Un coup de théâtre vient (encore) de se produire dans ce qui mérite bien d'être appelé la saga Kovalchuk. L'entente qui devait lier l'attaquant russe au Devils du New Jersey vient d'être invalidée par la Ligue.
La NHL avait cinq jours pour analyser le contrat que l'on estime a 102 millions de dollars pour 17 ans. Nous avions évoqué dans un commentaire à l'article Hockey Hebdo du 19 juillet les réglements relatifs au plafond salarial :
"Chaque équipe doit respecter un plafond en ce qui concerne les salaires qu'elle consent à ses joueurs pour la saison. Lorsqu'un joueur se voit offrir un contrat sur plusieurs années, l'impact de son contrat sur le plafond ("Cap Hit") se calcule en divisant le salaire total (102 M$ dans notre cas) par le nombre d'années consenties (17 ans ici). Dans le cas Kovalchuk, si les données avancées sont exactes, il s'agit d'un contrat à 6 M$ par année sur la masse salariale.
Néanmoins, dans les faits, le versement du salaire n'est pas également répartit. Prenons les examples de H. Zetterberg, J. Franzen ou encore M. Hossa, des contrats "à vie" qui rapporteront le gros des dollars dans les années ou le joueur devrait pratiquer son meilleure hockey, pour finir a "à peine" plus d'1M par an pour les 3 dernières saisons.
Kovalchuk touchera 95 des 102 millions au cours des 10 premières années de l'entente et seulement 7 millions lors des sept dernières années du contrat.
Permettez-moi de vous rapellez un point de la Convention Collective (CBA), les contrats signés par un joueur après qu'il eut 35 ans comptera automatiquement sur la masse salariale, même si le club venait à le racheter.
Or, ici il ne s'agit pas de joueurs de plus de 35 ans, mais de 27 ans. Par conséquent, si Kovalchuk souhaite se retirer du monde du hockey avant la fin de son contrat - il aurait 44 ans - son contrat pourra être racheter et la masse salariale absorbée serait à nouveau disponible...
Dès lors, reprenons nos chiffres. Si Mr. Kovalchuk décide de jouer jusqu'au terme de son contrat, il gagnera bien moins que le "Cap Hit" de ce même contrat. 0,583M par an pour les 6 dernières années. Franchement, vous pensez qu'il jouera à ce prix ?
La NHL pourrait annuler le deal si elle parvient a prouver que les deux parties ont conclus des arrangements quant à une retraite prématuré... Mais une telle chose est impossible en pratique."
Il semblerait que nous ayons sous-estimé les avocats de la Ligue. Selon ce que rapporte le réseau canadien TSN, l'accord a été rejeté et les Devils devront revoir leur copie.
Cette décision survient quelques heures seulement après l'annonce officielle, en présence notament du directeur-gérant Lou Lamoriello, du joueur, de sa famille, de son agent et de certains de ses futurs coéquipiers comme Martin Brodeur.
«Ce fut long et ardu, mais c'était la décision la plus importante de ma vie, a résumé Kovalchuk. Je crois avoir fait le meilleur choix pour moi et ma famille, » a déclaré l'ancien des Trashers.
Monsieur Bettman contre monsieur Lamoriello, beau match.
En tout cas, beaucoup de franchises vont essayez de ramener le russe dans ces filets
pantang a écrit
le 22/07/2010 à 00:48
Bonjour, je propose que Goldvaluetchuk rachete la ligue magnus une fois qu'il aura signé son contrat, plus de validation, plus de problèmes, un seul propriétaire.
Gerard_Baste a écrit
le 21/07/2010 à 21:19
Quelques precisions a la volée sur cette decision de la Ligue.
L'ensemble des gens qui ecrivent sur le hockey s'accorde pour dire que c'est une prise de position tres affirmée de la Ligue. Gary Bettman et son équipe semblent determinés a en finir avec la "niche des contrats à vie". Cette decision est d'autant plus surprenante - et forte de sens - qu'elle concerne un contrat consentie par Lou Lamoriello, une des personnalités les plus influentes et les plus respectés dans le monde du hockey.
Le contrat Kovalchuk n'est pas sans précédent dans l'histoire de la LNH, bien au contraire. Outre les Hossa, Zetterberg et Franzen déjà nommé, nombre de joueurs d'impacts ont obtenu un contrat à vie. Il n'y a pas si longtemps, beaucoup d'editorialistes nord-americains ont loué le travail des DGs profitant de cette possibilité. J'ai en tête une phrase du tres respecté analyste de la radio quebecoise CKAC Danny Dubé, qui ventait - à juste titre - les merites du gèrant des Wings Ken Holland, coutumier de ce genre contrats : "le plafond salarial n'est pas un problème pour les DGs clairvoyants" avait-il dit.
L'association des joueurs, la NHLPA, a 5 jours pour faire appel de cette decision. Si elle decide de ne pas faire appel, Kovalchuk redevient libre comme l'air, et LA, les Rangers ou nimporte quelle equipe de NHL peut tenter de s'offrir ses services. Si la NHLPA fait appel, et bien ca peut durer longtemps...
Phil a écrit
le 21/07/2010 à 10:52
Il y a encore de la place en KHL, Saint-Petersbourg t'attend ! Come on Kovy !! Ben quoi on a le droit de rêver !