Le 1er novembre 1959 au Madison Square Garden, Jacques Plante change le visage du hockey.
Le gardien des Canadiens est atteint à la figure par le tir de l’attaquant des Rangers Andy Bathgate à la troisième minute de jeu.
Plante, ensanglanté, quitte pour l’infirmerie où il recevra sept points de suture pour refermer la plaie sur le côté gauche de son nez. L’entraîneur des Canadiens Toe Blake tente alors de trouver un substitut à son gardien vedette pour terminer la rencontre. Plante, qui arborait déjà son masque en fibre de verre durant les entraînements, supplie et convainc finalement Blake de le porter durant la rencontre.
Le portier du Tricolore revient donc sur la glace après 20 minutes sous les chauds applaudissements des amateurs new-yorkais, son invention couvrant son visage. Tandis que ses coéquipiers lui donnent un coussin de trois buts, Plante repousse 27 des 28 tirs des Rangers alors que Camille Henry le prive d’un jeu blanc.
Photo : Canadien de Montréal
Ce gain de 3 à 1 ne sera le début que pour le nouvel homme masqué. Lors des 10 matchs suivants, Plante, qui portera un masque pour le reste de sa carrière, présente un dossier de 9-0-1, n’allouant que 12 buts au passage grâce à deux jeux blancs, avant de subir un premier revers contre les Maple Leafs par la marque de 1 à 0 le 2 décembre.
À tour de rôle, les gardiens à travers les différents circuits l’imiteront.