Après une victoire convaincante en match 3, le Sibir espérait égaliser devant son public, il avait pour cela besoin d'un autre succès. Kazan devait, lui, gagner pour se donner de l'air et éviter d'avoir trop de pression avant de retrouver son arène.
La partie démarre à trois mille à l'heure côté local, Enlund et Monya lancent chacun leur tour dans les trois premières secondes de la partie. Surpris par ce départ tonitruant, Kazan concède une première faute d'entrée. Le Sibir, une fois de plus, manque d'impact durant son powerplay. Pourtant, ce sont bien les Sibériens qui tiennent le palet et la dragée haute aux Tatars. Rapide, alléchant et efficace, le Sibir élimine la défense kazanaise. Les passes sont fluides, le jeu bien léché, on croirait de la danse sur glace tant NSK se trouve et se promène gracieusement dans la zone, Koskiranta, seul devant la cage, vient buter sur Nilsson.
Kazan peine à résister à ce show, et profite d'un powerplay pour se créer ses premières occasions, mais Salak s'offre un impressionnant triple arrêt de la jambière pour tenir son équipe à flot. Gubin s'échappe en break, complètement seul, il lève le palet, mais un poil trop haut et celui-ci s'écrase sur la transversale tandis que le public déjà debout gronde comme le tonnerre.
L'AK Bars, bien secoué par son adversaire, contre. Sur un cafouillage de la défense locale, Glukhov se retrouve seul face à la cage, mais il ne peut vaincre Salak. En fin de tiers, le Sibir profite d'un double avantage numérique, mais il n'en profite pas et va, une fois de plus, gâcher une bien belle chance de passer devant. Kopeikin, dans l'angle, trouve ce diable de Nilsson toujours là où il faut.
Sur une mauvaise sortie de zone, l'arbitre, Monsieur Olenin, est durement touché au genou et doit quitter la glace. Novossibirsk pousse en début de deuxième tiers, mais toujours sans parvenir à passer devant. Puis, petit à petit, le jeu local s'érode, les erreurs défensives se multiplient et Kazan prend le contrôle de la rencontre. Svitov trouve Lukoyanov qui lance, le rebond repis par Petrov est dangereux, mais Salak s'interpose de nouveau. L'AK Bars déploie un jeu très agréable et très technique, mais sans résultat.
Le dernier tiers est plus calme, le Sibir profite des pénalités tatares pour mettre la pression, Shumakov, dans l'angle, s'y reprend à deux fois et glisse derrière la ligne, en réalité le palet n'a fait que la longer sans la franchir. Décidément, NSK n'est pas verni ! Kazan se montre très incisif dans ce dernier tiers, les locaux tanguent sous les assauts, mais Salak tient bon. En fin de tiers, le Sibir se ressaisit et retrouve ses réflexes, il ne peut tout de même pas marquer avant la sirène.
Les deux équipes démarrent une prolongation pour les départager, après une domination tatare, le score évolue enfin. Mirnov contourne la cage et remet dans l'axe pour Möller qui, d'un tir surpuissant, offre la victoire à Kazan, tandis que la déception est grande dans les travées (0-1).
Une fois encore, Novossibirsk n'a pas eu de chance et passe à côté d'une victoire qui aurait été loin d'être usurpée. Kazan s'en sort de nouveau bien et mène désormais 3-1, avant un cinquième match devant son public, tout va bien pour les panthères.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Alexander Salak
** : Anders Nilsson
* : Oscar Möller