Huit heures, c'est la durée de l'audience, cette semaine, du commissaire de la LNH, Gary Bettman, devant la juge Susan Nelson en charge d'instruire la poursuite collective intentée à la grande ligue par environ 80 anciens joueurs.
En cause, les séquelles permanentes causées par les commotions cérébrales qui ont conduit les plaignants et leurs avocats à exiger la transmission de l'ensemble des dossiers internes existant sur le sujet, à savoir les statistiques, études de cas et même données médicales disponibles. Cette action en justice, conduite avec la bénédiction de l'Association des joueurs (AJLNH), a démarré en novembre 2013 avec un premier bras de fer concernant les données disponibles sur le sujet, les parties contestant tour à tour les informations données à la presse ainsi que les sources médicales citées lors des audiences. Or vendredi dernier, la juge fédérale en charge du dossier a exigé que la LNH transmette les données aux avocats de la AJLNH avec pour seule réserve la non-diffusion du nom des joueurs et l'interdiction pour les plaignants de la rendre publique. Cette décision logique, quand on considère les précédents, particulièrement du côté de la NFL (Foot US), va très clairement permettre aux représentants des joueurs de préparer leur dossier d'accusation et de pouvoir faire témoigner les médecins ayant travaillé sur les cas les plus significatifs. Mauvaise affaire en revanche pour la LNH dont les tentatives d'obstruction depuis deux ans paraissent avoir irrité la justice fédérale et qui pourrait se voir forcée à transiger au cas par cas avec les joueurs concernés pour un coût total devant dépasser, selon certains observateurs, les 200 millions de $ pour la première série de cas en traitement.