"Albert Ier" pourrait-elle être orpheline de la pratique du hockey sur glace cette saison ? Tandis que la saison est désormais entamée, il convient de se poser la question. Car la situation du hockey sur glace à Reims était déjà peu évidente ces dernières années. Elle s'est considérablement compliquée durant l'été. La fermeture d'une patinoire, les difficultés d'accès à la seconde, des finances dans le rouge. Un mélange détonnant qui aura eu raison début juillet des Phénix version RCH.
Pourtant, les Phénix n'étaient pas morts. Comme le veut l'adage, ils renaissaient même de leurs cendres quelques jours plus tard, sous l'impulsion d'un groupe d'irréductibles amoureux du hockey, emmenés par le président d'une nouvelle structure, Laurent Hutasse. Une structure appelée Reims Métropole Hockey..
Le défi est grand.. Conserver une dynamique permettant aux plus jeunes de s'exprimer patins aux pieds, crosses en main, et conserver une vitrine de niveau national afin de fédérer les amoureux de la discipline autour du club. Une mission ambitieuse quand on connaît le timing pour la réaliser. Une mission périlleuse quand on sait la difficulté des négociations avec les différents intervenants.
Pour autant, le travail et l'énergie sont souvent récompensés. Le club travaille efficacement en coulisses et, à la faveur d'un délai bienveillant pour remplir les dossiers d'inscription, la FFHG, la Fédération de hockey, entérine l'engagement des Phénix nouvelle mouture en D3, plus bas échelon de compétition national, le même que Châlons. L'occasion d'ailleurs d'un joli derby. L'occasion d'une belle fête du hockey dans le département.
Dès lors, les sponsors reviennent, et la dynamique se relance. Mais les obstacles demeurent. Si la patinoire Albert Ier, nouvellement inaugurée, fait la fierté de la municipalité, difficile pour autant d'y insérer des créneaux de glace suffisamment nombreux pour permettre des entraînements en D3. Les conditions de glace sont-elles d'ailleurs favorables à une pratique régulière du hockey à un tel niveau ? Une question à laquelle il est officiellement difficile de répondre à l'heure où ces lignes sont écrites.
L'autre patinoire, à Barot, étant momentanément fermée, et les dates de championnat approchant à grands pas, le RMH, en accord avec la FFHG se rend à l'évidence. Impossible, en l'état, d'établir une équipe D3 digne de ce nom.
Des tractations ont par ailleurs débuté avec la ville et le club de Châlons afin d'imaginer, à terme, un rapprochement qui offrirait à tous les amoureux de hockey la possibilité d'une pratique saine et sereine.
En attendant, l'essentiel est sauf, la municipalité et le club rémois se sont accordés sur des créneaux de glace permettant la pratique du hockey pour le mineur. Un moindre mal après tant de temps troublés.