Les Briançonnais démarrent en trombe, les locaux subissent et tentent de repousser. Les visiteurs contrôlent le palet jusqu'à ce qu'une pénalité tombe de part et d'autre. Les Diables Rouges monopolisent le palet et restent à l'offensive face à des Dijonnais attentistes.
Il faut des contres pour enfin lancer la machine bourguignonne, Decock remet pour Andersson mais Quemener s'interpose. Briançon repart vite à ses affaires et apporte du danger devant la cage de Buysse. Les Ducs sont pénalisés et doivent faire le dos rond, Bernier à la bleue trouve la mitaine du gardien local. Les Briançonnais conservent le palet mais ne se montrent pas efficaces, les contre-offensives dijonnaises se perdent dans la défense adverse.
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Photographe : Guillaume Meurisse |
Briançon rejoint la finale |
Thomas Decock, le plus combatif ce soir, s'arrache et parvient à lancer, il reprend le rebond mais sans plus de succès face au portier alpin. Ritz, en solitaire, n'a pas plus de chance. Les visiteurs sont alors pénalisés et Dijon a une occasion d'ouvrir son compteur mais, une fois encore, le powerplay est complètement raté et n'apporte pas de danger. Pire encore, ce sont les 4 visiteurs qui vont trouver l'ouverture.
Devin lance Damien Raux qui s'échappe en break, Buysse fait une mauvaise sortie et laisse un large trou entre ses jambières, le jeune international le remarque et shoote à cet endroit, le palet roule entre les jambes du gardien et termine sa course dans les filets (0-1 à 10'48).
Coup de froid à Trimolet qui retient son souffle mais les Diables Rouges, trop contents de cette ouverture en leur faveur, repartent à l'assaut, Dijon, sous pression, est contraint à la faute. Le bombardement commence, Buysse est contraint à l'exploit, le puck vole de tous les côtés mais personne n'est sur le rebond.
Decock s'offre un contre mais il va buter sur Ronan Quemener, la réaction briançonnaise est immédiate, Kearney repart en break mais sans plus de réussite.
Crowley tente à son tour, Buysse concède un rebond que Dave Labrecque met immédiatement au fond (0-2 à 15'38).
Une fois de plus, les Haut-Alpins viennent de faire le break et montrent leur froid et implacable réalisme. En fin de tiers, les visiteurs sont pénalisés, l'occasion de revenir est belle mais, pendant 1'30, le DHC ne parvient même pas à rentrer dans la zone offensive, les Briançonnais sont positionnés sur la ligne bleue et empêchent l'entrée de zone. Finalement, Decock brise le blocus et installe le jeu.
Emmanuel Boudreau, à la bleue, décoche un tir de brute et Quemener, masqué, ne peut rien (1-2 à 19'10).
Tirs cadrés : 15 / 11 pour Briançon
Engagements : 11 / 8 pour Briançon
L'armure ducale roussit :
Briançon revient dans le match très fort. Dijon, surpris, plie et la défense dévisse litéralement et le score évolue sur une action étrange, presque risible. Damien Raux charge dans l'angle, Buysse sort pour geler la rondelle mais le jeune attaquant recule, le gardien le suit jusqu'à être à pratiquement trois mètres de ses cages, Raux n'en croit pas ses yeux et aligne le filet désert sans qu'aucun défenseurs ne fasse opposition de son corps (1-3 à 22'27).
Les Diables Rouges restent à l'offensive, et Labrecque est tout près de marquer un nouveau but sans un sauvetage in-extremis de Sedlak. Les hommes de Basile, impressionnants de domination, restent à l'offensive, il y a le feu dans la défense locale qui ne sait plus à quel Saint se vouer pour calmer le brasier d'apocalypse qu'attisent les Diables Rouges.
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Photographe : Guillaume Meurisse |
La solide défense des Diables étouffe Dijon |
Dans cette situation, les Dijonnais sont logiquement pénalisés et doivent subir un pressing encore plus fort. Mais cette fois, les Ducs parviennent à s'en sortir sans dommage, qu'à cela ne tienne les Briançonnais reviennent encore et toujours à la charge.
Un magnifique une-deux entre Tarantino et Devin permet au dernier nommé, dans le slot, d'alourdir la mise d'un tir à mi-hauteur (1-4 à 26'16).
Briançon, loin devant, ne relâche pas sa pression, et continue de tenir le palet mais aussi le match. Dijon, asphyxié, ne sait plus que faire et reste à la défensive. Les Briançonnais font tourner le palet et il s'en faut de peu pour que le score n'enfle une fois encore.
Finalement, le DHC s'en sort à bon compte et peut respirer lorsque l'assaut diabolique se calme. L'inévitable Decock ramène le jeu à l'offensive et les Ducs montrent brusquement un tout autre visage. Ils poussent sur la cage briançonnaise et mettent la défense adverse aux abois. Les visiteurs sont pénalisés coup sur coup et, à cinq contre trois, Dijon doit marquer. Ronan Quemener montre l'étendue de son talent et virevolte de tous côtés, souple et agile comme un chat le jeune gardien ne s'en laisse pas conter. Le powerplay ducal montre une fois encore sa désespérante stérilité.
Les deux équipes s'expliquent autour de la cage briançonnaise et les arbitres, parfaits dans leur rôle de médiateur, envoient un de chaque côté se calmer sur le banc de l'infamie. Ankerst et Golicic mènent un contre slovène mais Buysse s'interpose.
Dijon à son tour tente sa chance, Robichaud à la bleue profite de l'intense cohue devant la cage adverse pour redonner l'espoir aux siens (2-4 à 37'47).
Les Dijonnais vont mieux et forcent le verrou, la pression a brutalement changé de camp et les visiteurs sont pénalisés. Même si on connait la triste efficacité du powerplay local, les fans espèrent, pas longtemps puisqu'Eriksson, invisible jusqu'alors, se dinstingue par un "accrocher". Dijon reste dangereux mais ne parvient pas à recoller au score. Les Ducs, pas encore totalement décrochés, peuvent rêver d'un exploit dans le dernier tiers.
Tirs cadrés : 15 / 12 pour Briançon
Engagements : 11 / 9 pour Briançon
Briançon logiquement finaliste :
Comme à leur habitude, les Diables Rouges reviennent fort bien dans la partie dès les premiers coups de patins. Les tirs s'enchaînent, les rebonds concédés par le gardien local apportent un danger constant sur les épaules des Bourguignons.
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Photographe : Guillaume Meurisse |
Clap de fin pour les Ducs de Dijon |
Les Briançonnais continuent de forcer le verrou et obtiennent un powerplay, ce dernier n'est pas très bien géré et ne donne rien.
Petit à petit, les Diables Rouges desserrent l'étau et laissent filer une rencontre qu'ils contrôlent au niveau du score. Les Dijonnais en profitent pour revenir, ils mènent de dangereuses actions mais leurs tirs, non cadrés, ne permettent pas de se créer de réelles occasions malgré une volonté sans faille.
Les Haut-Alpins lancent des contres mais Henri-Corentin Buysse veille et s'interpose pour éviter à son équipe de définitivement couler. Les Ducs, sous pression, sont pénalisés, Briançon pousse et obtient une seconde faute. A trois, les Ducs sont héroïques et tiennent bon jusqu'à tuer la pénalité. Boudreau sort de prison et part en break, mais Quemener repousse avec talent. Les locaux sont relancés et font le siège du but briançonnais mais en vain.
Le temps file en faveur du deuxième de la saison régulière qui tient la barque. La défense alpine fait le métier pour bloquer l'offensive ducale, celle-ci ne parvient plus à rien et, sur une ultime erreur, les Ducs sombrent. Tolvanen sort son gardien alors que ce sont les Diables Rouges qui tiennent la rondelle.
Bostjan Golicic, en solitaire, s'en va conclure dans la cage vide, d'un long dégagement (2-5 à 58'32).
Les Dijonnais tentent encore bravement jusqu'à la sirène qui offre la finale à Briançon et l'élimination pour Dijon. Les Ducs offrant un tour de glace pour saluer et remercier le public. Les Diables allant également féliciter leurs fans du déplacement.
Tirs cadrés : 14 / 10 pour Briançon
Engagements : 13 / 5
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Damien Raux
** : Pierre-Antoine Devin
* : Ronan Quemener
Briançon se qualifie logiquement et avec un minimum d'effort pour la finale des playoffs de la Ligue Magnus. Beau cadeau pour l'anniversaire des 80 ans du club. Briançon, qui balaye sèchement Dijon 4 manches à 0, aura marqué en tout 23 buts dans les quatre parties et en a encaissé seulement 4. La cylindrée briançonnaise a tourné parfaitement, son offensive est impressionnante et variée, sa défense est solide comme un roc et son gardien est l'un des tous meilleurs du circuit. Une chose est sûre, la bande à Basile sera un très gros concurrent en finale et va lutter de toutes ses forces.
Dijon n'a pas vraiment de regrets à avoir malgré cette sèche sortie de route. En effet, l'adversaire qui lui était opposé était plus fort dans tous les aspects du jeu. Les Ducs ont montré leurs limites, dans le secteur offensif l'usante stratégique du contre qui avait suffi à battre Morzine n'a pas pu être rééditée face à une défense redoutable. La défensive a explosé dans cette série, trop lente et mal replacée elle a laissé Buysse tout seul, lui non plus pas exempt de tout reproche. Malgré cette triste fin, les Dijonnais ont toutes les raisons de se réjouir après une saison d'excellente facture. Dijon s'est classé troisième à l'issue de la saison régulière, les Ducs ont passé un tour de playoff et se sont qualifiés pour une demi-finale pour la première fois depuis 2006 ! La saison a été belle et il faudra tenter de reconstruire en s'appuyant sur certaines bases existantes. L'intersaison risque d'être chargée pour le DHC mais, une fois de plus, on compte sur le président Olivier Ritz pour faire les meilleurs choix et maintenir Dijon dans les meilleures équipes, comme depuis ces trois dernières saisons.