Les entreprises responsables de
la remise aux normes du système de refroidissement s'activent jour après jour comme nous pouvons le voir sur les images ci-dessous. Après la première étape de
déglaçage des deux glaces Rouennaises que vous avez pu suivre
ici, l'étape de pose de l'isolant et des tuyaux a maintenant commencé. L'isolant a été posé Mercredi sur la dale de la glace "Loisir" et sera terminée en cette fin semaine sur les deux glaces.
Retrouvez maintenant, Pascal Loukianenko, chef de piste à l'île Lacroix, qui nous donne ses impressions sur les travaux. (Pascal nous avait déjà parlé de son métier
ici)
Hockey Hebdo : Bonjour Pascal et merci de nous recevoir. Comme nous pouvons le voir, il n’y a plus de glace, de balustrade… Peux-tu m’expliquer comment s’est déroulée cette première étape s'il te plaît ?
P. L. : Pour nous les chefs de piste, la première étape qui nous a été demandée de réaliser a été d’enlever la glace ; de déglacer. Nous avons également raclé les pistes afin que le chantier puisse commencer. Une fois cette étape réalisée, notre mission s’arrêtait là car derrière, le chantier a débuté.
Nous entamons l’entretien maintenant.
H. H. : Peux-tu m’expliquer grossièrement ce que font les hommes de chantier que l’on voit à l’œuvre en ce moment ?
P. L. : Ils posent actuellement l’isolant et les tranchées pour le système de refroidissement sont faites. Il y a peu ou pas de retard. Cela devrait donc aller. Nous chefs de piste sommes peu au courant de ce qui se passe car nous ne participons pas aux réunions de chantier. Mais nous discutons avec les entreprises qui travaillent sur ce chantier et cela nous permet ainsi de voir le déroulement des travaux.
H. H. : Tu nous disais plus tôt que ton travail sur ce chantier s’est arrêté suite au déglaçage. Explique-nous ce que tu fais lors d’un été « normal » et lors d’un été un peu plus spécial comme celui là.
P. L. : Lors d’un été normal, à la fin juin, on déglace les pistes. On arrête donc les moteurs de façon à ce que l’on puisse faire les retouches de peintures sous la glace par exemple. On refait donc les lignes et les marquages. On remet en état les buts. Mais le temps passe vite. 3 à 4 semaines d’arrêt peuvent paraitre longues mais il faut à peu près 15 jours pour qu’une glace prenne. Sur un mois, si on fait le calcul, il ne reste plus grand-chose. Et dès la mi-août, les entraînements reprennent.
Par contre cette année, c’est vrai que c’est spécial quand on voit l’envergure des travaux. De notre côté, on va plus s’occuper des vestiaires, des couloirs afin de les remettre en état. Certains sont sales voire insalubres. Le personnel de ménage fait bien sûr le nécessaire lors de la saison mais les peintures n’ont jamais été refaites et après 15-20 ans de présence, il est normal que cela commence à s’abimer à certains endroits. On a donc décidé de remettre un coup de peinture cette année et de faire le maximum pour redonner un coup de jeune à notre patinoire.
H. H. : Tu dois ressentir une certaine fierté de participer à de tels travaux et surtout à l’idée de travailler dans un outil propre et en état…
P. L. : C’est certain. Cela nous fait énormément plaisir. J’ai vu cette patinoire se construire il y a 20 ans déjà ! Cela passe vite. C’est vrai que le fait d’avoir une balustrade toute neuve et pas mal d’éléments neufs dans la patinoire nous donne un certain plaisir à travailler ici. On s’investit à fond là-dedans. Après, il faudra que tout suive. Les machines remises en état, l’entretien réalisé avec soin.
H. H. : Parle moi du gaz utilisé précédemment et celui qui sera utilisé à partir de la saison prochaine.
P. L. : Le fréon utilisé auparavant – le R22 – n’était tout simplement plus aux normes. Il fallait donc le vidanger et changer de gaz. Le nouveau gaz, un fréon, est beaucoup moins polluant que le R22. C’était la raison première de ces travaux. C’est sûr que ça va paraître long à tous les hockeyeurs et à beaucoup d’autres personnes mais une fois que cela rouvrira, on sera d’attaque et on pourra pratiquer notre passion dans de bonnes conditions. Et tout sera neuf… les balustrades, les couloirs, les tapis de couloirs, les peintures avec de nouveaux coloris. Cela va être sympa.
H. H. : Merci Pascal. On se revoit dans 3 semaines quand le béton sera coulé !
P. L. : Pas de soucis. C’est toujours un plaisir de partager avec vous !