Dernière journée des phases de poules, ce samedi allait déterminer l’affiche des finales de dimanche. C’est donc pour une place en finale que se sont affrontés les Diables Rouges de Briançon et l’équipe suisse d’Ajoie. La rencontre promettait d’être rude, les équipes avaient toutes deux montré un bon niveau de jeu lors des jours précédents. Le public n’a pas été déçu, le spectacle et le suspens étaient au rendez-vous comme prévu.
Dès le début pourtant, Ajoie prend rapidement le match à son compte, infligeant deux corrections coup sur coup, sur des tirs de Spolidoro, puis Chetelat, qui bernent la vigilance du gardien Briançonnais. Après 3 minutes à peine, c’en est trop pour Luciano Basile, le coach des Diables Rouges : il appelle un temps-mort et aboie ses instructions qui résonnent dans la patinoire. Mise au point nécessaire et rapidement payante, puisque très rapidement, ce sont les hommes de Briançon qui enfoncent par deux fois le palet au fond des filets. Le score est à égalité, 2-2, et le ton est donné : ce match sera très disputé. En effet, le jeu est rapide, mais aussi très physique et très porté sur l’offensive, des deux côtés.
Aucune équipe ne domine réellement, tout le monde se donne à fond. Il en découle un peu de frictions et quelques prisons bien méritées dans les deux camps. Paradoxalement, le but qui vient casser l’égalité est signé par Walls, de Briançon, pourtant en infériorité numérique. La partie basculerait-elle légèrement en faveur des Briançonnais? Que nenni, nous répond Ajoie, grâce au slapshot foudroyant de Hauvert, qui rétablit l’égalité. Les tensions grimpent, et un joueur d’Ajoie parvient à glisser la rondelle dans le filet, malheureusement au sol, invalidant par là un hypothétique but. Cela déclenche les hostilités sur la patinoire. Les arbitres peinent à faire revenir le calme et distribuent des minutes de pénalités aux deux équipes.
Il faut attendre le dernier tiers pour que la situation se débloque : Eicher, hockeyeur d’Ajoie, attaque, récupère son propre rebond et lobe délicatement le gardien, inscrivant par là le but de la victoire. Les Briançonnais donnent pourtant tout ce qu’ils peuvent, mais la fatigue et la frustration les poussent à faire plus d’erreurs que d’actions propres, et Ajoie se contente de défendre jusqu’à la fin de la montre. Le gardien briançonnais scelle d’ailleurs définitivement le sort de son équipe quand il quitte sa cage dans la dernière minute de jeu, au moment précis où un joueur d’Ajoie récupère le palet et fonce vers les cages vides.
Les Suisses, victorieux, iront donc en finale, dimanche à 17h, tandis que Briançon jouera la 3ème place, à 14h.
Briançon 3 - 5 Ajoie
Buts pour Briançon : Selan, Bernier, Walls Buts pour Ajoie : Spolidoro x2, Chetelat, Hauvert, Eicher
La seconde partie de soirée offrait au public - bien plus nombreux que les jours précédents - un affrontement entre l’Étoile Noire de Strasbourg et les Phénix de Reims. Maîtresse présupposée de son groupe, l’Étoile Noire faisait, une fois encore, figure de favorite dans cette rencontre. L’équipe de Reims, une division en-dessous lors de la saison régulière, affichait néanmoins des dispositions implacable lors de ce tournoi de préparation. Les phénix étaient bien déterminé à en découdre et à jouer crânement leur rôle d’outsider sérieux.
Ils commencent d’ailleurs très rapidement, car c’est Vrielynck, décidément inévitable dans la compétition, qui ouvre le score sur un centre de Hordelalay, en grande forme également. Malgré ce but et tous les efforts déployés, les Strasbourgeois sont intraitables et redoublent de vigilance en défense et de rapidité en attaque. Par vague, les buts pleuvent : Correia en inscrit deux et assiste sur deux autres ; Gallagher en marque deux également, et en assiste un ; Cayer et Marcos sont à un but et une assistance chacun. En tout cas, si les nouvelles recrues se font une place de choix dans le coeurs des supporters Strasbourgeois, les anciens ne sont certainement pas en reste.
La construction Rémoise n’est pas à remettre en question, les placements stratégiques sont mûrement réfléchis et bien appliqués, mais la défense de Strasbourg ne s’en laisse pas conter. Le gardien des Phénix, Steven Catelin, fait également un travail remarquable, car même s’il laisse passer sept tirs, il en bloque bien plus et de bien belle façon.
Les lignes offensives de l’Étoile Noire commencent à prendre forme définitive, et le résultat s’en ressent immédiatement. Que de progrès en une semaine : toutes les lignes construisent de belles actions, comme si les acteurs qui composaient ces lignes parlaient tous la même langue de la glace. Le palet passe de crosse en crosse et les attaques fonctionnent.
Les phénix parviennent tout de même à profiter d’un moment de répit, Lachance ramasse un rebond de Sabatier et le glisse dans les filets de Beck. Mais hormis des actions d’éclats comme celle-ci, le match est unilatéralement contrôlé par les Strasbourgeois, qui se situent indubitablement un cran au-dessus, en atteste le score sévère de 7-3.
Si les nouvelles stratégies du coach strasbourgeois Daniel Bourdages commencent à prendre forme et à fonctionner, il va falloir qu’elle soient particulièrement affûtés pour affronter l’équipe d’Ajoie, résolument en grande forme dans ce tournoi. Reims rejoint Briançon dans la petite finale, à 14h.
Strasbourg 7 - 3 Reims
Buts pour Strasbourg : Gallagher x2, Correia x2, Franck, Marcos, Cayer Buts pour Reims : Vrielynck, Lachance, Daunais
Dimanche se joueront les finales. À 11h, l'équipe universitaire Utica NY College affrontera Courbevoie. À 14h, les perdants d'aujourd'hui, Briançon et Reims, se rencontreront pour une médaille de bronze.
La finale se jouera à 17h entre Strasbourg et Ajoie. La préparation de l'Étoile Noire devra passer la vitesse supérieure pour défaire une équipe d'Ajoie rôdée et prête à en découdre dans un match qui s'annonce haletant.