Du côté de Grenoble samedi dernier, les U17 recevaient les Gothiques d'Amiens. Les deux équipes étaient au coude à coude un peu avant la mi-match (2-2 28:54). Les Gothiques ont ensuite marqué 2 buts en moins d'une minute (29:37 et 30:21) pour enfoncer le clou à la 33e minute avec un 5e but.
Avec encore un tiers à jouer, il restait 20 minutes pour rattraper un déficit de 3 buts pour les brûleurs de loups. C'est faisable, mais compliqué.
Le temps passe, les défenses et gardiens font bloc. A moins de 90 secondes de la fin du match, Grenoble marque un 3e but et enchaine avec son temps mort. Il faut encore marquer 2 buts en moins de 90 secondes, il faut y croire... Le gardien sort, et 9 secondes plus tard, Grenoble marque un 4e but.
Il reste 1 minute et 9 secondes à jouer. Un but à marquer. Le gardien sort à nouveau, la défense amiénoise résiste. A moins de 3 secondes du terme, ça brasse dans la zone défensive des gothiques. Une pénalité de 2 minutes pour dureté est sifflée contre Amiens.
Trois secondes... engagement à suivre à 5 contre 4, palet récupéré, tir, rebond, ça s'agite devant le gardien, on a du mal à voir où est le palet ! L'arbitre baisse le bras vers la cage et désigne le but, la sirène retenti. Les U17 de Grenoble ont réalisé ce que le public pensait impossible: égalisation sur la sirène à 59:59 de jeu !
Oui, on l'entend tout le temps chez les joueurs et coachs en Magnus, en D1 et ailleurs : un match se joue jusque la dernière seconde.
Amiens a d'ores et déjà perdu un point, mais Grenoble en a arraché un. Il reste un point à se partager en prolongation. Cinq minutes à trois contre trois, quelques occasions, mais rien ne passe.
Arrive l'épreuve des tirs au but. Grenoble commence et marque. La pression repose sur les amiénois et y reste puisque le gardien de Grenoble fait les arrêts, tous les arrêts.
La joie des locaux est à la hauteur de la déception des amiénois, nul doute que ce match restera gravé pour ces jeunes joueurs. S'il est à oublier pour les perdants, il démontre que rien n'est perdu ou gagné tant que ce n'est pas terminé. Une belle leçon des jeunes pour leurs aînés, combien de fois avons-nous pu voir une équipe ou des joueurs résignés et baisser les bras en fin de partie, et bien souvent avec un écart plus faible ?