Rouen mieux parti.

On sent de la tension en ce début de rencontre, chacune des deux formations voulant prendre le dessus, mais les angevin sont surement les plus nerveux et commettent la première faute après seulement un demi tour de pendule. Dès lors il n’en faut pas plus aux Dragons pour prendre l’ascendant, surtout que dans la foulée une nouvelle faute d’Angers est appelée ce qui donne aux Rouennais un double avantage pendant 30 secondes. Situation mise à profit par Bergström qui de la bleue teste Aubry qui fait l’arrêt (02’15). Mais le couperet va tomber alors que Angers à récupérer un homme, la situation à quatre contre cinq est bien utilisée, Guenette à la manœuvre trouve plein axe Desrosiers qui glisse la rondelle hors de portée d’Aubry (1-0 / 02’56 Desrosiers ass. Guenette).
Angers est toujours aussi nerveux et encore une fois est pris par la patrouille, Rouen ne se prive pas pour alourdir la marque. Cette fois c’est Desrosiers qui se transforme en passeur, il fixe la défensive sur le coté droit pour trouver démarquer Mallette abandonner de tout marquage au poteau gauche pour ajuster Aubry impuissant (2-0 / 03’55 Mallette ass. Desrosiers).

Photographe : Corinne Deconihout

Aubry sous pression

Cette finale ne pouvait pas plus mal commencer pour les Angevins. Rouen continue de harceler la cage d’Aubry qui doit intervenir fort bien devant Janil monté en attaque (05’04). Ce même Janil voit cette fois sont tir passé largement à coté (07’58). Rouen est bien plus en jambe en ce début de match ne laissant que bien peu d’espace aux Ducs. Angers retrouve peu à peu ces esprits et son jeu et pour la première fois inquiète Lhenry sur un jeu de puissance avec un bon tir à la bleue de Lahesalu (08’34).
Rouen subit les assauts mais Poudrier (09’49) et Manavian (09’52) ne trouve que Lhenry sur leur route. Le match est vivant et rapide, les actions vont bon train et d’un but à l’autre mais les gardiens n’ont pas l’intention d’ouvrir la porte et usent de tout leur talent et toute la panoplie mis a leur disposition pour faire obstacle.
La fin de tiers est totalement à l’avantage des Ducs qui en double avantage pilonnent la défensive Rouennais et Lhenry en particulier. Le gardien tricolore réalisant les arrêts qu’il faut devant Lahesalu à la bleue par une remarquable mitaine (16’39), de la botte sur un essai de Manavian (17’06) ou encore devant Baluch (17’14) en réalisant un arrêt propre. Angers a eu sa chance sans pouvoir en profiter. La dernière action est pour Mallette (18’25) qui met en difficulté Aubry sur un tir puissant.

Rouen rentre aux vestiaires avec un avantage que l’on peut dire logique, ayant surtout bien mis à profit leur jeu de puissance offert par des Angevins naïfs et inexpérimentés aux finales pour mieux rentrer dans la rencontre. Une fois le stress passé et aussi dos au mur, les Ducs se sont bien repris, mais le mal est déjà là.

Rouen prend le large.

Rouen commence ce tiers en supériorité et Olsson y va de son tir que Aubry capte sans rebond (20’52). Une fois revenu en nombre c’est Angers qui se rend maître du puck et va revenir dans la rencontre, Belanger s’échappe par la gauche son tir puissant et précis passe au dessus du bouclier de Lhenry (2-1 / 21’56 Belanger). Revenu à une unité Angers poursuit son pressing et Albert qui par la droite se présente seul devant Lhenry qui lui ferme bien l’angle et avorte l’action (23’12). Le palet reste dans les crosses des Ducs qui ne parviennent pas trop cependant à mettre réellement Lhenry en danger.
A force de pousser pour recoller au score, Angers s’expose à des contres comme celui amorcé par Gutierez pour Zwikel qui échoue de peu sur Aubry (25’25). Angers y croit au retour, Belanger part en break fixe Lhenry mais manque complètement sa feinte et tir à coté (26’20). Angers est plus vif à l’image de Poudrier qui s’infiltre plein axe, au moment de tirer il est accroché, le tir de pénalité est donné fort justement par le corps arbitral. Ce même Poudrier s’élance pour exécuter la sentence mais il voit sa tentative repoussé par Lhenry (27’16).

Photographe : Gaetan Boucheret

La joie des vainqueurs

Si la réussite fuit les Angevins ce n’est pas le cas pour les Normands, sur la mise au jeu qui suit, Mallette s’empare du palet et file seul face à Aubry qu’il lui glisse entre les jambières (3-1 / 27’26 Mallette). Au lieu de revenir à deux partout Angers se retrouve de nouveau avec deux buts à remonter. Décidément le capitaine des Dragons est à l’aise lors des grands rendez vous.
Sur un jeu de puissance bien exécuté Mallette passe devant la cage juste au bon moment pour dévié hors de porter d’Aubry le palet sur un tir de Desrosiers (4-1 / 32’48 Mallette ass. Desrosiers et Brunelle). C’est bien sur de la folie dans Bercy du coté Dragons contrairement du coté Ducs ou c’est la désolation. Mais Angers n’abdique pas Poudrier tire au dessus (34’00) et Bellemare échoue sur Lhenry (35’45).
En fin de tiers Angers bénéficie d’un jeu de puissance qui ,ne permet qu’à seulement Henderson en se retournant d’inquiéter Lhenry (37’25). Angers n’est pas en réussite dans les dernières secondes une fois encore à cause de Lhenry qui de la botte droite s’oppose à Baluch posté au poteau gauche (39’43).

Un fois encore l’expérience des Dragons a payé, des jeux de puissance payant et une réussite provoquée. Angers de son coté, malgré un bon tiers a péché à des moments clés et à ce niveau là ça ne pardonne pas. Il reste encore un tiers pour réagir.

Le réveil des Ducs.

Avec un tel écart à remonter, il ne reste plus qu’à se jeter corps et âme dans la bataille pour ne rien regretter. C’est surement ce qu’à dur leur dire leur entraîneur aux vestiaires tant ce début de tiers est une métamorphose complète chez les ducs. C’est d’abord Fortier qui avec un gros tir met fortement Lhenry en difficulté (40’59). La récompense arrive, la défensive Rouennaise tarde à se dégager, le palet est récupéré et tout de suite mis à profit avec Bellemare en finisseur (4-2 / 41’07 Bellemare ass. Laprise et Manavian). Le sourire renait chez l’ensemble de la délégation Angevine.

Photographe : Emily Simon

Angers n’osant pas trop se découvrir afin de ne pas se faire contrer et Rouen ne sachant plus trop s’il faut attaquer ou défendre, donne pendant quelques minutes un match sur la retenue. Les gardiens sont peu sollicités tout se jouant dans la neutre. Bien souvent dans pareil cas, c’est une prison qui débloque tout. Cette prison est contre Rouen qui va en faire les frais. Ce but est la copie conforme de 3ème but inscrit par les Rouennais, Fortier est à point nommé pour dévier le palet shooté par Bellemare à la bleue (4-3 / 45’24 Fortier ass. Bellemare te Laprise).
Après cette réalisation Angers est partout sur la glace et fait terriblement souffrir les Dragons. Toujours sur une supériorité Baluch envoie un tir surpuissant que Lhenry repousse difficilement (49’18). Rouen se recroqueville pour conserver le mince avantage, laissant l’initiative aux attaquants adverses. Bellemare en virtuose adresse des passes au millimètre mais Laprise ne peut en profiter à cause d’un Lhenry bien présent sur le coup (51’23). Le but de Lhenry est assiégé et combien de temps va-t-il tenir ?
On entre dans les cinq dernières minutes. C’est le moment qu’Angers va choisir pour égaliser dans l’euphorie des supporters des Ducs. Sur une attaque Rouennaise, le palet est intercepté, le contre est rapide et précis, Poudrier décale Baluch sur la gauche, qui sitôt la bleue franchit décoche une mine qui se loge dans la lucarne droite (4-4 / 55’23 Baluch ass. Poudrier). Le match est complètement relancé. Il a même faillit basculer en toute fin de match du coté de Rouen sans la grosse présence de Aubry qui sauve son équipe par deux fois devant Guenette et Brunelle (58’53).

Un tiers de folie du coté des Ducs qui sont revenus à hauteur, ils ont su au bon moment faire abstraction de la pression et jouant leur va tout à un moment ou tout était bien mal engage pour eux. On va avoir le droit a des prolongations. Dame coupe n’a pas encore choisit son camp.

Prolongation.

C’est à quatre contre quatre qu’elle se joue, et contrairement à la fin de match, les premiers en action sont les Rouennais qui par Desrosiers (60’41) et Guenette (61’05) mettent Aubry en difficulté. La période Rouennaise passée c’est Angers par Carlsson (61’54), Henderson (62’32) et Bellemare (62’35) qui oblige Lhenry à se mettre en évidence. A tour de rôle les gardiens se montrent décisifs et chanceux.
Brunelle coté gauche frappe la transversale (63’50) avant que Fortier, alors qu’il avait la cage grande ouverte voit sa reprise heurter le poteau gauche de Lhenry avant de finir dans sa mitaine (64’09). Braxenholm (65’37), Olsson (66’45) et pour finir Desrosiers (67’36) ne trouvent la faille. La coupe va donc se jouer aux tirs au but. C’est Rouen qui s’y colle en premier.

Tirs au but.

Brunelle échoue sur Aubry, Belanger bute sur Lhenry, Desrosiers se heurte à Aubry, Bellemare à coté, Mallette marque avec une feinte, enfin Lahesalu se casse les dents sur Lhenry.