Iaroslav s'impose difficilement mais reprend confiance. Kazan continue de truster la conférence orientale. Les Tchéco-Slovaques s'imposent en Extrême Orient. En Sibérie, victoire dans la douleur du CSKA et dans un fauteuil pour Riga. Le Torpedo continue son festival en étrillant le SKA, alors que le Dynamo reprend son parcours victorieux avec un second succès consécutif
Le Vityaz, après un match héroïque contre Saint-Pétersbourg, avait réussi à prendre un point et tentait de se replacer au milieu de tableau à l'Ouest. Le Lokomotiv, qui s'était bien relancé sous la houlette de Vorobyov, avait subi une terrible déconvenue sur la glace de Nijni Novgorod avant d'affronter une seconde défaite sèche à Kazan. Match de rachat pour les uns, de confirmation pour les autres.
Même si bien peu de monde s'était rassemblé pour voir ce match, il ne fallait pas arriver en retard à la patinoire de Podolsk pour cette rencontre, en effet Korolyuk à l'offensive servait Sergeï Topol, en plein axe son tir, pas vraiment dangereux, surprenait Sanford pas bien réveillé. A peine plus d'une minute de jeu, et déjà 1-0, voilà qui n'allait pas ravir l'intransigeant coach de Iaroslav.
Après ce début en fanfare, la partie s'équilibre, les deux portiers font le spectacle jusqu'à la fin du premier vingt mais, dans les dernières secondes, le Loko égalise. Plotnikov, derrière la cage, remet au premier poteau pour Averin qui bute sur Bäcklund, le puck revient et Daniil Apalkov parvient à le pousser au fond des buts dans une extrême confusion.
Dès la reprise, le Lokomotiv pousse à fond les moteurs, le Vityaz se fait prendre le palet, Egor Averin, à toute allure, fonce en break et, d'un tir à ras la glace, fait passer son équipe devant.
Iaroslav reprend une mauvaise habitude, celle de laisser filer la rencontre lorsque le score est en sa faveur, Podolsk en profite alors pour montrer les dents mais la défense visiteuse et Curtis Sanford font le métier et empêchent le Chevalier de revenir au score.
Cette stratégie du "gagne-petit" s'avère dangereuse, notamment face aux locaux qui peuvent s'appuyer sur la rapidité de quelques excellents éléments offensifs. Le Loko, pénalisé au début du troisième tiers, serre les rangs pour tenir son mince mais ô combien précieux avantage. Pyett dévie au second poteau pour Aleksandr Korolyov laissé bien imprudemment seul, la pépite de Podolsk ne rate pas l'occasion pour arracher l'égalisation, salué comme il se doit par le public local.
Iaroslav, sonné repart en avant. Le Lokomotiv, qui s'est économisé pendant un tiers et demi en vivant sur son avantage, a encore de la force sous le patin et se met à hausser le ton. Podolsk, qui pensait avoir fait le plus gros du travail, recule sous l'assaut en règle des visiteurs. Anton But, à toute allure, lance, son tir est repoussé par le portier, il reprend le rebond, le palet monte, lobe Bäcklund et retombe dans le filet banlieusard.
Iaroslav repasse devant à 3 minutes de la sirène, le Vityaz tente bien la contre-attaque dans cette fin de rencontre mais en vain.
Le Lokomotiv s'impose difficilement dans la banlieue moscovite mais renoue avec le succès, les défaites de ses concurrents directs lui permettent de se faufiler jusqu'à la septième place. Il faudra confirmer ce retour aux affaires demain à Moscou, face au double champion en titre. Les banlieusards s'inclinent dans un match à ne pas perdre et font du surplace, mais le milieu de tableau est si serré qu'ils ne sont finalement pas loin de leurs rivaux.