Cette saison est un peu spéciale pour Genève-Servette. Quelques mois après sa défaite face au EVZ en finale des play-off (la troisième après celles de 2008 et 2010 contre respectivement Zurich et Bern), le club genevois entame sa vingtième saison (déjà) depuis son retour dans l’élite ! C’était en effet en 2002, ce qui ne rajeunira personne, que les Aigles ressuscitaient après une longue absence. C’était le début de l’ère du jeune entraîneur Chris McSorley et son fantastique duo formé de Philippe Bozon et Igor Fedulov.
Cette saison encore, Pat Emond sera le head coach pour ce qui sera sa troisième saison à la tête de l’équipe. Le Canadien arrivera-t-il à faire aussi bien qu’en 2020-2021 ? Sans vouloir être pessimiste, cela paraît compliqué, tant la dernière épopée du GSHC était réussie grâce à des play-off exceptionnels (sixième place en saison régulière « seulement »). Après, le Québécois tire le meilleur de l’effectif mis à sa disposition et sa grande expérience au sein du mouvement junior du club l’aide à intégrer les jeunes talents, comme Mathieu Vouillamoz et ses 4 buts en play-off.
Au chapitre des arrivées, la surprise est tombée assez tard cet été avec la signature du vétéran finlandais Valtteri Filppula, qui rejoint la Suisse à 37 ans après 16 saisons en NHL (1222 matchs, 616 points et une Stanley Cup en 2008 avec les Detroit Red Wings). Saura-t-il faire oublier le fantasque Linus Omark ? L’autre nouvel import, c’est le Québécois Marc-Antoine Pouliot (36 ans), ancien capitaine de Sidney Crosby à Rimouski, qui rejoint les Vernets après 420 matchs joués depuis 2012 entre Fribourg et Bienne. Les deux vétérans rejoignent un… autre vétéran, à savoir l’excellent Daniel Winnik (36 ans aussi), qui jouera sa quatrième saison à Genève après 861 matchs en NHL. C’est du solide !
Au niveau suisse, l’offensive de Genève-Servette comporte quelques noms ronflants également. On citera l’ancien centre du Tampa Bay Lightning Tanner Richard, les internationaux Noah Rod et Joël Vermin, ou encore le talentueux ailier américano-suisse Tyler Moy. Derrière, c’est plus jeune mais très talentueux, à l’image d’un Simon Le Coultre, avec quelques routiniers pour encadrer comme le rugueux Marco Maurer, le clubiste Jonathan Mercier ou le très complet Arnaud Jacquemet. Et puis bien sûr il y a l’international suédois Henrik Tömmernes, le ministre de la défense, possiblement le meilleur arrière de toute la ligue. Derrière ces hommes, Genève-Servette comptera un vrai numéro un, le Fribourgeois d’origine Gauthier Descloux (25 ans), irréprochable la saison dernière.
Si on retire le parcours fantastique des Genevois en play-off face à Gottéron (en quarts) et aux ZSC Lions (en demis), le Genève-Servette se situait dans le ventre mou du classement la saison dernière. L’équipe étant plutôt stable, nous pensons que les Aigles termineront cette saison aussi en milieu de classement, avec un mot à dire pour une qualification directe en play-off.