongation doit donner le nom du premier vainqueur, le SKA est à l'offensive, Martensson score, le public tonne, mais l'arbitre refuse le but, pour des coups de crosses sur le gardien dynamiste, le public déchante ; Znaroks affiche son sourire de vieux renard, rien n'est joué. L'OHK repart, Denis Mosalyov contourne le but et déjoue Stepanek pour une victoire moscovite que personne n'attendait. Le SKA est à terre et peut s'en vouloir ; dans l'arena qui se vide, une centaine de fans aux anges entonnent "Eins, Zwei Polizei", le club de la police s'est bien imposé hier soir.

Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Denis Mosalyov
** : Vladimir Tarasenko
* : Denis Kokarev
 

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