Tout commence d’abord dans une salle de réception de la patinoire où tous se retrouvent pour échanger les souvenirs de l’année passée devant un verre de l’amitié eh oui même avant le match, mais on est à mille lieux du côté pro que l’on connaît. Cela me permet aussi d’échanger des mots et de savoir qui sont ces hommes venus de l’autre côté de l’Atlantique.
Certains pour la plupart sont des policiers de New-York, d’autres des pompiers, d’autres des professeurs et enfin certains des retraités, oui oui des retraités. Les joueurs qui composent cette équipe hors du commun est âgée de 21 ans pour le minot de la bande à 66 ans pour le doyen. C’est donc une vingtaine de personnes sous la houlette du capitaine de l’équipe John Coyle âgé de 52 ans qui vont en découdre sur la glace normande.
Pour clore sur l’avant match et dire ô combien la convivialité est de mise pour le capitaine de la formation US présent à toutes les campagnes depuis 2001, en 2003 se sont les Rouennais qui étaient les hôtes de John Coyle eh bien ce Monsieur pour les Rouennais soient tous ensembles leur a tout simplement laissé sa maison le temps du séjour. Chapeau.
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Stéphanie OUVRY © 2010 |
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L’heure du match approche et après un rapide échauffement les hymnes sont joués pour donner à cette rencontre un ton très international et sérieux. Le coup d’envoi symbolique est fait par Fabrice Lhenry (gardien du Rouen Hockey Elite 76 et de Philippe Maggi (Président du Hockey Amateur de Rouen). Sérieux il en est tout autant dès le premier jet de palais et la bière et les amuses gueules pas encore digérés que la Blue Line se fait surprendre par un tir a mi-distance légèrement décalé sur la droite. On jouait depuis seulement 25 secondes (1-0 / 00’25).
De quoi mettre en joie la colonie de spectateurs (environ 200) qui ont garni les travées de la patinoire. Le réveil US vient dans la minute suivante par un tir à la bleue (1-1 / 01’33). Mais le locaux ne l’entendent pas ainsi et reprennent l’avantage par un jeu de passes et un décalage qui permet de faire franchir la ligne au palet (2-1 / 02’20). Il ne fallait pas être en retard. Le jeu est plaisant à suivre et de beaux mouvements sont effectués. Un nouveau but et une nouvelle égalisation, là encore un décalage d’école et le buteur idéalement placé tout seul au poteau qui n’a plus qu’à finir le travail (2-2 / 12’20).
Mais là, le gardien US va vivre un tiers épuisant avec un troisième filet, une entrée de zone par la droite et tir au poteau opposé (3-2 / 16’23). Il faut dire que ce gardien prometteur est âgé de 66 ans.
Pour le second tiers changement de gardien pour la Blue Line qui en met un plus jeune ….. de 16 ans quand même puisqu’il n’a que 50 ans, mais cela ne change pas la physionomie de la rencontre. Les actions sont aussi nombreuses et les deux gardiens nous gratifient de bien beaux arrêts. Une barre pour Rouen et un poteau pour les US de nombreux breaks sans succès.
C’est finalement la Blue Line qui recolle au score suite à un deux contre un (3-3 / 36’59). Les repos se font pratiquement ensemble dans le même vestiaire et on se charrie.
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Stéphanie OUVRY © 2010 |
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Pour le dernier tiers les jambes commencent à être lourdes mais pas question de céder. La « Old School » rouennaise pense avoir fait le plus gros en reprenant l’avantage suite à un cafouillage devant la cage du « jeune » (4-3 / 42’38). Mais la volonté des Américains est récompensée dans les ultimes instants puisque l’égalisation survient alors que l’on entrait dans les deux dernières minutes (4-4 / 58’05).
Il fallait jouer une prolongation. Prolongation propice aux visiteurs qui trouvaient l’ultime faille après 1 minute 34 secondes de mort subite (4-5 / 61’34). But fêté comme il se doit et comme des gosses par cette formation qui en ce 21 Janvier 2010 remportait son premier match en terre normande depuis 2001.
Les félicitations de fin de rencontre duraient entre tous les participants et une photo de famille scellait ce rendez-vous. Un mélange de couleur agréable, un mélange de langue fabuleux mais un seul but la joie du hockey et le plaisir de se retrouver entre amis et peu importe la langue parlée. Le bonheur ainsi fait vraiment plaisir à voir. Vivement l’année prochaine.