Une demi-finale aller contre Briançon, un des ténors de la ligue, il n’y a rien de mieux pour faire oublier une défaite, logique, subit quelques jours plus tôt à Amiens en championnat. La motivation est toute trouvée tout comme celle du public venu en nombre. Les deux formations se présentaient avec des absents de chaque coté puisque Sjösten et Reverdin coté alpin et Zwikel coté normand faisaient défaut.
Buts : Rouen : 12:25 Eric Doucet (ass Petri Virolainen et Carl Mallette) ; 13:38 Carl Mallette (ass Julien Desrosiers et Jérémie Romand) ; 44:05 Marc-André Thinel (ass Petri Virolainen et Carl Mallette) Briançon : ; 20:40 Marc-André Bernier (ass Mickaël Perez et François Groleau) ; 22:25 Marc-André Bernier (ass François-Pierre Guenette et Mickaël Perez)
Pénalités
14 minutes contre Rouen
35 minutes dont 25 à Guenette contre Briançon
Rouen capitalise.
Pas de round d’observation dans cette rencontre avec une volonté farouche des deux formations de prendre l’ascendant de suite. Si la détermination est normande, la première entrée en zone offensive est Briançonnaise avec cette tentative angle fermé coté gauche de Terglav qui teste la mitaine de Koenig, l’aiguille n’ayant pas encore fini son premier tour (00’46). Dès l’entame du second tour d’horloge, deuxième entrée de zone et deuxième tir avec dans le rôle de l’artificier Lindlof qui n’aura pas plus de succès, le portier normand étant à la parade (01’08). Briançon bloque bien les Rouennais à la bleue les empêchant ainsi de mettre Sopko en danger. Il faut un raid solitaire de Tardif, depuis sa défensive qui remonte la glace sur son coté gauche pour le premier lancer sans résultat (04’10).
Les supériorités numériques sont souvent à l’origine des ouvertures de score. Le premier jeu de puissance est à l’avantage des locaux qui assiège le but de Sopko qui n’est mis en difficulté qu’une seul fois par Babka qui légèrement décalé sur la gauche reprend instantanément un service de Desrosiers (06’08). Briançon hérite aussi de son power-play et tout comme Rouen, les diables ne peuvent prendre l’avantage au score, les tentatives de Bernier, Guenette voir Terglav sont annihiler par Koenig (08’17).
Chaque formation a pu se tester ainsi. Les dragons bénéficient d’une autre occasion en supériorité pour ouvrir le score. Occasion qu’ils ne vont pas laisser passer cette fois. La circulation rapide du puck met la défensive des diables en difficulté, Mallette seul plein axe à tout le temps d’ajuster sa frappe que dévie astucieusement Virolainen placé devant Sopko pour le masquer, le palet heurte le poteau gauche, Doucet en embuscade n’a plus qu’à le pousser au fond (1-0 / 12’25 Doucet ass. Virolainen et Mallette). Ayant réussi à faire le plus dur, c'est-à-dire transpercer la muraille des diables, Rouen continue sa marche en avant et ils doublent la mise un peu plus d’une minute après. Un palet mal dégagé par Briançon en zone défensive et bien gratté par Romand, Desrosiers à cinq mètres de la cage légèrement excentré coté gauche prend un lourd lancé qui n’est pas cadré par l’effet de la bande du fond, le rebond est favorable à Mallette qui attend sur la droite et n’a plus qu’à faire franchir le palet derrière la ligne (2-0 / 13’38 Mallette ass. Desrosiers et Romand).
Rouen ne desserre pas l’étreinte dans ce tiers et cherche à augmenter son avance mais, soit pas malchance, soit par précipitation mais surtout à cause d’un bon Sopko le score ne changera pas. De l’autre coté sont homologue Koenig n’est pas réduit au chômage pour autant et il doit s’activer devant Terglav qui avec sa vitesse déborde tout la défensive normande coté gauche mais ne trouve pas la solution (16’38).
Un bon tiers, rythmé, physique, rapide avec un avantage au score quelque peu logique des normands plus réalistes. Des tiers qui ont fait plaisir aux spectateurs car pour voir un bon match il faut être deux. Mais il reste encore 40 minutes et bien des choses peuvent changer.
Briançon revient d’entrée.
Malheur aux retardataires de ce second tiers, puisque dès le retour des vestiaires c’est Briançon qui va faire souffler le froid sur le banc des dragons. La première minute à peine finie que Perez s’échappe plein axe, juste avant le bleue sert coté gauche Bernier qui se présente devant Koenig, il l’ajuste en trouvant la lucarne du premier poteau (2-1 / 20’40 Bernier ass. Perez et Groleau). Rouen n’a pas le temps de se remettre de son mauvais entame de tiers que sur une supériorité, le jeu en triangle de Briançon est une merveille et fait mouche.
Au départ Perez derrière le filet, pour Guenette coté droit qui trouve seul dans le slot Bernier, sa reprise de volée puissante mystifie un Koenig impuissant (2-2 / 22’25 Bernier ass Guenette et Perez). Rouen vient en un rien de temps de voir son avance fondre comme neige au soleil. Les diables avec une confiance retrouvée tentent de mettre encore plus les dragons dans le doute. Comme cette action du duo Guenette – Bernier, tout près de réaliser le hat-trick, qui passe au ras du poteau gauche (24’22).
Briançon continue sa domination et c’est Lindlof seul dans le slot qui envoie un tir puissant que Koenig lui répond avec une superbe mitaine (24’42). Lindlof insiste quelque temps plus tard bien lancé dans l’axe par Raux mais sans résultat, le portier dragon veille (24’59) Briançon domine Rouen dans tout les domaines parfois avec un peu trop de physique comme cette lourde charge dans le dos au bord de la balustrade de Guenette sur Holmqvist qui verra se dernier sortir de la glace la tête en sang. L’arcade et le front n’on pas résister et la pose de six points de suture sera nécessaire. Une bagarre démarre, dans l’histoire Guenette hérite de 5 + 20 alors que un Rouennais écope lui de 2 minutes.
Finalement après un bon moment Holmqvist retrouve ses esprits et sort de la glace sur ses patins. Cette action ou le Suédois était à terre à refroidi encore un peu plus les velléités Rouennaises qui ne se montra que très peu dangereux sur un long jeu de puissance. Revenu en nombre égal, les montagnards par Terglav continuent de pilonner le but de Koenig (32’48). Le cerbère normand fera des prouesses lors d’un avantage numérique Briançonnais et repousse toutes les tentatives de Terglav (33’27), Gervais (34 02) et autre Lindlof (34’41). En fin de tiers Rouen pointe le bout de son nez et Doucet coté gauche adresse un lancer vicieux à ras glace qui ne trompe pas Sopko (36’08). Sur la mise au jeu qui suit c’est Salmivirta qui hérite de la rondelle mais son missile passe juste au dessus de la barre (36’11).
Briançon a un effectué dans ce tiers un retour supersonique, un tiers qu’ils ont maitrisé de la tête et des épaules et sans cette vilain geste on pourrait dire qu’ils ont joué un tiers parfais. Le dernier tiers reste très indécis et ce qui est sur c’est que ses deux équipes sont très proche l’une de l’autre.
La volonté des dragons.
A noté qu'après s'etre fait recousu le défensuer Rouennais Holmqvist est de retour sur le glaçon. En ce début de dernier tiers aucune des deux équipes ne prend l’ascendant sur l’autre et on assiste un une bataille à la neutre. Et bien souvent dans c’est cas là c’est un avantage numérique qui fait la différence. La faute c’est Briançon qui l’a commet et c’est Rouen qui va en tirer fort bien les marrons du feu. Mallette trouve dans le slot Virolainen, son tir n’est pas capter par Sopko et Thinel à l’affut sur le coté droit profite de l’aubaine pour faire passer la ligne au palet (3-2 / 45’06 Thinel ass Virolainen et Mallette).
Ce but redonne de l’allant aux normands qui se procurent de nombreuses occasions. C’est d’abord Salmivirta bien lancé par Doucet qui voit sa tentative passer à coté (46’45) puis Tardif, qui de sa zone de défense, emmène le puck le long de la bande coté gauche, sa vitesse fait le reste pour venir défier Sopko qui fait l’arrêt (47’50).
Sur un nouvel avantage pour les Dragons, Thinel (48’17) et Mallette qui dévie un lancer (48’54) ne parviennent à tromper la vigilance de Sopko. Briançon subit le pressing sans rompre et ne se montre dangereux que par Szelig qui de la bleue offre à Koenig l'occasion de se mettre en évidence (50’40). La fin de match est palpitante puisqu’à tour de rôle, des jeux de puissance sont proposés mais plus rien ne sera inscrit. Malgré un dernier va tout des diables dans les deux dernières minutes qui envahissent la zone défensive normande mais Koenig est bien décidé à ne plus se laisser surprendre si bien que le panneau d'affichage ne changera plus
Rouen remporte 3 à 2 ce premier opus sur sa glace avec la plus petite des marges, ce qui laisse entrevoir un match retour très passionnant. La qualification ne sera pas une chose facile à décrocher mais nul doute que la prestation de ses deux formations sera de qualité puisque un match entre ses deux équipes, adepte du beau jeu axé sur l’offensive, est toujours un plaisir pour les yeux. Il reste encore soixante minutes (minimum) aux deux prétandants pour faire la différence et s’ouvrir ainsi les portes de cette finale.
Retrouvez les réactions d'après match des deux coachs Rodolphe Garnier pour Rouen et Luciano Basile pour Briançon
effectivement, le match retour risque d'être haletant... voilà des matchs qui sont bien palpitants.... Deux très bonnes équipes... Que le meilleur gagne !!!!
tilain a écrit
le 03/12/2009 à 10:52
Très bon résumé.Dommage que les dragons ont eu la téte sous l'eau pendant 10 minutes dans le second tiers temps. Briançon est l' équipe la plus complète que j'ai vu jouer cette année à rouen.