Le Metallurg, balayé au match 4, a resserré les boulons et s'impose sans encaisser de but en Bashkirie. Magnitogorsk n'est plus qu'à un succès de la finale
Oufa, impressionnant de facilité dans le troisième match, avait, semble-t-il, trouvé la solution pour déjouer la défense d'acier de son adversaire. Les Verts devaient remettre le couvert pour la quatrième rencontre et ainsi égaliser dans la série. Le Metallurg, sévèrement humilié, devait rebondir pour ne pas perdre son avance dans sa série.
Le Salavat Yulaev démarre le premier, les locaux, poussés par 8070 fans déchaînés, se ruent à l'assaut mais, d'entrée, butent sur Koshetshkin qui est, une fois encore, dans une forme olympique. Oufa pousse mais sans succès, MMK parvient à bloquer les offensives de son adversaire et lance de bons contres. Francis Pare parvient à éliminer le gardien mais son tir en angle fermé vient heurter le montant.
Oufa lance plus durant les vingt premières minutes mais, paradoxalement, ce sont les offensives métallurgiques qui sont les plus dangereuses. La partie traîne en longueur dans la deuxième période, les locaux forcent mais sans grand succès, tandis que les visiteurs, sans trop se faire violence, jouent tranquillement. Les quelques actions de jeu plus appuyées sont bien gérées par les deux gardiens qui font des miracles, une fois encore, à la Oufa-Arena.
Finalement, Oufa est pénalisé, le Metallurg s'installe et cherche la faille. Mozyakin, sur le côté, remet derrière la cage pour Kovar qui recentre dans le slot pour Viktor Antipin qui reprend de volée dans les filets (0-1).
Ce premier but sonne comme un avertissement pour les Verts qui repartent de plus belle vers l'avant. Pihlström s'échappe en break, il dévie au second poteau pour Mirnov qui reprend dans l'angle ouvert mais Koshetshkin revient du diable vauvert et réalise une incroyable parade. Le Salavat Yulaev pousse de toutes ses forces pour promptement égaliser mais en vain, Vasily Koshetshkin, transformé en mur d'acier, ne cède rien jusqu'à la seconde sirène.
Le Salavat Yulaev monopolise la rondelle dans la dernière période, les Bashkirs viennent frapper à la porte de toute leur énergie mais en vain, le gardien géant de l'Ural est invincible dans cette partie, il repousse un à un les lancers et n'est jamais pris au dépourvu. Magnitogorsk ne se simplifie pas l'affaire au contraire, les visiteurs multiplient les fautes. Le killing play métallurgiste est extrêmement faible face au bon jeu de puissance bashkir. Heureusement pour les Uraliens, une fois encore Koshetshkin, en pompier, éteint les plus brûlantes actions.
Magnitka, inquiet de risquer de perdre son avantage, parvient à contrer et c'est au tour de Vasilievsky de s'illustrer devant ses filets. Oufa met définitivement fin à tout espoir de retour en commettant une faute à deux minutes du terme. Le Metallurg, petit joueur, se contente de tenir le temps. Cette stratégie manque de lui coûter extrêmement cher. En effet, dans les toutes dernières secondes, un trou s'ouvre dans la défense uralienne, Oufa s'y précipite mais Koshetshkin, aussi vif qu'un chat, l'a déjà colmaté de ses 2 mètres.
Magnitogorsk, qui avait explosé défensivement dans le match 3, a fait ses réglages et étouffe Oufa une troisième fois. Le Metallurg n'a besoin plus que d'un succès pour rejoindre la grande finale. Le Salavat Yulaev, dos au mur, devra vite retrouver son mordant offensif.