Le Neftekhimik, de plus en plus menacé pour sa huitième place, était presque rejoint par le Yugra qui s'était imposé plus tôt dans l'après-midi. A domicile, les Raffineurs devaient donc impérativement s'imposer face à l'Amur, normalement à leur portée, mais il ne faut jamais sous-estimer un adversaire dans les cordes.
Les locaux, très brutaux en début de tiers, sont logiquement pénalisés, Khabarovsk s'installe, Jaakola lance vers la cage. Litovtshenko, dans le slot, dévie le palet dans l'angle opposé et prend complètement à contre-pied le gardien qui ne peut rien sur ce but parfait.
Nijnekamsk contre rapidement et tente d'égaliser mais en vain, l'offensive locale est trop peu inspirée et maladroite devant la cage. Finalement, sur une supériorité numérique, le Nefte revient. Mamashev dévie plein centre pour Koukal qui fonce au but, son premier tir est repoussé mais il parvient à reprendre victorieusement le rebond malgré le grand écart de Kuznetsov.
Topi Jaakola parvient à partir seul en break, il gagne son duel d'un tir parfait et refait passer les visiteurs devant.
L'Amur est en supériorité en début de second vingt, mais Osala parvient à partir en break. Le portier kazakh, grâce à un arrêt complètement hallucinant et décrit dans aucun manuel, parvient à sauver la baraque.
Les Tigres ont eu peur et ils se mettent alors à pousser de toutes leurs forces dans leur supériorité, Loginov enroule un slap dévastateur qui nettoie la lucarne des Tatars. Les visiteurs continuent de forcer, Poleshtshuk feinte la passe mais lance, en fait, à mi-hauteur et alourdit la marque.
Golubovitsh est atterré sur son banc, il change son gardien qui a déjà encaissé 4 buts en à peine 9 lancers, l'inusable Maksim Sokolov monte sur la glace pour tenter de stopper le naufrage.
Khabarovsk reste aux avant-postes, le puck heurte la palette de Belov, un défenseur local, et rebondit dans le but du Nefte. Sokolov bondit pour éviter ce but gag mais il est trop tard. Nijnekamsk a complètement sombré.
En toute fin de seconde période, un tir surpuissant de Tomas Netik passe entre les jambières du portier visiteur pour réduire un peu la mise et faire se lever le public local.
Dans le dernier vingt, les Raffineurs lâchent les chevaux et se ruent en avant. De nombreux tirs sont repoussés, la pression monte sur la cage des visiteurs et Nikolaï Belov, d'un slap puissant, se rattrape de son erreur passée en marquant à son tour.
Les locaux continuent de bombarder. Sur un nouveau rebond, Netik dribble l'ultime défenseur et fait sauter le verrou pour faire recoller au score, le public y croit de nouveau. Le Neftekhimik pousse comme un fou. En face, Khabarovsk, épuisé, se met à vaciller, les extrême-orientaux se croyaient à l'abri mais la volonté tatare est en train de retourner le match. Oskar Osala, à toute vitesse, fusille Kuznetsov pour égaliser dans une ambiance hystérique.
Nijnekamsk continue de conserver le palet et de mettre la pression, mais le gardien kazakh multiplie les parades pour tenter de sauver les meubles. Berezin lance mais le portier repousse du bouclier, le palet est récupéré par Martin Cibak, seul face à l'angle ouvert, il lance et fait passer Nijnekamsk devant, dans un scénario incroyable !
Le public, debout, exulte et hurle sa joie dans une ambiance indescriptible au CKK Neftekhimik. Khabarovsk, définitivement assommé, ne reviendra plus et laisse filer une victoire qui lui était pourtant acquise. Nijnekamsk réalise un impressionnant renversement de situation, conforte sa huitième place et recolle à Ufa.

Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Tomas Netik
** : Martin Cibak
* : Petr Koukal

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