Les Brûleurs alignent, dans la cage, Sébastien RAIBON et les Diables rouges font confiance à Ronan QUEMENER qui fait son grand retour à Grenoble après y avoir connu une saison difficile.
Après un premier round d’observation sans réelle domination, les Briançonnais s’adjugent le premier tir après 2 minutes de jeu, sans conséquence pour la défense grenobloise. Les charges des Brûleurs sont bien appuyées et les mises en échec correctes perturbent quelque peu la défense des Diables Rouges. On notera un premier tir de GOLICIC, très en vue ce soir.
Grenoble prend petit à petit le jeu à son compte et propose quelques bonnes séquences avec une belle occasion à 5’ 10 de Ed MAC GRANE, bien détournée par QUEMENER.

Une pénalité contre TRABICHET pour obstruction va permettre à Mike VASKIVUO de s’illustrer, souvent un peu seul ce soir, et très peu soutenu tout au long de cette soirée, puis le même Ed MAC GRANE va buter sur QUEMENER ainsi que DESROSIERS. Enfin, César JOFFRE va se retrouver seul devant le gardien qui capte sans soucis.

Ce scénario dessine une très légère domination grenobloise sans pour autant effrayer la défense des Diables Rouges. Mieux, un peu contre le cours du jeu et sur leur seule occasion franche, les visiteurs vont  scorer de belle manière grâce à un service de l’ancien Grenoblois Mitja SIVIC pour Tobby LAFRANCE qui dévie le palet légèrement sur la droite des buts de RAIBON et c'est Marc-André BERNIER qui envoie le palet au-dessus de l’épaule droite du gardien grenoblois pour le 1 à 0 à 12’54 de jeu. (0-1)

Malgré une tentative de VASKIVUO à 13’35, l’équipe de Grenoble semble marquer le pas sans pour autant laisser les Briançonnais prendre le dessus. Ce même Mike VASKIVUO sera sanctionné pour « Accrocher » à 17’19, laissant quelques occasions en power play à Dave LABRECQUE, dans un premier temps, et deux slaps de FRECON bien captés par RAIBON qui n’aura pas grand-chose à se reprocher dans cette partie.
Un premier tiers, qui commence par un jeu assez fermé, a vu Grenoble combatif et entreprenant sans arriver à réellement inquiéter les Diables Rouges qui, sur leurs rares tentatives, ont été plus opportunistes. Le nombre de tirs montre bien la fébrilité des attaques.

Tirs 6 BRIANCON/ 8 GRENOBLE

 

Photographe Laurent Lardière

Briançon toujours devant

Dès la reprise de ce deuxième tiers, Grenoble met la pression sur la cage de QUEMENER, ainsi Matthieu LE BLOND adresse un premier signe par un tir croisé à 20’52 alors qu’une pénalité est appelée contre SZELIG pour accrocher.

Ce power play pour Grenoble semble démarrer sur d’autres bases que ceux que nous avons connus à Pôle Sud ce début de saison. En effet, OUIMET, par deux fois, et Baptiste AMAR  vont donner quelques sueurs froides à la défense des Diables Rouges. CROSSMAN fait également une tentative qui est reprise de manière originale par LE BLOND d’une petite déviation de la crosse et qui termine dans la mitaine du gardien adverse à 23’19.

Un jeu de puissance ( 23’14) contre Grenoble, suite à une faute de Luc TARDIF, ne donnera rien hormis un jeu de billard devant la cage à 24’47 qui sera finalement arrêté par RAIBON et une tentative de l’excellent JOKINEN, très actif, et qui a donné du fil à retordre à la défense.

Quelques tirs et tentatives des deux côtés sont à noter comme celle de Mitja SIVIC d’un joli tir du revers à 25’35 qui ne fera pas trembler le gardien Grenoblois.

Et c’est sur une belle contre-attaque menée au départ par ANTONOFF, prenant de vitesse la défense de Briançon, qui sert ARROSAMENA à la bleue pour une passe dans l’axe à Luc TARDIF qui envoie le palet à ED Mac GRANE. Celui-ci, d’un magnifique geste du revers, propulse le palet dans les filets de QUEMENER qui ne peut que constater les dégâts pour l’égalisation grenobloise assez logique sur l’ensemble du match. (27’33) (1-1)

Briançon ne lâche rien et, dès la remise en jeu, semble s’activer cependant Grenoble reste très en jambe et très actif, la défense des Diables Rouges flotte un peu et se laisse facilement déborder. Grenoble continue de mettre la pression avec des tirs de Mac GRANE à 31’56 et une occasion en or lorsque 3 Grenoblois se présentent face à un seul Briançonnais, ANTONOFF rate la reprise qui semblait à sa mesure.

S’ensuit une belle tentative du toujours très dangereux JOKINEN à 36’35 qui frappe le poteau gauche de RAIBON, comme quoi la domination de Grenoble à ce moment reste très fragile...

Nous verrons ensuite des tirs des deux côtés comme le beau geste de LAFRANCE à 38’29 qui est bien capté par RAIBON et TARDIF qui, lui aussi, s’illustre de belle manière sur un tir bien appuyé à 38’32, sans problème pour QUEMENER qui, bien que peu mis en grande difficulté, a fait une partie sérieuse et appliquée.
C'est Baptiste AMAR qui ratera une occasion en cage vide assez surprenante vu du banc de presse à quelques secondes de la fin de la période.
BERNIER sera, juste avant la pause, sanctionné pour avoir retenu et accrocher l’excellent DUSSEAU qui partait en contre à 49’48.

Tirs : 8 BRIANCON/ 12 GRENOBLE
 

Photographe Laurent Lardière

Un poil trop court


Le power play qui démarre pour Grenoble dans cette troisième période ne donnera rien du tout, même pas un tir …non cadré.

Cette période démarre sur un rythme poussif, des approximations des deux côtés. Pas beaucoup d’animation sauf une altercation entre ANTONOF et LAFRANCE qui verra ce dernier écoper d’une pénalité pour rudesse de 2 fois 2 minutes pour un coup de casque mal placé mais bien repéré par les arbitres de lignes. (45’13)

Donc 4 minutes de supériorité numérique pour une équipe de Grenoble d’une rare maladresse, aucun tir, des imprécisions et le public qui ne s’y trompe pas commence à siffler l’inefficacité de son équipe dans cet exercice. Force est de reconnaître que, sur 4 minutes de pénalité, la mise en place du power play n’a quasiment pas existé, aucun tir, que du bonheur pour Briançon.

Et ce qui devait arriver arriva sur un contre bien mené par Dave LABRECQUE qui transperce la défense et va envoyer Bostjan GOLICIC seul face à RAIBON qui le fusille sans compter pour le 2 à 1 à 50’37. (2-1)

Peu d’occasions pour Briançon mais elles sont au fond.

Grenoble ne se résigne pas mais peine dans la concrétisation de ses attaques, plusieurs essais, à la fois de DUFRESNE et de Baptiste AMAR, sont contrés soit par les joueurs soit par le gardien (53’56)
Enfin, une belle combinaison entre Mike VASKIVUO et Luc TARDIF aurait pu se terminer de meilleure façon à 54’32.
Une belle percée de Nicolas ARROSAMENA fera trembler Pôle Sud mais sans succès à 56’59.

Et malheureusement pour Grenoble, c’est DUFRESNE qui commet une faute à 2’ de la fin, donnant un avantage très sérieux aux Briançonnais, et qui sera définitif.  

Tirs : 10 BRIANCON/ 11 GRENOBLE

Quelques constats

Nous avons assisté à un match plaisant mais qui nous laisse malgré tout sur notre faim.

Pour Grenoble, les points positifs ont été ce soir la bonne prestation de la défense sur laquelle nous pouvions avoir quelques doutes. DUSSEAU a été très présent, AMAR revient en forme eu fil des matchs, ANTONOFF a, pour nous, été la bonne surprise, présent, combatif et très agressif, mettant en difficulté ses opposants. SUZZARINI progresse en défense avantageusement et devient une gêne pour les attaquants à un poste qui pourrait bien l'envoyer à un autre niveau et vers une autre  carrière, son temps de glace est d’ailleurs plus important au fil des rencontres. Il n’y a pas eu de contre-performance dans ce secteur et c’est une bonne nouvelle pour la suite des événements.
Par contre, en ce qui concerne l’attaque, cela pose plusieurs questions : tout d’abord, nous avons pu constater trop de déchets en fond de glace, certes la technique de balancer le palet devant, c’est la méthode mais l’attaque ne suit pas, si bien que ce palet revient trop souvent dans la crosse de l’adversaire qui non seulement contre l’attaque mais peut tranquillement construire son jeu. Faute de disposer d'un poison offensif capable de claquer son but, allez tous les deux matchs, Grenoble doit s'en remettre aux joueurs en forme. Problème, si les récupérateurs comme Baylacq impressionnent toujours autant, on voit un certain problème de finition devant la cage adverse ainsi qu'une absence de slaps lointains pouvant perturber un gardien.
Et puis le power play , rien à faire, c’est le point faible pour le moment , nous avons vu à la fois l’incapacité à construire et à poser le jeu pendant 4 minutes ou quand, sur les autres PP, le jeu a été posé, la lenteur des enchaînements ne permet pas à quelque joueur que ce soit d’être décalé pour tirer favorablement

Il y a un gros travail dans ces domaines.

Pour Briançon, et en l'absence de 4 titulaires tout de même,  nous retenons une prestation sérieuse sans éclat pour autant, une défense qui s’est mise à flotter un peu par moment car pas toujours très friande de la mise en échec, cependant la vitesse est correcte et les positions des joueurs en défense suffisamment solides pour empêcher des débordements de l’attaque adverse. L’attaque justement n’a pas été très foisonnante mais très efficace. QUEMENER a fait le métier sans pour autant être particulièrement mis en difficulté ce soir. Nous retenons la bonne prestation de GOLICIC, très présent et efficace comme JOKINEN, qui met vite la panique dans la défense ainsi que l’excellent BERNIER qui sera d’ailleurs élu meilleur joueur du match.
A l’arrière, si nous avons retenu SZELIG, incontournable pilier, très solide et brillant, nous avons remarqué les présences très propres de WYSOPAL, d’une part, et de ROUILLARD, d'autre part.
Comme à son habitude, Briançon reste un candidat sérieux pour le titre et fera tomber encore quelques cylindrées cette saison.