L'Avangard arrache la victoire au match 7 et rejoint la finale
Dans cette incroyable série où chaque équipe gagne les matchs extérieurs mais pas domicile, Kazan accueille pour le septième et dernier match de cette somptueuse finale orientale, avec l'espoir de briser la malédiction face à Omsk qui espère poursuivre sa série de succès loin de ses bases. Le vainqueur de ce duel épique se qualifiera pour la finale pour y affronter le CSKA Moscou.
L'Avangard démarre pied au plancher la rencontre et se porte d'entrée à l'assaut du but de Bilyalov qui s'interpose. Comme à son habitude Kazan encaisse le choc et lance des contres. Les locaux secoués par la vitesse de leur adversaire, reculent dans la bande. Kostin fait un énorme effort de patinage serré par un local, il parvient à glisser la rondelle devant le but, Semyonov dévie, Bilyalov repousse mais Semyonov reprend le rebond et parvient à le glisser au fond (0-1).
Les visiteurs continuent de dominer mais se font pièger en contre dans la foulée. Galimov attire trois joueurs de son côté avant de dévier parfaitement au second poteau où Voronkov, sans marquage, n'a plus qu'à lancer dans l'angle ouvert et faire gronder la foule (1-1).
Le jeu repart sur un rythme infernal, Omsk tente de construire et fait de bonnes passes dans la zone offensive, Kazan défend bien et contre à toute allure. Sur l'un d'entre eux Tikhonov devant l'angle ouvert tire juste à côté. Les éperviers repartent sans cesse à l'assaut, mais sont pénalisés. L'Ak Bars profite peu de son powerplay et se fait à son tour sanctionner. A quatre contre quatre des brêches s'ouvrent et les visiteurs en profitent. Kaski envoie un missile qui rebondit dans le five hole de Bilyalov avant de terminer sa course dans les buts (1-2).
La deuxième période reprend sur un bon rythme, Omsk ne laisse pas filer comme à son habitude quand il mène et s'offre même quelques occasions. Comme lorsque Tolchinsky fait tinter le poteau. Mais progressivement les verts reviennent dans le coup, ils s'empêtrent dans la défense sibérienne mais sont le plus souvent à l'offensive. Les visiteurs tiennent mais leurs fans ont le souffle court. Finalement c'est sur un enième contre, que Kazan revient à hauteur. Knight perd le palet en zone offensive, Voronkov le récupère et lance Safonov, d'un joli mouvement en entrée de zone il sert Yarullin qui d'un coup de canon bien placé, égalise (2-2).
Kazan continue de pousser sur son momentum, Omsk ne parvient pas à s'en sortir. La sanction est immédiate. Voronkov glisse la rondelle à Galimov laissé complètement seul au second poteau, il n'en demandait pas tant pour fusiller le portier à bout portant et donner l'avantage à son équipe pour la première fois de la rencontre (3-2).
Omsk passe même tout près du KO, lorsque Tikhonov se retrouve seul devant le but, il s'emmèle les pinceaux et ne peut lancer. Les visiteurs peinent à se relancer jusqu'à une supériorité dans les derniers instants du tiers.
L'Avangard revient en powerplay mais n'en profite pas. Il reste cependant le plus entreprenant pour tenter de refaire son retard. Finalement Pokka dans le trafic parvient à trouer la lucarne (3-3).
Le jeu se calme un peu, Kazan toujours rapide en contre amène du danger que Hrubec parvient à étouffer. Bereglazov seul dans l'axe envoie un missile que Bilyalov capte au vol avec un impeccable arrêt mitaine. Il faut disputer une prolongation pour séparer les inséparables.
La prolongation démarre fort pour Kazan qui met la pression d'entrée poussé par son public. Une action un peu confuse devant la cage visiteuse, permet à Kazan de lancer, le palet mal bloqué par Hrubec traîne devant la cage. L'Ak Bars voit la lumière et se rue sur le rebond, mais la défense sibérienne plus rapide, se jette et parvient à dégager par miracle, la lumière s'éteint pour les Tatars, l'occasion est passée, le cosmos a fermé ses portes. Tolchinsky emporte l'offensive de l'autre côté. Il traverse la glace et conserve le palet cerné par quatre verts, dévie contre la bande pour Khokhlachyov qui a bien suivi, il monte à la cage, arrivé dans le cercle droit il apperçoit du coin de l'oeil un trou dans l'axe, il y envoie le palet. Oliver Kaski face au but voit la lumière, il avance un peu sur une jambe, arme son tir et vient fusiller Bilyalov impuissant (3-4).
Omsk bondit sur la glace et entame une ronde incroyable avant de se ruer comme il se doit sur son brillant coach, Monsieur Bob Hartley fou de bonheur.
L'Avangard l'a fait, il arrache ce septième match à l'extérieur, quatre victoires à Kazan, quatre victoires après avoir ouvert le score. La prophétie s'est réalisée, l'épervier s'envole vers le ciel de la finale de la Coupe Gagarine pour y défier, comme en 2019, le CSKA Moscou, avec on l'espère un meilleur résultat pour les Sibériens. Kazan invaincu à l'extérieur aura finalement coulé à domicile et paye son avantage de la glace, quel paradoxe. Malgré une débauche d'énergie, la route du ciel s'arrête là pour les Tatars.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Oliver Kaski
** : Dmitri Voronkov
* : Sergeï Tolchinsky