Le CSKA, avec un énorme Radulov, sort du piège de Nijnekamsk. Iaroslav et le Dynamo Moscou continuent de s'octroyer les meilleures places. Kazan, Omsk, Ufa et Astana se relancent pendant que Donetsk abandonne la dernière place à Riga
Le CSKA, en train de glisser doucement au tableau, se déplaçait dans la vallée de la Volga pour y affronter le Neftekhimik en proie au même problème en Orient. Match de rachat pour les deux équipes, les milliardaires de l'armée rouge partaient grandissimes favoris mais il ne fallait pas vendre la peau du Raffineur avant de l'avoir tué.
Le Nefte démarre plutôt bien et force son adversaire à reculer, Subbotin récupère une mauvaise perte de palet de la défense moscovite et remet dans le slot pour Polygalov qui ouvre le score d'un tir à ras la glace.
Les visiteurs peinent et sont contraints à la faute, la sanction tombe très vite, Mamashev slappe comme une brute, Koukal, placé sur la trajectoire, dévie dans la cage.
Le CSKA, sonné, parvient à se reprendre et montre enfin un visage plus acceptable, Radulov contrôle la rondelle et expédie un tir puissant dans la cage tatare pour la réduction du score sous les sifflets. Les Moscovites poussent pour égaliser mais ils se font surprendre en contre, les locaux repartent dans le sens opposé, Polygalov sert parfaitement Subbotin dans l'angle opposé, ce dernier reprend de volée dans le but de Stana complètement immobile.
C'en est trop pour Bragin qui explose de rage sur son banc, il change son portier et Ilya Proskuryakov monte sur la glace pour tenter de juguler l'hémorragie. Nijnekamsk fonce toujours à l'assaut et mitraille la cage adverse, sur un contre, les Raffineurs vont rajouter un but d'école. Osala, en pleine vitesse, dévie côté opposé pour Petr Koukal qui fusille le portier russe. Dans une ambiance de feu, le CSKA passe un très mauvais moment et ne parvient à rien prouver avant la première sirène.
Le deuxième vingt est meilleur côté visiteur. Lobimov, en break, est fauché irrégulièrement, l'arbitre accorde un tir de pénalité, mais ce dernier ne parvient pas à battre Dalton. Qu'à cela ne tienne, le CSKA continue de bien pousser, Datsyuk déjoue toute la défense et remet la rondelle plein axe pour Grigorenko qui arrive à toute allure et qui réduit la mise dans un silence religieux.
Les Moscovites dominent le jeu et conservent la rondelle. La minute qui suit, Kvasha, bien lancé par Rylov, parvient à s'échapper en solitaire, Dalton sort mais le puissant attaquant le dribble et n'a plus qu'à lancer dans le filet grand ouvert.
Nijnekamsk, affolé, remet les bouchées doubles et repart de l'avant, les locaux mitraillent mais Proskuryakov virevolte et tient bon la baraque moscovite. Le temps joue en faveur des Tatars qui laissent filer le jeu tout en verrouillant les écoutilles de leur mieux. Cette stratégie semble fonctionner et le CSKA use ses forces à tenter de passer le rideau défensif raffineur. Les puissants arrêts de Dalton répondent à ceux de Proskuryakov de l'autre côté de la glace pour une fin de rencontre assez éblouissante.
Alors qu'il reste moins de deux minutes à jouer, l'inévitable Aleksandr Radulov s'infiltre, contourne la cage et glisse le palet entre les jambières du portier canadien. Il traverse la glace et célèbre son but à son habitude en faisant mine de tirer et de recharger sa crosse. L'homme qui valait dix millions vient une nouvelle fois de sauver les siens.
La prolongation est dure pour le Neftekhimik qui a le moral en berne. Il tente tout de même de plier ce match qui lui échappe mais sans grand succès. Il semblerait que les locaux essayent de tenir jusqu'aux tirs au but, mais une hallucinante perte de palet devant le but profite à Mikhaïl Grabovsky qui n'en demandait pas tant pour sceller une victoire inespérée pour le CSKA au vu du scénario.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Aleksandr Radulov
** : Petr Koukal
* : Yakov Rylov