Il ne fallait pas être en retard au Ledovyi Dvorets, hier soir, mais, pour une fois, ce n'était pas les locaux qui allaient s'illustrer d'entrée. Pourtant, c'était bien le SKA qui se ruait à l'assaut, mais Eryomenko repoussait et le Dynamo parvenait à contrer. Janne Jalasvaara, de la bleue, envoyait un puissant tir, qui prenait à défaut la vigilance du portier local, et ouvrait le score après 45 secondes de jeu.
Saint-Petersbourg tentait de contrer de son mieux mais se prenait les pieds dans l'impénétrable défense Dynamiste, et le portier moscovite faisait le métier pour tenir l'avantage de son équipe.
Moscou patinait à cent à l'heure et se montrait fort et solide devant le but adverse. Comme on pouvait l'imaginer, le champion en titre ne venait pas en victime expiatoire dans la capitale des Tsars et jouait crânement sa chance. La puissante attaque pétersbourgeoise peinait à s'imposer et Eryomenko multipliait les parades devant son but.
En toute fin de tiers, les locaux étaient pénalisés, le Dynamo s'installait et cherchait la faille. Dominik Granak, à la bleue, expédie un tir parfait en pleine lucarne et double la mise juste avant la sirène.
Le SKA, fou de rage, revient sur la glace à 500 à l'heure et s'installe dans la zone moscovite, les maîtres-artilleurs pétersbourgeois font feu de toutes leurs pièces d'artillerie mais Aleksandr Eryomenko, en état de grâce, repousse un à un les lancers et parvient à tenir la baraque malgré l'orage qui gronde autour de sa cage.
Le Dynamo ne se laisse pas faire et repousse son rival, il s'offre également de belles occasions mais Ejov reste solide devant sa ligne. Moscou se met à prendre le contrôle de la rencontre et force le verrou pétersbourgeois qui plie de tous côtés. En toute fin de tiers, Sopin subtilise le palet, il remet dans le slot pour Konstantin Kasyantshuk qui lance en pleine lucarne. Saint-Petersbourg est à terre, Znaroks jubile sur son banc.
Le SKA repart bravement à l'attaque mais, malgré tous ses efforts, il ne peut battre le portier de la capitale russe, impressionnant de talent. La machine à tuer de Gazprom s'installe à l'offensive et canonne mais Eryomenko, héroïque, repousse et bloque tous les tirs.
Le Dynamo, impérial a l'arrière, s'offre des offensives mortelles et manque, à plusieurs reprises, de corser l'addition mais Ejov réussit à tenir bon.

KHL

Le Dynamo Moscou s'impose dans le match 1

Fyodor Fyodorov charge violemment Gorovikov dans le dos, alors que l'attaquant moscovite s'écroule, il lui tombe dessus et lui assène des coups de poing. Les arbitres interviennent immédiatement et renvoyent les Pétersbourgeois aux vestiaires.
Le match d'excellent niveau est un régal pour la vue et les deux équipes se rendent coup pour coup dans une ambiance survoltée.  Sur le tir de Makarov, le jeune Kutsheryavenko dévie idéalement le puck qui monte et vient se loger juste au dessus de l'épaule d'Eryomenko qui ne peut rien faire. L'arena explose, le SKA retrouve un peu d'espoir.
La pression devient infernale dans la zone moscovite, la défense du Dynamo et son impérial portier font un énorme travail pour résister à la puissance de feu locale. Eryomenko vole de tous côtés et sort des arrêts astronomiques pour le plus grand bonheur de la poignée de fans bleus et blancs.
Dans une cacophonie monstre devant la cage moscovite, le puck traîne de tous côtés, finalement les 6 Pétersbourgeois vont trouver l'ouverture, alors que le portier s'est couché pour un nouvel énième arrêt, Tikhonov propulse la rondelle au fond des filets. Grondement de tonnerre dans les gradins, 50 secondes de jeu encore et un but à mettre, 12 500 fans y croient dur comme fer. Jalonen demande son temps mort et donne ses ultimes conseils.
Kutsheryavenko, seul devant le but, trouve le gardien sur la route de son tir, le temps file, le club de l'armée ne lâche rien mais Kokarev parvient à dégager au loin, le SKA se dépêche d'aller récupérer la rondelle mais la sirène retentit, offrant la première victoire aux visiteurs qui se ruent féliciter leur incroyable portier.
Le Dynamo remporte un match de titans et prend l'avantage dans la série à l'extérieur. Dans l'arena qui se vide, une centaine de fans aux anges entonne "Eins, Zwei Polizei", le club de la police s'est bien imposé hier soir. Match 2, dès ce soir, toujours à Saint-Petersbourg.

Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Aleksandr Eryomenko
** : Aleksandr Kutsheryavenko
* : Sergeï Soin

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