Le CSKA, vainqueur de justesse la veille, espérait se rassurer un peu plus lors de ce second match. Malgré ses milliards et ses joueurs-vedettes, le club le plus titré au monde ne parvenait toujours pas à attirer du public et c'est devant une audiance ridicule que la rencontre démarrait. La première partie du tiers était très équilibrée et très verrouillée, aucune des deux équipes ne cédait un pouce de terrain sans combattre de toutes ses forces. Finalement, les visiteurs sont pénalisés et les premières brêches apparaissent dans le mur tchèque. La sanction va vite tomber,
Aleksandr Radulov place le palet juste au-dessus de l'épaule du portier dans un angle terriblement fermé. Moscou vit de son avantage durant tout le premier tiers sans que son adversaire ne parvienne à revenir.
Dans le second vingt, les Praguois accélèrent d'entrée et le CSKA, habitué à un faux rythme, laisse filer, il ne va pas tarder à se faire surprendre.
Danielsson, d'un puissant lancer, glisse le palet entre les jambières du portier et égalise.
Les locaux se réveillent alors et vont faire le forcing sur la cage adverse, sans succès, la fin du second tiers est d'excellent niveau et les deux équipes se rendent coup pour coup mais un festival d'arrêts entre
Stana, d'un côté,
et
Pöpperle, de l'autre, maintient le score de parité.
Dans le troisième vingt, la partie va encore plus vite et, d'un côté comme de l'autre, le danger est partout présent. Le Lev attaque,
Vrana lance, le puck, repoussé par le gardien, décolle mais
Birner, dans le slot, le dévie au fond des filets moscovites.
Le CSKA, malgré ses efforts, ne parvient pas à revenir dans la course et Prague joue le temps pour s'imposer et égaliser dans la série. Alors qu'il ne reste que deux minutes à jouer, l'inévitable
Radulov dévie au second poteau pour
Rylov qui arrache l'égalisation.
Comme la veille, les deux équipes iront donc disputer les prolongations. Celles-ci sont aux mains des joueurs de l'armée rouge qui font le forcing mais
Tomas Pöpperle, en état de grâce, multiplie les parades et maintient le Lev dans le coup. Le cerbère tchèque, imbattable, va réussir à tenir 20 minutes sous le feu russe sans plier. Une seconde période de 20 minutes supplémentaires démarre alors après un surfaçage. Cette fois-ci, le Lev montre les crocs mais
Stana veille au grain. Après presque dix minutes épuisantes de jeu, Grigorenko s'échappe, profitant de l'écran il lance juste au-dessus du bras du portier pour offrir une victoire si précieuse à son équipe.
Pöpperle, épuisé et tellement triste, reste au sol, secouant la tête.
Le CSKA s'impose une nouvelle fois d'extrême justesse et mène 2-0 dans la série avant de se déplacer à Prague samedi.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Aleksandr Radulov
** : Tomas Pöpperle
* : Igor Radulov
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KHL |
Le Barys Astana impressionne |
Le Traktor, qui avait terminé la saison à grand train, a eu l'autorisation de jouer à domicile malgré la météorite qui avait un peu endommagé les murs de l'arena. Les fans du Traktor y voyaient un signe du ciel qui indiquait que Tshelyabinsk allait rejoindre les étoiles sur la Coupe Gagarin. Mais le Barys de
Krikunov ne l'entendait pas de cette oreille.
La partie démarrait rapidement côté local, obligeant d'entrée
Eremeev à sortir de gros arrêts. Mais l'exceptionnel portier kazakh volait litéralement d'un côté à l'autre et multipliait les parades pour maintenir le score. Astana attaquait à son tour, se heurtant par là-même à la solide arrière-garde uralienne et à
Garnett, toujours vigilant.
La partie est musclée et c'est à un véritable match d'hommes qu'on assiste dans ce premier vingt, à ce petit jeu les pénalités pleuvent. A quatre contre trois, le Barys y voit une ouverture et pousse.
Savtshenko balance un missile de la bleue,
Garnett repousse mais le rebond profite à
Bochenski qui lance dans l'angle grand ouvert dans un silence quasi religieux.
Les Kazakhs ne relâchent pas leur effort et, au contraire, multiplient les occasions dangereuses sur la cage russe, la pression est intense mais le Traktor réussit à grands efforts à tenir bon jusqu'à la sirène.
Panov et
Bulis partent à deux contre un en break,
Panov feinte la passe obligeant le portier à se décaler légerement pour préparer sa glissade, mais l'attaquant lance, en fait, dans ce petit angle qui s'est ouvert. Le Traktor accélère encore et
Kuznetsov mène la danse,
Eremeev sort un incroyable arrêt en deux temps au premier poteau, puis il plonge au second pour repousser le tir du prodige qui a contourné la cage.
Les Panthères des steppes montrent les crocs mais ne peuvent pas non plus passer devant.
Brandon Bochenski, à mi-zone, expédie un puissant tir dans le but uralien, face au gardien masqué. Mais, dans ce match splendide, l'auteur du premier but local ne va pas tarder à lui répondre.
Konstantin Panov, en plein axe, égalise d'un tir surpuissant.
Les Kazakhs, toujours à l'initiative, montrent l'exemple et
Krasnoslobodtsev, d'un tir puissant, lobe le gardien et redonne une troisième fois l'avantage à Astana. Tshelyabinsk panique et force le verrou adverse mais
Eremeev repousse avec brio les tentatives. A deux minutes du terme de la partie,
Yakutsenya contourne le but et fusille l'héroïque gardien kazakh qui ne peut rien.
Les deux équipes doivent donc se départager en prolongation, celle-ci est intense et très serrée mais, une fois encore, le cerbère visiteur s'illustre pour tenir son équipe sur les rails. Le slap tout en puissance de
Startshenko termine sa course au fond du but, offrant une victoire méritée au Barys.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Vitaly Eremeev
** : Brandon Bochenski
* : Konstantin Panov
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