Le SKA, après deux victoires convaincantes, ramenait la série à domicile mais était toujours dos au mur et devait continuer à l'emporter pour y croire encore. Le CSKA, transparent lors des deux derniers matchs, avait grandement besoin de se ressaisir pour éviter un septième match décisif. Malgré sa triste performance de la fin de match 5, c'est Lalande qui était aligné devant le filet moscovite.
Quelques erreurs dans le début du match font des frayeurs aux locaux, mais le CSKA ne parvient pas à plus en profiter que ça. St-Pete' repart de l'avant et les visiteurs commettent une faute, Shipatshyov remet en retrait pour Ilya Kovaltchuk qui déclenche un tir surpuissant qui termine au fond des filets, dans une ambiance de folie (1-0).
Le SKA continue d'appuyer et tient le palet sans faille, le CSKA, malmené, court après la rondelle et présente un bien piètre visage, à l'image de ses deux derniers matchs. La pression est intense sur le but visiteur, mais Lalande et sa défense se jettent pour éviter au score d'enfler. Les Moscovites ne parviennent pas à entrer dans la zone offensive et se contentent de subir. Heureusement pour eux, les locaux ne lancent pas énormément à la cage et c'est sur un mince avantage que se termine le premier vingt.
Le SKA démarre le deuxième tiers tambour battant, Dadonov, seul devant l'enclave, perd son duel face au gardien biélorusse. Petit à petit, le CSKA se réveille et commence à enfin rééquilibrer la mise, les locaux sont alors pénalisés. Thoresen encastre lourdement Stas dans la bande et s'en va réflechir à son geste 2 minutes au cachot.
Les visiteurs s'installent, Bondarev lance de la bleue, mais son tir se perd dans les joueurs, Da Costa récupère et met au fond d'un tir solide du poignet (1-1).
Saint-Pétersbourg, pas sonné, revient à l'assaut, les angles s'ouvrent et il faut un grand Lalande pour sauver la baraque, Panarin, seul devant la cage, lance mais un défenseur se couche et dévie du bout de la palette. Le SKA, impressionnant, déroule son plus beau hockey, les visiteurs prennent l'eau mais Lalande est sur tous les coups, virevoltant de tous côtés. Le CSKA, en contre, fait également des frayeurs au public, mais Koskinen veille. En powerplay en fin de période, le CSKA s'offre trois énormes occasions mais, à chaque fois, le portier finlandais repousse.
Le dernier tiers est très disputé et les deux équipes se donnent corps et âme dans ce match, en vain. Lyubimov charge violemment un adversaire et écope d'un sévère 5+20. En toute fin de match, Da Costa dévie vers Radulov qui rate le cadre.
Il faut donc une prolongation pour départager les adversaires, la deuxième de la série ! Celle-ci démarre fort, Radulov est partout et tente d'en finir, mais sans succès, encadré par la défense pétersbourgeoise, le poison de l'Armée Rouge n'est pas libre de ses mouvements, il crie, tempête mais en vain. Les esprits s'échauffent, le CSKA continue de jouer très physique, les locaux réclament des fautes, mais ils ne seront pas contentés. Sur une offensive locale, le verrou saute, Kablukov met en retrait à l'aveugle dans le slot où Patrik Thoresen a été laissé bien imprudemment seul, le Norvégien aligne la cage dans un grondement de tonnerre (2-1).
Saint-Pétersbourg gagne un troisième match de suite et égalise dans sa finale de conférence, renversant complètement la série où le SKA était mené 0-3. Le CSKA, plus en forme dans ce match, aura tout de même subi pendant une bonne partie du match et s'incline logiquement, que de gâchis pour l'Armée Rouge qui se retrouve dos au mur et devra disputer un dernier match décisif, mardi, à domicile.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Ilya Kovaltchuk
** : Kevin Lalande
* : Anton Belov
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