En effet, le contrat de Heatley prévoit un bonus juteux de 4M$ lors de la fête du Canada, à savoir le 1er juillet. Et sans surprise, peu d'équipes sont intéressées pour récupérer le buteur d'Ottawa avant que ce bonus ne soit payé. Il sera donc extrêmement difficile de bouger Heatley avant la draft, qui aura lieu les 26 et 27 juin au Centre Bell de Montreal, à moins d'accepter une transaction où les Senators seraient largement perdants.

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Cory Clouston

L'hypothèse la plus probable est donc qu'Eugene Melnyk, le propriétaire des Ottawa Senators, va devoir débourser 4M$ supplémentaires pour une star qui veut s'en aller. Ajoutés aux 10M$ déjà payés cette saison à titre de salaire, cela ferait pas moins de 14M$ dépensés sur ce seul joueur.

Et sachant qu'Heatley a encore un salaire de 8M$ pour l'an prochain et qu'il touchera de nouveau un bonus de 4M$ au 1er juillet 2010, il risque d'être compliqué dans tous les cas d'obtenir un échange intéressant pour les Sens. On peut en effet s'attendre à ce que les équipes intéressées pour s'attacher les services d'Heatley proposent en échange des joueurs grassement surpayés, histoire d'alléger leurs propres finances afin d'absorber le contrat du buteur de 28 ans. Mais sans surprise, le compte n'y serait pas pour Ottawa.

Sun Media évoque quelques pistes de transfert possible, parmis lesquelles on retrouve les Oilers (déjà évoqués), les Kings, le Wild, les Sharks, et les Flames. Oilers et Kings sont à la recherche de talent offensif sur leur première ligne et ont la capacité financière d'absorber le contrat d'Heatley. Le Wild est pour sa part dans l'incertitude avec Marian Gaborik. Excellent lorsqu'il est en bonne santé, il n'a en revanche disputé qu'une seule saison de plus de 65 matchs depuis 2003-04, et a été limité à tout juste 17 matchs cette saison. Les Sharks risquent fort de se débarrasser de Patrick Marleau ou Joe Thornton, tant ils sont lassés des contre-performances à répétition en playoffs. En revanche, je ne vois pas du tout en quoi les Flames pourraient être intéressés. Ils n'ont tout simplement pas la place sous le salary-cap pour absorber le contrat d'Heatley, et Darryl Sutter ne semble pas spécialement prompt à transférer un des joueurs du noyau de l'équipe.

Quoiqu'il en soit, la cote de popularité de l'ailier des Sens a sérieusement chuté depuis qu'il annoncé son désir de quitter l'équipe. Beaucoup pensent en effet que s'il a un soucis avec la manière dont Clouston l'utilise, le plus intelligent serait de s'asseoir à une table et en discuter avec lui. Au lieu de cela, en annonçant publiquement son désir de quitter l'équipe et en en profitant pour écorner le travail de Clouston dans les médias, il passe désormais pour une star capricieuse et égocentrique aux yeux de beaucoup de managers. Ce qui fait considérablement baisser sa valeur dans le cadre d'un échange.

Une autre possibilité, non évoquée par Sun Media, pourrait également voir le jour... Vu le coût astronomique d'Heatley, et au cas où aucune proposition d'échange satisfaisante ne parvienne sur la table de Bryan Murray, la moins mauvaise solution pourrait encore être de couper le mal à la racine. Heatley veut partir à cause de Clouston? Licencier Clouston permettrait sans doute de conserver Heatley. Ce qui serait sans doute moins pénalisant pour Ottawa que de payer un bonus de 4M$, perdre son joueur clé, et récupérer des joueurs surpayés qui ne leur laisserait aucune marge de manœuvre sous le salary cap pour rendre l'équipe plus compétitive par le biais du marché des agents libres. Cela affecterait sans doute durablement la réputation d'Heatley, mais ça, c'est son problème.