Les Ducs se reprennent et, au grand galop, se ruent à l'assaut de la cage alpine, les locaux poussent. Briançon contre assez rapidement, un puissant tir heurte le portier et le lobe, après une grosse frayeur le palet est finalement sorti tant bien que mal par les Dijonnais.
Briançon pousse et se montre très impressionnant, Tillanen est solide sur sa ligne et tient le choc. Les Ducs, pris dans les flammes de l'enfer, sont contraints à la faute.
Les Diables Rouges mettent une pression infernale sur la cage ducale, Sivic derrière le but dévie pour Jokinen dans le slot qui ouvre le score d'un tir puissant. (0-1 à 05'52). |
Photographe : Guillaume MEURISSE |
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Les Bourguignons n'ont pas lâché l'affaire et partent au combat, Short remonte toute la patinoire mais son tir heurte le montant. Dijon se relance et s'installe, de nombreux tirs ne sont pas cadrés et vont s'écraser contre la bande ou dans les plexis.
Les Ducs sont constamment obligés de quitter la zone des Diables Rouges qu'ils défendent comme les chiens rugissants de l'enfer.
Skinnars, à toute allure, réussit à s'échapper, au dernier moment il remet dans l'angle opposé vers Janos Vas qui égalise dans un rugissement provenant des tribunes. (1-1 à 09'46).
Briançon récupère un avantage numérique, il s'installe et force le verrou bourguignon.
Golicic lance, le puck heurte le poteau, repart dans le sens inverse et arrive sur la palette de Toby Lafrance qui n'a plus qu'à pousser dans l'angle grand ouvert. (1-2 à 10'59).
Dijon, sonné, n'arrive pas vraiment à se relancer, une pénalité briançonnaise donne du baume au coeur des locaux qui s'installent, les quelques tirs proposés n'ont guère de quoi surprendre Quemener. Dijon est à la peine en cette fin de premier vingt, le jeu est désordonné, ne proposant que peu de tirs. Briançon en profite peu mais ses rares tentatives sont toujours très dangereuses et les flammes infernales viennent roussir la défense du Duc du Bourgogne.
Tirs cadrés : 11 / 10 pour Dijon
Engagements : 10 / 9 pour Briançon
Le piège diabolique :
Le match est équilibré dans les premières minutes du second vingt, les Dijonnais montrant plus d'envie peut-être. Kara, en solitaire, va se planter sur la cage briançonnaise plutôt que de dévier vers Mulle pourtant isolé. Mrena, dans le slot, voit son tir passer au-dessus du cadre. Le public enrage, Dijon continue son offensive aussi naïve que stérile.
Briançon, à l'affût, réussit à contrer, Tillanen se couche face à Bernier mais ce dernier a le temps de passer vers Mitja Sivic qui n'a plus qu'à lancer dans le but ouvert. (1-3 à 22'54).
Les Dijonnais, touchés au moral, se relancent tant bien que mal, ils attaquent la cage de Quemener mais celui-ci se défend bien, parfaitement secondé par sa défense.
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Photographe : Guillaume MEURISSE |
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Les Ducs se prennent les pieds dans l'arrière-garde visiteuse et leurs tirs mal cadrés ou téléphonés n'ont aucune incidence.
Devant cette débauche d'énergie aussi admirable qu'inutile, les Diables Rouges sont peu présents. Ils se contentent de repousser leur adversaire sans réellement retourner à l'assaut. Ils se bornent à lancer quelques contres diaboliquement dangereux.
Sur un de ces contres, Labrecque enroule son tir et nettoie la lucarne opposée face à un Tillanen qui n'a rien vu venir. (1-4 à 29'26).
Dijon, touché-coulé, n'abandonne pas et reprend son offensive désespérée, comme une incessante marée bleue qui monte mais qui ne réussit jamais à éteindre tous les feux de l'enfer. Malgré des supériorités numériques, les Ducs ne peuvent toujours pas marquer et sont mal agencés devant le but. Valier, seul dans le slot, ne tire pas, Crowder tire à côté. La frustration monte chez les Bourguignons et Briançon s'en sort une fois de plus à peu de frais.
Le match est très physique, voire brutal, sans intervention du corps arbitral. La rencontre devient pénible avec des tricotages en zone médiane sans jeu clair ou concis. Les deux équipes sombrent dans un jeu classique et usant, on assiste à un ballet exaspérant d'occasions manquées.
A quatre contre quatre, les Ducs refont surface et tirent le diable par la queue.
Vas, en contre, lance entre les bottes du portier, le palet franchit la ligne à la vitesse d'un escargot, après un moment d'hésitation l'arbitre accorde le but. (2-4 à 37'43).
Dijon relancé, Briançon accuse le coup mais réussit à se reprendre grâce à son jeu trés physique, toujours en toute impunité. Bernier, en solitaire, offre une ultime frayeur aux locaux mais, cette fois-ci, Kaï Tillanen s'interpose.
Tirs cadrés : 16 / 11 pour Dijon
Engagements : 11 / 10 pour Briançon
Personne ne revient de l'enfer :
La reprise est calme. Dijon, dos au mur, tente de revenir dans le jeu pour ne pas voir sa coupe fondre dans les flammes que les Diables Rouges attisent sans relâche sur la glace de Trimolet. Mais, une fois encore, les tirs trop simplistes s'arrêtent aisément sur le gardien briançonnais. Dijon s'use à tenter de forcer le coffre-fort, les Ducs tentent de percer le mur avec une petite cuillère et, évidemment, n'y arrivent pas.
Briançon lance toujours ses break dangereux que Tillanen repousse tant bien que mal, assisté par sa défense qui panique dans un sauve-qui-peut généralisé.
Le jeu dijonnais est désorganisé et désordonné, les offensives solitaires ou collectives ne sont guère couronnées de succès, vu leur simplicité comment pourrait-il en être autrement ? Les quelques tirs briançonnais sont, eux, toujours extrêmement dangereux et Tillanen, pas vraiment assuré, serre les dents sous l'assaut diabolique et réussit à s'en tirer.
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Photographe : Guillaume MEURISSE |
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Plus le match avance, plus les Dijonnais semblent loin de leurs objectifs, ils multiplient les erreurs et courent dans tous les sens, les slaps sont lointains et sans dommage pour la cuirasse alpine. Il faut dire que les Briançonnais défendent bien et avec force.
La fin de match est très rugueuse, les esprits s'échauffent et les coups volent ; les arbitres, qui semblaient s'être assoupis dans cette monotone soirée d'hiver, se réveillent et calment les pugilistes en les envoyant réfléchir à leurs actions dans les geôles ducales.
Skinnars, pourtant idéalement placé au second poteau, rate par deux fois le cadre, au grand dam du public local. Malgré ses supériorités, Dijon n'y arrive pas. Alors qu'il ne reste plus que trois minutes à jouer, les locaux ne sortent pas leur gardien durant un double avantage. Pourtant, le portier finlandais s'approche du banc pour sortir mais on le renvoie d'un geste à son but.
Les tentatives ducales sont invariablement stoppées par Ronan Quemener, l'intraitable cerbère qui garde avec vigilance la porte des enfers. Malgré des efforts de tous les diables, Dijon ne parvient pas à se montrer dangereux devant le but haut-alpin.
Finalement, Dijon boit le calice jusqu'à la lie sur une erreur de coaching grotesque qui pourrait même être risible si la situation n'était pas si tragique.
Tolvanen sort son gardien alors que c'est Briançon qui a le palet, Korenko expédie une longue passe à Lampérier, isolé, ce dernier ne manque pas la cage déserte. (2-5 à 58'30).
Dijon, définitivement assommé, voit sa coupe disparaître dans un brasier infernal digne de l'apocalypse. Mais ni le dépit, ni le découragement n'empêchent le malheureux Tillanen de sortir une seconde fois sans guère d'incidence.
Tirs cadrés : 13 / 13
Engagements : 12 / 10 pour Dijon
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Mitja Sivic
** : Ronan Quemener
* : Janos Vas