Suite du feuilleton qui oppose le propriétaire des Coyotes, Moyes, qui veut se débarasser de sa franchise qu'il juge non rentable et veut pour cela la vendre au canadien Balsillie qui entend la déplacer à Hamilton en Ontario, et la NHL qui veut laisser la franchise sur place avec la bénédiction de la ville de Glendale qui avait financé l'Arena et se retrouve également avec un déficit d'exploitation en cas de départ.
Comme Moyes s'est vu désavoué par la NHL à cause de son accord avec Balsillie, ce dernier a surpris son monde et s'est tourné vers le tribunal des faillites afin de statuer sur la suite des opérations.
Le juge Baum qui a désormais procédé aux auditions a clairement souligné son intention de permettre à la NHL d'obtenir une compensation pour le déplacement de la franchise, mais souligné que cette dernière ne peut en aucun cas interdire à Moyes de vendre au plus offrant, ayant par ailleurs pris connaissances des offres faites pas Balsillie mais également par d'autres groupes financiers évoqués par la NHL à l'audience, à savoir entre autre Reinsdorf le propriétaire des Sox et Bulls de Chicago, Sokolowski détenteur des Argonautes de Toronto.
Alors que Balsillie a offert 212,5 millions de $ pour la franchise et présenté un montage complet devant le juge, le canadien se payant même le luxe de demander que la NHL fixe son prix pour le déplacement et évoquant sans sourciller la possibilité de payer 100 millions de $ en plus à ce titre, les autres offres sont clairement inférieures.
La NHL évoque ainsi 165 millions de $ qui incluent les 25 millions de prêts alloués par la ligue à Moyes pour finir la saison, plus 22,5 millions pour Gretzky en tant qu'actionnaire minoritaire. La ville de Glendale ferait un effort avec un nouveau bail pour l'Arena à 15 millions la saison.
Si le juge Baum suit la loi, il est clair que l'offre garantie la plus importante l'emporte dans ce type de procédure et que Balsillie peut dormir sur ses deux oreilles d'autant que la NHL s'est montrée incapable de prouver que la franchise pouvait être rentable ce qui est l'un des arguments de Moyes depuis le début.
En cas de verdict contraire, Balsillie et Moyes pourraient attaquer la NHL devant la justice fédérale américaine pour violation de la loi antitrust avec des très bonnes chances d'obtenir gain de cause selon les spécialistes...à suivre
"Moyes, qui veut se débarasser de sa franchise qu'il juge non rentable"
Doux euphémisme... En 13 ans passés dans l'Arizona, la franchise des Coyotes n'a pas eu un seul bilan financier positif, perdant plus de 300M$ dans l'intervalle.
Sinon, si la NHL a effectivement parlé d'offres émanant de Reinsdorf ou Sokolowski, le juge Baum ne s'est pas privé de leur tapper sur les doigts à l'audience en mentionnant que jusqu'à présent il ne dispose que d'une seule offre en bonne et dûe forme sur son bureau, en l'occurence celle de Balsillie. Et de nombreux médias s'interrogent quand à la réelle volonté des deux chouchous de la NHL à vraiment vouloir garder l'équipe à Phoenix. Pour un ou deux ans, peut-être, histoire de faire semblant d'essayer avant de relocaliser la franchise. Sokolowski est également soupçonné d'être en lien avec le groupe d'investisseurs qui voudraient mettre en place une deuxième équipe à Toronto. Malgré tout, la NHL continue de présenter ces offres comme étant des rachats qui conserveraient l'équipe dans l'Arizona. On y croit tous... Le fond de l'histoire? Bettman sait que le marché de Phoenix n'est pas rentable et qu'il va falloir relocaliser, mais il a une dent à l'égard de Balsillie. Si qui que ce soit d'autre avait proposé une offre de rachat + relocalisation, l'affaire sera déjà entendue, tant c'est nécessaire. Mais vu que c'est Balsillie, et vu le passé houleux entre lui et Bettman ces dernières années, la ligue porte l'affaire devant les tribunaux, avec des offres de rachat particulièrement bidons, inférieures à celle de Balsillie, qui ne couvrent pas les dettes des créditeurs, et qui ne sont même pas sur le bureau du juge.
Enfin une anecdote qui a eu lieu au cours de l'audience: le juge Baum interroge le représentant de la ville de Glendale en lui demandant s'il a déjà assisté à un match des Coyotes. "Oui votre honneur. J'ai vu notre équipe batailler face aux Washington Capitals, mais malheureusement sans succès." Stupeur et indignation des quelques fans des Yotes présent dans la salle. 23 Octobre 2008: Phoenix bat Washington 2-1, grâce notament à 31 arrêts de Mikael Tellqvist. Visiblement, ça n'a pas marqué le représentant de Glendale, pourtant soit-disant à la Jobing.com Arena ce soir là...
Stinger a écrit
le 11/06/2009 à 00:40
Bonjour, merci pour vos synthèse qui je le confirme correspondent tout à fait aux infos de la presse spécialisée
La NHL est dans la M.... car ce soir la presse canadienne passe une interview des élus de Glendale qui disent qu'ils préféreraient toucher un gros chèque et voir partir la franchise plutôt que d'espérer encaisser le loyer très bas. Ils soulignent que même avec des grands pros, rien ne permet de dire que le hockey serait rentable dans le coin....
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