Arbitres : M. Fabre assisté de Mme Boniface et M. Caillot
Buts : Epinal : ; 21.55 Anze Kuralt (ass Gasper Susanj et Michal Petrak) ; 32.05 Ken Ograjensek (ass Aziz Baazzi) Briançon : 00.27 Kévin Igier (ass Dave Labrecque et Michal Jeslinek) ; 05.11 Damien Raux (ass Marc-André Bernier et Kévin Igier) ; 34.55 Jaka Ankerst (ass Jimmy Jensen et Marc-André Bernier) ; 45.33 Jaka Ankerst (ass Pierre-Antoine Devin et Kévin Igier) ; 58.35 Dave Labrecque ; 59.07 Pierre-Antoine Devin (ass Norbert Abramov et Jaka Ankerst)
Pénalités
6 minutes contre Epinal
14 minutes contre Briançon
Après la tournée des grands Ducs (victoire face aux Ducs d'Angers et de Dijon), les Gamyo se voyaient opposés au champion de France, Briançon. Un champion qui a perdu de son éclat à l'intersaison mais qui, dans la difficulté (patinoire hors d'usage actuellement), retrouve un second souffle…
Un départ d'enfer pour les Diables
Il ne fallait pas être en retard dans une patinoire de Poissompré une nouvelle fois bourrée à craquer hier soir, puisque les Diables Rouges ouvraient le score au bout de quinze petites secondes. Ce but était toutefois invalidé par l'arbitre, M. Fabre, qui avait probablement sifflé avant que le puck ne franchisse la ligne, pensant que le gardien spinalien en avait le contrôle.
Photographe : Florence Claudez
Viktor Szelig, un Diable intraitable dans ses duels
N'ayant pas retenu la leçon, les Gamyo étaient à nouveau châtiés par les Diables, douze secondes plus tard, lorsque Igier perforait la garde d'Hocevar ! (0-1 Igier ass Labrecque et Jeslinek à 00:27).
Complètement groggy et comme s'ils venaient de subir un long voyage, les Gamyo restaient sans réaction, malgré l'appui d'un public, une nouvelle fois omniprésent. Pire, ils concédaient un deuxième but, sur lequel Hocevar n'était pas exempt de tout reproche, le tir de Raux n'étant pas masqué ! (0-2 Raux ass Igier et Bernier à 05:11)
La vague orange, qui déferle habituellement sur ses adversaires à Poissompré, restait désespérément absente, les Gamyo semblant, dès les premières minutes de ce match, usés par cette semaine marathon tandis que Briançon, malgré son long déplacement à Caen, s'était reposé mardi (éliminé de la coupe de la Ligue).
Pas de rythme, pas de collectif, pas assez d'agressivité et une solide équipe de Briançon, voilà tous les ingrédients pour rentrer au vestiaire avec ce retard de deux longueurs pour les Gamyo.
Les Gamyo reviennent du diable vauvert
Dans les travées de Poissompré, les supporters se rassuraient en se disant que leurs favoris étaient tellement passés au travers, qu'une réaction allait forcément venir dans ce tiers médian.
Effectivement, le coach Bozon avait vraisemblablement trouvé les mots au vestiaire, car les Spinaliens revenaient métamorphosés sur la glace. Ils n'allaient pas tarder à trouver la récompense de leurs efforts, puisque Kuralt trouvait la faille dans la garde de Madolora, au prix d'une belle accélération (1-2 Kuralt ass Susanj et Petrak à 21:55).
Photographe : Florence Claudez
Maxime Ouimet sur la défensive
La marée basse laissait place à la vague orange qui, peu à peu, commençait à submerger des Diables Rouges, obligés d'écoper pour ne pas concéder un nouveau but (de 3 tirs cadrés à 10 en première période, les stats allaient passer à 15-5 en faveur des Spinaliens, dans ce tiers médian ! ). Logiquement, c'est le compère slovène de Kuralt, Ograjensek, qui profitait d'une passe chirurgicale de Baazzi pour égaliser d'un tir précis, dans une ambiance de féria ! (2-2 Ograjensek ass Baazzi à 32:05).
On se disait alors que les Diables Rouges entamaient leur descente en enfer et que le match allait irrémédiablement tourner en faveur des Gamyo. Toutefois, le hockey est un sport à rebondissements et, au plus fort de la domination vosgienne, c'est encore un Slovène, Ankerst, qui redonnait l'avantage à ses couleurs, sur une nouvelle erreur défensive (2-3 Ankerst ass Jensen et Bernier à 34:55)
Dès lors, les Gamyo allaient à nouveau balbutier leur hockey, tombant dans un faux rythme et une succession de mauvaises passes, faisant le bonheur des Diables Rouges.
Les Gamyo vivent l'enfer
L'issue de la partie allait se jouer dès l'entame du dernier vingt, lorsque Plch bénéficiait d'une occasion grandeur nature d'égaliser, mais tergiversait. Sur l'action suivante, ce diable d'Ankerst battait une nouvelle fois son compatriote Hocevar, pour donner une nouvelle avance de deux buts à Briançon ! (2-4 Ankerst ass Devin et Igier)
Ce but plombait le moral des Spinaliens qui semblaient ne plus savoir quoi faire pour aller de l'avant. Contraints à du hockey de rattrapage, les Gamyo s'enlisaient, peu à peu, dans la défense des Diables Rouges.
Photographe : Florence Claudez
Maxime Ouimet ne passera pas
L'espoir renaissait toutefois, à 49:42, lorsque Igier (suite à une pénalité différée) et Madolora se trouvaient simultanément sanctionnés par M. Fabre. Epinal allait bénéficier de deux minutes de double supériorité numérique, poussé par un public, plus que jamais derrière ses couleurs.
Las pour les Spinaliens, les Diables Rouges allaient tuer facilement cette double punition, avec une défense bien en place et un cerbère impeccable devant sa ligne !
Les pénalités appelées contre Bernier, puis Labrecque n'y changeaient rien, les Spinaliens manquaient les occasions de revenir au score, malgré un temps mort et plusieurs sorties de leur gardien Hocevar demandées par le coach Bozon. C'est, du reste, sur l'une de ses sorties que Labrecque récupérait le palet dans son camp et envoyait un tir précis qui traversait toute la patinoire, pour venir mourir dans la cage laissée vide par Hocevar ! (2-5 Labrecque à 58:35)
Cette fois, l'issue de la partie était définitivement scellée et ce n'est pas le dernier but de Devin qui allait changer le devenir de ce match (2-6 Devin ass Abramov et Ankerst).
Les Gamyo ont donc subi une sévère mais logique défaite 2-6 devant leurs supporters venus en nombre les encourager. Comme l'analysait le coach Bozon au micro de nos confrères de Sportsvosges à la fin de la partie, la fatigue physique (troisième match en six jours) a pesé lourd face à Briançon qui, ne l'oublions pas, est le champion de France en titre et va sûrement poursuivre sa remontée au classement...
Les Spinaliens ont connu un jour sans, comme toutes les équipes en connaissent dans une saison.
A l'image de leurs adversaires briançonnais, qui ont été châtiés en début de saison, il conviendra de s'en relever le plus rapidement possible...