Après une longue attente, le
EV Zug est enfin redevenu champion de Suisse la saison passée, glanant face au Genève-Servette son deuxième titre après celui conquis aux dépens de Davos en 1998. Irrésistible, le club de Suisse centrale a dominé la saison régulière avant de réussir des play-offs parfaits. Et à priori, il n’y a aucune raison pour que cela change cette saison, tant le potentiel des Taureaux semble stable !
Révélation des dernières saisons, le jeune entraîneur norvégien
Dan Tangnes (seulement 42 ans) est parvenu à instaurer une vraie culture de la gagne pour enfin conjurer le sort qui semblait frapper le EVZ (16 top-4 et 12 demi-finales ou mieux depuis 1998 sans jamais remporter le titre). Cette saison, il pourra toujours compteur sur l’assurance tout risque
Leonardo Genoni devant la cage. Un sérieux atout, bien évidemment.
En défense, les départs des internationaux suisses Raphael Diaz (à Fribourg) et Santeri Alatalo (à Lugano) pourraient sembler irremplaçables de prime abord, mais avec les signatures des internationaux suédois
Niklas Hansson et
Christian Djoos, la défense est qualitativement stable. Débarqué des Detroit Red Wings cet été, le second nommé est le fils de Pär Djoos, passé par Lugano dans les années 90. Avec la pépite défensive
Nico Gross (21 ans, drafté en quatrième ronde par les New York Rangers en 2018), les routiniers
Dominik Schlumpf et
Samuel Kreis, ou encore le « goon »
Claudio Cadonau, le EVZ possède une défense parfaitement équilibrée pour protéger le meilleur gardien de la ligue.
Devant, le départ de Grégory Hofmann en NHL est clairement un coup dur. Mais avec la licence import supplémentaire permettant à la « Kultfigur »
Carl Klingberg de rester, ce départ est compensé. Surtout que le routinier
Reto Suri est revenu de Lugano durant l’été,
Fabrice Herzog est arrivé de Davos et
Marco Müller d’Ambrì-Piotta. Avec encore la signature de l’ancien centre suédois des Edmonton Oilers
Anton Lander (de Yaroslavl), les ajouts sont vraiment conséquents.
Dario Simion, qui a explosé la saison passée (24 buts en RS, 9 en play-off !), fait lui toujours partie de l’effectif tout comme le sniper de poche
Lino Martschini (168 cm pour 66 kg mais 417 points et 177 buts en 511 matchs de National League). Et puis bien sûr, last but not least, on en oublierait presque que le centre international tchèque (une Olympiade et 7 mondiaux)
Jan Kovar, 78 points la saison dernière et grand artisan du titre, portera toujours le chandail du EVZ avec le C.
Sur le papier, cet effectif est bourré de talent et de qualité, peut-être même plus que la saison dernière. Par rapport aux ZSC Lions, le principal rival pour les Taureaux, le contingent paraît peut-être un peu juste, qualitativement parlant. Mais avec le réservoir de jeunes talents qui évolueront cette saison encore en Swiss League, avec l’Academy du EVZ, ce n’est pas vraiment un problème. Pour nous, le EV Zug a tout pour se maintenir au niveau atteint en 2020-2021 et reste le principal candidat à sa propre succession.