Dès le début de la rencontre, les 2 équipes mettent du rythme dans le match et c’est Kapicka qui fait passer une première frayeur chez les supporters des Bisons. La réponse vient d’un lancer de la bleue de Robichaud que Kristin bloque bien (1’52). Les Briançonnais mettent en place un gros pressing dans la zone défensive des Bisons et vont être payés de leurs efforts. La défense locale récupère un palet et le trio offensif en profite pour regagner le banc.
Mais les visiteurs grattent le palet derrière la cage dans la crosse d’un défenseur, le palet revient à la bleue pour Puncocharo qui lance à la cage. Sopko repousse mais c’est Hovora qui, qui profite du mauvais changement de ligne pour prendre le rebond et glisser le palet au fond de la cage (0-1 à 2’47 ; Hovora ass ; Bourgault et Kapicka.) «
On dit de ne pas changer en zone défensive, là on échappe la rondelle et ça ne pardonne pas » tranchera
Frank Spinozzi.
Neuilly va réagir immédiatement en profitant d’un power play.
Safar est trouvé à la bleue et son lancer trompe Kristin gêné par le trafic (1-1 à 3’03 ; Safar ass. Colotti et Chabert à 5vs4.)
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| Nathalie Clavert |
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Le pressing des visiteurs porte ses fruits et sur un nouveau palet gagné en zone offensive, Leveillé sollicite Sopko qui dévie de l’épaule. Mais ce pressing offre aussi des possibilités aux nocéen dès lors que la défense réussit à se défaire du pressing et à mettre hors de position les attaquants briançonnais. Il faut alors un triple sauvetage de Kristin et un brin de réussite pour que le score reste de parité (6’.) La prestation défensive des Diables Rouges sera saluée par leur entraineur «
C’est des petits détails qui ont fait la différence, je suis très satisfait de notre performance, notamment défensive. On a bien communiqué en zone défensive et c’était le mot d’ordre. »
Dans ce premier tiers équilibré, les Diables Rouges vont reprendre l’avantage sur un lancer de
Farina de la bleue qui trouve la lucarne gauche d’un Sopko masqué (1-2 à 9’09 ; Farina ass. Bourgault et Kapicka.)
Les Bisons ne profitent pas d’un nouveau power play pour égaliser et sur contre, Pelletier décale bien Kuhn qui manque la cadre (14’) mais à force de se montrer dangereux, les Bisons vont égaliser. C’est Fritsch qui lance, le rebond convoité par un nocéen est écarté mais,
de la bleue, Rioux d’un lancer puissant à ras de glace trouve l’ouverture (2-2 à 16’46 ; Rioux ass. Pelletier.) Une issue qui apportait à
Frank Spinozzi une de ses rares satisfactions de la soirée «
On a joué le premier tiers comme on doit jouer, après c’était le black-out. Leur pressing offensif était là en première période et on a réussi à dominer. »
Le tiers se termine sur un score de parité. Mis sous pression, Neuilly tient plutôt bien le match et s’est même montré dominateur aux lancers.
Neuilly entame le 2ème tiers en supériorité, mais on sent les Bisons moins en jambe. Incapable de profiter de cet avantage, ils se font même cueillir à froid lorsque
Mika, dans sa zone, se fait voler le palet par Bourgault qui sert Bernillon lequel couche Sopko avant de glisser la rondelle dans les flets (2-3 à 21’24 ; Bernillon ass. Bourgault à 4vs5.) Une action qui avait un gout de déjà vu pour le coach des Bisons «
On répète les mêmes erreurs, shift après shift et ça nous fait mal. On est réputé pour être fort défensivement, mais cette année on souffre, on crée beaucoup de revirements, notamment en choisissant les passes compliquées. Et quand tu accordes des revirements en zone défensive, c’est du 3 contre 2 ou du 2 contre 1. Et on le paye cash. On donne 4 buts ce soir. On manque de coordination entre attaquants et défenseurs.»
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| Nathalie Clavert |
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Les nocéens ne se relèveront jamais de ce but et leur calvaire va durer jusqu’à la 60ème minute. Battus dans tous les domaines, vitesse, technique, et surtout envie, ils vont subir sans trouver les capacités de révolte qui sont pourtant leur marque de fabrique à domicile. Si du côté de
Claude Deveze, on louait la capacité de ses joueurs à jouer sur leurs points forts «
On a des très bons patineurs et il faut adapter notre style aux qualités de nos joueurs. On a des joueurs techniques, des joueurs qui patinent, on ne va pas les brider », le constat était forcément différent chez
Frank Spinozzi «
On fait beaucoup d’erreurs individuelles et quand on est dans une mauvaise passe, il faut rester solidaire. »
Après un power play au cours duquel Chabert manque de peu un rebond suite à un lancer de la bleue, les Bisons se retrouvent acculés dans leur zone défensive pendant de longues minutes. Perdant tous les duels le long de la balustrade (30’), ils subissent et plient sans dommages malgré de nombreuses situations favorables pour les visiteurs. Alors qu’ils viennent de tuer une supériorité,
les Bisons se font surprendre par Kapicka qui entre en zone offensive et lance sur Sopko qui repousse mais c’est Bourgault qui est au rebond et marque son 4ème point de la soirée (2-4 à 32’13 ; Bourgault ass. Kapicka et Hovora.)
A force de subir, Bisons multiplient les fautes et sur une nouvelle supériorité, les visiteurs vont prendre le large.
Obuch d’une superbe relance met hors de position 3 joueurs nocéens et trouve Martinka qui entre en zone offensive et sert Leveillé qui bat Sopko (2-5 à 33’08 ; Leveillé ass. Martinka et Obuch à 5vs4.) Un scénario qui satisfait bien évidemment
Claude Deveze «
Venir jouer à Neuilly n’est jamais une partie de plaisir. Il fallait bien démarrer. Le jeu a été équilibré lors du 1er tiers et ensuite on s’est détaché. Celui qui n’est pas prêt lorsqu’il vient à Neuilly, il repart rarement vainqueur. »
Complétement dépassés par une belle équipe briançonnaise, les Bisons ont perdu le fil du match et leur incapacité à réagir ne laisse pas beaucoup d’espoirs à leurs supporters. Une partie de la réponse pourrait venir des étrangers, censés tirer le groupe vers le haut. Mais les deux dernières recrues, Bondarev et Vuorijarvi suscitent des doutes et Wilson est transparent depuis son retour de blessure. L’intégration de ces 3 joueurs au line up des nocéens coïncide d’ailleurs avec le début de la mauvaise série actuelle. «
Mes étrangers ont très peu d’impact sur le rendement de l’équipe. Ils manquent de cœur, de gnac. » reconnaitra d’ailleurs
Frank Spinozzi.
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| Nathalie Clavert |
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Le 3ème tiers sera une copie presque conforme du 2nd. Le siège de Sopko reprend, mais Asselin ne peut conclure.
L’espoir va renaitre un court instant lorsque les nocéens grattent enfin un palet en zone offensive, Pelletier trouve Bondarev qui s’y reprend à 2 fois pour tromper Kristin (3-5 à 42’18 ; Bondarev ass. Pelletier et Rioux.) Mais cet éclaircie, une des rares actions positives de la nouvelle recrue nocéenne ce soir, ne sera que de courte durée. Inexorablement, les Diables Rouges vont reprendre le contrôle du match et les nocéens, dépassés et résignés, vont complètement sombrer.
C’est d’abord
Obuch qui va profiter de la passivité des locaux pour se recentrer tranquillement et trouver, du revers, la lucarne de Sopko (3-6 à 51’46 ; Obuch ass. Bernillon et Prosvic.) Puis sur
une relance nocéenne interceptée à la bleue, les briançonnais bénéficieront d’un rebond favorable derrière la cage pour marquer (3-7 à 54’04 ; Leveillé ass. Asselin.) Et c’est enfin
Kapicka qui profitera d’un nouveau rebond pour clôturer le score (3-8 à 57’42 ; Kapicka ass. Farina et Hovora.)
Passée la satisfaction de la victoire,
Claude Deveze se projetait sur la suite de la saison avec une analyse pleine d’humilité «
On est loin d’être parfait et on en est conscient. Ce soir, par exemple, notre power play n’a pas bien fonctionné. On a encore beaucoup de travail et chaque match à son histoire. Toutes les équipes peuvent accrocher des points, si on a trop de confiance, on le paie. Tout le monde prend sa place et chacun a un rôle à tenir, que ce soit sur la glace ou dans le vestiaire. Notre priorité c’est d’aborder les play-offs dans les meilleures conditions. L’équipe a été bâtie pour être présente à ce niveau, ce soir on a vu sur le premier tiers que c’était du niveau des play-offs et on a répondu présent. On va jouer beaucoup en cette fin d’année, avec notamment des matches amicaux contre une université américaine. On en a besoin, nos joueurs sont des compétiteurs, ils ne peuvent se contenter de l’entrainement. On voulait s’imposer et le faire avec la manière, on est satisfait. »
Frank Spinozzi va lui devoir trouver les bons ressorts pour sortir son équipe de cette spirale négative, alors que se profile un déplacement périlleux à Anglet «
La façon dont va se sortir de cette passe, en restant uni, et dont on va aborder la fin de saison fera foi de tout. Quand tu perds, on voit tous tes défauts. Il faut trouver les solutions pour être capable de réussir. On va continuer à travailler fort mais le temps va commencer à manquer. On n'arrive pas à rester dans nos systèmes pendant 60’. C’est le travail, le courage et la solidarité qui nous sortiront de cette série. Physiquement on est bien, ce n’est pas le problème. Quand ça ne va pas, tu te bats pour garder ta concentration, tu cherches ailleurs les responsabilités avant de faire ton autocritique. On a fait des activités de team building cette semaine, repris les systèmes comme lors du camp d’entrainement, mais ça n’a payé que pendant 20’. »
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