Le Spartak a été pulvérisé par le SKA qui repasse leader de la ligue, Minsk reprend la seconde place en défaisant un bien tiède Severstal. Khabarovsk repasse également second mais en Orient après sa difficile victoire
Le Spartak, dans une très mauvaise passe, avait réussi à s'imposer contre un Avtomobilist complètement largué, ce qui ne constituait qu'un capital confiance très réduit. En face le SKA, après quelques matchs moyens, s'était bien repris en corrigeant l'Amur, duel des extrêmes au Ledovyj Dvorets, encore une fois comble, semblait-il. La partie démarre doucement de part et d'autre, les deux équipes se testent durant une longue période d'observation. Le Spartak montre un bon visage dans ce début de rencontre et s'offre même le luxe d'ouvrir le score par Berdnikov. Les locaux peinent à réagir et à déployer leur jeu, ils butent dans le jeu adverse qui est bien en place. Finalement, en fin de tiers, une offensive bien rodée des Pétersbourgeois aboutit et Prucha égalise dans un tumulte d'applaudissements et de cris. Dans le second vingt, le SKA semble plus en forme mais il ne parvient pas à passer devant, finalement c'est son adversaire qui lui offre une occasion en or. Une mauvaise pénalité donne des belles occasions à Saint-Pete' et Denisov, d'un slap puissant, ne manque pas le cadre. Les locaux galvanisés par ce but continuent de pousser et Dmitri Kalinin déjoue Kasutin dans l'angle mort. Les Moscovites, acculés, subissent une pression infernale mais repoussent bravement les offensives adverses une à une, jusqu'à la seconde sirène qui leur donne un peu de frais. Dans l'ultime tiers, les Spartakistes vont sombrer et subir une terrible déroute. Il ne faut que 28 secondes de jeu dans la troisième période au SKA pour marquer et c'est Tikhonov qui s'en charge. Les locaux continuent de pousser de toutes leurs forces face à un adversaire complètement dépassé, Mårtensson lance, Kasutin repousse mais laisse échapper le rebond qui profite à Weinhandl qui ne manque pas son tir. Le Spartak n'arrive plus à dépasser la ligne médiane et a tous les maux du monde de sortir de sa propre zone. En face, les Pétersbourgeois, éblouissants de domination, mitraillent de tous côtés et font feux de tout bois. Moscou craque encore, Ivan Nepryaev contourne le but et glisse entre les bottes du malheureux portier qui voit la lumière rouge s'allumer pour la sixième fois. Saint-Petersbourg, solidement installé, monopolise le puck. Sur une belle action collective, Viktor Tikhonov marque de nouveau et humilie encore un peu le club du peuple. Une pénalité vient (enfin) briser l'assaut pétersbourgeois, le Spartak parvient à contrer et s'installe (enfin) dans la zone locale. Les tirs fusent et finalement Mikhaïl Yunkov réduit (si on peut dire) l'écart. Saint-Petersbourg inverse immédiatement la tendance et Patrick Thoresen marque un huitième but dans la foulée. Ivan Kasutin, en nage, fait des signes déséspérés pour quitter la glace. Il sort, applaudi par le public qui salue son héroïque courage sous la mitraille. Sergeï Borisov, un peu inquiet, le remplace devant les filets spartakistes troués comme du gruyère. Moscou, complètement dépassé, se met à commettre des fautes pour tenter de s'en sortir. Belle erreur puisqu'en supériorité numérique la pression est infernale et Rybin alourdit encore le score. Le Spartak, qui boit le calice jusqu'à la lie, continue de faire de son mieux pour arrêter l'assaut adverse mais en vain, une nouvelle faute est sifflée. Les Pétersbourgeois posent leur jeu et, encouragés par 11300 fans qui scandent en chœur "diésiat, diésiat" (dix, dix), Gleb Klimenko d'un tir parfait marque le dixième but du SKA qui sonne comme un triomphe.
Saint-Petersbourg, grâce à ce tonitruant succès, passe en tête de la KHL. Le Spartak, écrasé, inquiète terriblement pour l'avenir.
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Dmitri Kalinin
** : Patrick Thoresen
* : Petr Prucha